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4.53/5 (sur 89 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Lola Zidi est née dans une famille d'artistes. Elle aura son premier rôle à l’âge de huit ans. Elle tournera ensuite à de nombreuses reprises pour la télévision, et jouera au théâtre.
Elle suit aussi une formation en développement personnel pour être coach.
Princesse autonome,est son premier roman.

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Avec "Princesse autonome" (Fayard), Lola Zidi signe un premier roman lumineux, inspirant et riche d'enseignements. Fille cachée d'un célèbre acteur, Mars a une vie en pagaille et le coeur en vrac. le jour de ses 29 ans et accompagnée de sa Mamie Gangsta, elle décide de reprendre sa vie en main. Et s'il était enfin temps de devenir une princesse autonome ? En savoir plus https://www.hachette.fr/livre/princesse-autonome-9782213724997


Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Ai-je encore le droit de rêver ? N’ai-je pas dépassé l’âge limite ? 29 ans, c’est à la fois beaucoup et peu, pas assez et trop. À l’âge où tant d’autres femmes se marient, font leur premier ou deuxième enfant, achètent leur première maison, je m’apprête à peine à devenir grande. Pourquoi mon conte devait-il ressembler aux autres ? C’est peut-être ça, une princesse autonome : une femme qui redéfinit les codes, créer de nouvelles définitions et dépoussière ces vieux contes. Je ne veux plus attendre que quelqu’un se penche sur mon berceau, je veux tenir la baguette magique et devenir ma propre fée.
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L’écriture permet d’écouter. On ne peut pas se couper la parole, surréagir ou se fâcher. On prend le temps de comprendre, d’assimiler.
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Mon cerveau de petite fille s’était arrangé avec ce puzzle de vérités, pour en faire une théorie rassurante : les mamans vivaient sur terre, les papas volaient dans les airs.
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Billie regarde toujours le verre à moitié plein. Partout où je vais, cette Espagnole au caractère bien trempé n’est jamais loin. Elle est mon double tout en étant mon opposé, à nous deux nous sommes un paradoxe, un assemblage de pièces détachées. On s’est rencontrées dans le ventre de nos mères. Le coup de foudre a été immédiat, si bien qu’on a grandi collées, comme deux inséparables. p. 34
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Chez nous, la question du père est un terrain miné. Rares sont les personnes qui osent s'y aventurer. Nos cartes d'identité signent leur lâcheté et les pages blanches de nos livrets de famille racontent pour nous ce qu'on préfère ignorer.
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Les premières pages du livre
Chapitre 1
Les pavés viennent de me déchausser d’un pied. Mon équilibre, qui n’était déjà pas certain, a bien failli me laisser sur le carreau. Comme si de rien n’était, je fais marche arrière. Verdict : un talon en accordéon et une cheville douloureuse. Bien entendu, ma cascade n’a pas échappé aux quelques touristes matinaux assis en terrasse, ni au vieux Marco, le célèbre poissonnier de la rue Montorgueil.
– Et une daurade royale qui se rattrape de justesse !
– T’aurais pu dire une sirène ! je lui rétorque du tac au tac, ma voix cassée par le manque de sommeil.
– Vu ta tête, on est plus sur une daurade, je t’assure. Comment elle va ce matin ?
– Mon cher Marco, mieux ce serait insupportable !
– J’ai croisé Judith et Lili hier, elles ont acheté un magnifique turbot. J’espère que ça a plu à Huguette !
Marco a toujours eu un faible pour notre grand-mère. Il est l’un des rares à l’appeler encore par son prénom, comme s’il souhaitait signifier par là qu’il la connaît depuis le temps d’avant, celui où nous n’étions pas encore nées. Ce vieux monsieur a beau avoir les traits creusés et autant de rides que de cheveux blancs, sa vitalité le rajeunit.
– Ça faisait longtemps que je les avais pas vues. Ça m’a fait plaisir. Elles m’ont raconté leurs vacances, elles sont toutes bronzées, ça leur va bien. D’ailleurs tu ferais bien d’en prendre, t’es toute pâlotte ! L’été, c’est fait pour profiter du soleil… Enfin, elle en a de la chance, votre grand-mère. Sacrée brochette, les cousines ! Et pas une brochette de thon…
J’écoute à moitié. Mes paupières sont de plus en plus lourdes, autant que ses incontournables blagues. Voilà le problème avec l’alcool : au début, c’est un excitant, à la fin, ça tourne au somnifère. Je dois à tout prix écourter cette conversation :
– Ce fut un plaisir de te voir.
– Plaisir partagé ! Tiens, prends quelques crevettes pour Huguette. Cadeau de la part de Marco. Tu lui diras, hein ?
– Crois-moi, y a que toi qui offres ce genre de choses.
– Puis, fais attention, pavés, talons, whisky, ça ne fait pas bon ménage.
– Tu as raison, mon capitaine !
Je retire ma deuxième chaussure et jette la paire dans la poubelle à quelques mètres. Je lui adresse un clin d’œil :
– De toute façon, elles sont foutues !
– Ça se répare, TOUT se répare, ma petite ! me crie-t-il.
Parle à mon dos, mon cœur est malade. Pieds nus, je m’en vais rejoindre Morphée et ma grand-mère, le temps d’un sommeil en décalé.

8514, code tatoué dans ma mémoire du 34, rue Montorgueil. Avec le peu de force qu’il me reste de cette nuit blanche, je monte les trois étages. Arrivée devant sa porte, je n’ai besoin ni de clefs, ni de sonner. Un coup d’épaule suffit.
Perchée sur un escabeau, le long de ses immenses armoires à portes miroir, elle fait du tri. La tête dans ses boîtes à souvenirs, les miens resurgissent. Petite, je passais des heures à danser devant cette enfilade de glaces. Ce meuble m’offrait la chance de ne plus être seule. Jusqu’à ce que mes cousines débarquent et viennent se dandiner à mes côtés. J’étais leur exemple, la grande, celle que l’on veut imiter. Maintenant, elles ont 22 ans, et je prie pour qu’elles ne me ressemblent pas.
Le passé se superpose au présent et finit par se fondre pour me laisser seule avec mon reflet. Mon mascara a coulé. Cette soirée m’a foutu de la tristesse plein la gueule. Je ne suis pas belle à voir. Mieux vaut dormir. Pour une fois, les oreilles défectueuses de ma grand-mère m’arrangent. J’engage un discret demi-tour pour me faufiler dans sa chambre, quand son odorat imbattable brise mes espoirs de passer inaperçue.
– Mars, dépêche-toi de mettre les crevettes au frais, elles vont prendre chaud.
– Comment tu sais ? Ça aurait pu être les jumelles.
– Tes cousines ne sont pas si matinales, ma petite chérie. Si tu vois ce que je veux dire…
– Que veux-tu, l’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt ! Elles finiront par s’en rendre compte.
Je tente de noyer le poisson avec humour, mais elle n’a pas l’air de mordre à l’hameçon. En déposant le sachet de crustacés dans le frigidaire, je me prends les pieds dans la poubelle et finis par refermer la porte d’une tête magistrale, digne de Cristiano Ronaldo. Sauf que je me suis pris le ballon à moitié dans les dents. Heureusement pour moi, ma grand-mère n’a rien vu de ma sublime action. Mine de rien, je continue à faire diversion :
– Pour Huguette, de la part de Marco.
– Que je déteste quand tu m’appelles comme ça !
– Ce n’est pas moi, c’est ton amoureux.
– Tu sais très bien que je n’ai qu’un seul amant : il donne dans le surgelé et il s’appelle…
– PICARD, je sais !
Son canapé me tend les bras, j’allonge mon mètre soixante-trois et sors ma dernière clope, histoire de cramer le peu de capacité pulmonaire qu’il me reste. Elle n’a toujours pas relevé la tête.
– Tu fumes trop, Mars, ce n’est pas bon pour ta santé !
– Faut bien mourir de quelque chose…
D’habitude, mon esprit caustique la fait rire. Ce matin, il n’en est rien. Moi qui espérais lui décrocher un sourire, raté ! Je ravale le mien en tirant une longue bouffée sur ma cigarette à moitié tordue et la regarde s’agacer à chercher ce qu’elle ne trouve pas.
Avec le temps, mes cousines et moi l’avons baptisée Mamie Gangsta. Parce qu’elle est haute comme trois pommes, mais ne craint personne. Parce qu’elle picole, fume des joints et rigole à nos blagues, même les plus connes. Avec elle, on peut parler de tout. De mecs, de cul, de rien. Elle est notre boîte à secrets, notre royaume de tendresse. Cette petite blonde de quatre-vingts ans, aux allures de bourgeoise et au cœur de bohème, est plus dangereuse que n’importe quel cartel mexicain. Elle nous protège depuis toujours et assure nos arrières mieux que quiconque. Elle est notre rocher, nous sommes ses arapèdes qui refusons de se décoller.
Surtout moi. Je suis la seule à avoir vécu avec Mamie Gangsta. Ça devait être temporaire, finalement ça a duré dix ans. Au début, j’étais son invitée, puis très vite ça s’est transformé en colocation des temps modernes. J’avais pour missions principales de faire les grosses courses et de descendre les poubelles. Le reste des tâches quotidiennes se répartissait en Post-it, dispersés en points stratégiques : « Pense à vider le lave-vaisselle ! », « Étendre le linge avant de partir », « Une pile de petites culottes propres t’attend, pliées sur la machine, n’oublie pas de les récupérer, tu vas finir cul nu ». Bien sûr, j’avais mis un point d’honneur à lui payer un loyer. Son refus était catégorique, ma décision inébranlable. À chaque fin de mois, je glissais ma participation dans son portefeuille. Notre cohabitation roulait comme sur des roulettes. Puis, en juin dernier, elle m’a prise entre quatre yeux et, de son air le plus sérieux, m’a prié de chercher un appartement. J’étais si vexée que, sa requête à peine formulée, j’avais déjà fait mes valises. Ni une ni deux, j’étais partie. La copine d’une copine connaissait quelqu’un qui cherchait à sous-louer son studio pour un an. C’est comme ça que je me suis retrouvée dans un mouchoir de poche au fin fond du 19e arrondissement de Paris.
Je n’ai jamais osé lui demander la raison, certainement par peur d’entendre ce que je redoute. Mais, ce matin, l’alcool délie ma langue.
– Pourquoi tu n’as pas voulu que je reste avec toi ?
– Parce que tu dois apprendre à voler de tes propres ailes.
– Et si je volais mieux avec les tiennes ?
Elle sort enfin la tête de ses cartons. J’ai honte. Je suis dans un état lamentable. Mes neurones pataugent dans un bain de whisky et mon visage ressemble à une peinture qui aurait pris la flotte. Dans sa main tremble une photo en noir et blanc. Le portrait de mon grand-père me sourit. Ce grand gaillard est mort quelques semaines avant ma naissance. De lui, je ne connais que des bribes d’anecdotes : la rencontre en Algérie dans le mess des officiers, le premier baiser sur sa Vespa, les lettres enflammées de rêves pendant la guerre, la vie de misère une fois leur arrivée en France et la réussite progressive à la sueur de leur front. Henri et Huguette formaient le couple parfait, en apparence. Jusqu’à ce qu’elle demande le divorce. Mamie Gangsta a toujours refusé de s’étendre sur le sujet. Malgré tous ses efforts à nous faire croire le contraire, elle ne l’a jamais oublié.
– Il te manque ?
Elle se perd dans ses souvenirs. Quelque chose a changé. Ses traits et ses silences ne racontent plus la même histoire. Après un long soupir, elle revient à moi :
– La seule chose qui me manquera, c’est vous.
Je fais comme si je n’avais rien entendu. Mais le noir de mes cils, qui déborde à nouveau le long de mes joues, me trahit. Ma grand-mère descend de son perchoir et vient se blottir contre ma peine silencieuse. Elle saisit ma tête, la pose sur ses genoux et me caresse le visage comme quand j’étais enfant. Je m’accroche à ses genoux et à sa jupe à fleurs.
– Mamie Gangsta, tu ne m’abandonneras jamais, toi, hein ?
– Ma petite chérie, même avec toute la volonté du monde, je ne serai pas toujours…
Le volume de sa voix diminue, mes yeux se ferment. Je lutte. Je somnole. Je ne sais plus ce que je dis.
– J’aurais préféré qu’il soit mort !
– Tu parles de ton père ?
– J’ai pas de peur… Il m’a pas vue… y avait tout… une belle petite famille…
– Dors ! La nuit porte conseil, ma petite fille, aujourd’hui est un nouveau jour.
Bercée par la main de celle qui n’a jamais lâché la mienne, je laisse Morphée me prendre dans ses bras.

Mamie Gangsta s’agite dans la cuisine. La mélodie de l’orange pressée me sort de ma léthargie, l’odeur du café noir m’invite à ouvrir l’œil, le pain grillé me supplie de passer à la verticale et les frémissements des œufs brouillés dans la poêle m’ordonnent de reprendre conscience. Mission accomplie. État des lieux, estimation des dégâts. J’ai quelques bleus sur les jambes, une cheville capricieuse et mes dents me font mal. Je passe ma langue dessus pour vérifier qu’elles sont toute
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Prologue
Je m’appelle Mars, mais, à ce qu’il paraît, je viens de Vénus. Je n’ai toujours pas compris quelle idée avait poussé ma mère à me donner ce prénom aussi étrange que ridicule. Je connais mon père, mais de loin, et ça me va très bien. Il m’a donné ses yeux vert émeraude teintés de jaune, tant pis pour lui, tant mieux pour moi, arme secrète pour hypnotiser ces hommes qui ne savent pas aimer. Si la séduction est d’une simplicité, l’amour, c’est une autre affaire et visiblement pas la mienne. Toute forme d’attachement me révulse, les mots mielleux me font gerber. Mon canard, mon lapin, mon cœur, ma douce, ma belle, mon bébé, merci bien, Mars suffira. C’est assez et déjà trop pour ne pas en rajouter avec des surnoms bidon. Je m’amuse avec les cœurs comme on joue avec des cartes, ne promets jamais rien, me déguise en princesse le temps d’arriver dans leur lit, vomis les contes de fées une fois le jour levé et disparais avant même que mes conquêtes d’un soir aient eu le temps de se réveiller. Je baise, je jouis, je me barre. Je préfère être un bon souvenir qu’une histoire regrettable. Je ne m’encombre de rien, vis comme je danse et parle comme je pense. Je clope comme un pompier, Marlboro rouge s’il vous plaît, et bois du whisky sans grimacer. Je ne supporte pas le refus, affectionne les interdits, pisse la porte ouverte et si je pouvais-je pisserais debout. Le danger ne me fait pas peur. Au mieux il m’excite, au pire il me distrait. Mon corps ressemble à une carte aux trésors dont mes tatouages sont les indices et ma chevelure mi-lionne, mi-renarde, ainsi que mon grain de beauté au ras des cils, ma marque de fabrique. Je me maquille peu, mais bien, juste ce qu’il faut pour cacher l’irréparable. Je n’ai pas de style, m’habille comme ça vient. Une nuit Converse, un jour talons aiguilles. J’ai une grande gueule et une belle bouche. Putain et merde sont mes jurons préférés, la provocation est ma meilleure amie et l’humour noir, mon outil favori pour faire grincer des dents les culs serrés, les hypocrites, les lâches et êtres en tout genre, aficionados du conformisme. Je ne m’endors jamais sans une nuit agitée, somnifère idéal pour aller à la rencontre de mes rêves et mettre en pause mon cerveau survolté. Je dors peu, mal, et repars de plus belle. Ma vie est un énorme désordre bien huilé, orchestré par mes pagailles internes.
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S'aimer soi-meme est certainement la plus grande des libertés qu'il puisse exister, le reste viendra, tu verras.
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Tu sais, Mars, toutes les nuits sont belles pour changer de vie, à condition qu’on en ait envie , me confie-t-elle en essuyant la larme qui coule le long de ma joue. 
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𝑴𝒂𝒓𝒔… 𝑱’𝒂𝒗𝒂𝒊𝒔 𝒑𝒆𝒖𝒓 𝒅𝒆 𝒕𝒆 𝒗𝒐𝒊𝒓 𝒈𝒓𝒂𝒏𝒅𝒊𝒓, 𝒑𝒂𝒓𝒄𝒆 𝒒𝒖𝒆 𝒋𝒆 𝒔𝒂𝒊𝒔 𝒄𝒆 𝒒𝒖𝒆 𝒄’𝒆𝒔𝒕 𝒅’𝒂𝒗𝒐𝒊𝒓 𝒎𝒂𝒍. 𝑱𝒆 𝒎𝒆 𝒓𝒆𝒏𝒅𝒔 𝒄𝒐𝒎𝒑𝒕𝒆 𝒂̀ 𝒑𝒓𝒆́𝒔𝒆𝒏𝒕 𝒒𝒖’𝒂̀ 𝒇𝒐𝒓𝒄𝒆 𝒅𝒆 𝒗𝒐𝒖𝒍𝒐𝒊𝒓 𝒕𝒆 𝒓𝒆𝒕𝒆𝒏𝒊𝒓 𝒅𝒆 𝒕𝒐𝒎𝒃𝒆𝒓, 𝒋𝒆 𝒕’𝒂𝒊 𝒂𝒖𝒔𝒔𝒊 𝒆𝒎𝒑𝒆̂𝒄𝒉𝒆́𝒆 𝒅𝒆 𝒕𝒆 𝒓𝒆𝒍𝒆𝒗𝒆𝒓.
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