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Critiques de Lolvé Tillmanns (16)
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Tu es la soeur que je choisis

Un thème malheureusement en vogue : les discriminations liées au sexe.

Ici 30 autrices de Suisse romande écrivent ce recueil à l'occasion de la Grève des femmes du 14 juin 2019.

Des dessins, des poèmes, des nouvelles, des tranches de vies...autant d'écrits différents pour nous faire réagir.

Certains ne m'ont pas touché avec une écriture hachée, difficile à tout mettre bout à bout pour comprendre...

et d'autres dans lesquels j'ai eu peur pour les femmes décrites et je me suis laissée porter dèsles 1eres lignes.

Ce n'est pas le style de livre que j'achète, mais j'ai apprécié de sortir de ma zone de confort.

Merci Babelio pour cette découverte !

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Tu es la soeur que je choisis

Une trentaine de femmes ont écrit sur le sujet des discriminations liées au sexe.



Les sujets et les formes sont variées : violences faites aux femmes, pressions sociales, rôle d'une mère, choix de vie, corps et sexualité, etc.



👊 J'ai beaucoup aimé la diversité des plumes et des thématiques abordées, certaines m'ont plus touchées que d'autres, et cela sera propre à chacune et à ses expériences !



✨️Extrait :

Mais qu'est-ce qu'être féministe ?

Je ne sais pas être une féministe.

Je sais juste être une femme.

Une femme avec des rêves, des envies, des ambitions.

Je suis une femme. Et j'en suis fière.

Tellement de possibilités s'ouvrent à moi. À nous.

Nous les femmes.✨️



Merci aux éditions d'en bas et à Babelio de m'avoir fait découvrir cet ouvrage inspirant et si powerful ! ✊️

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Tu es la soeur que je choisis

Une trentaine de femmes écrivent ou dessinent pour les femmes. C'est un ouvrage édité à l'occasion de la Grève des femmes, en 2019.

Dans ce court ouvrage sont réunis textes, nouvelles, poèmes, dialogue théâtral, chroniques....tout parle de condition féminine, pour dénoncer, pour glorifier, pour ironiser.

Bien évidemment, je n'ai pas tout apprécié de la même façon: certains textes m'ont paru fades, d'autres au contraire trop militants, mais le tout m'a été agréable à découvrir. J'ai trouvé très drôle la nouvelle "Au retour" dont la chute m'a bien amusée. " J'ai le droit" est improbable mais vraiment inattendue aussi.

Bon je ne passerai pas le livre en revue. Les poèmes m'ont moins accrochée.

Les dessins sont parfois abscons, mais souvent très grinçants.

Je remercie Babelio et les éditions Le courrier. C'est un très beau cadeau et je pense finalement l'offrir à... ma soeur!

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Tu es la soeur que je choisis

A l'occasion de la Grève des femmes du 14 juin 2019, il a été demandé à une trentaine d'autrices vivant en Suisse romande d'écrire un texte littéraire. Ainsi est né le recueil Tu es la sœur que je choisis.



Les textes sont courts, de deux à trois pages en moyenne. Certains sont des poèmes. Chacun a son style, tous sont différents. Féministes, ils parlent de femmes jeunes ou vieilles, combatives ou sidérées, en mouvement, qui réfléchissent, se questionnent, existent.



Un texte m'a touché plus que tous les autres : La romancière est-elle une mère qui désobéit ? de Claire Genoux. Il aborde la difficile conjugaison entre les obligations maternelles d'une femme et sa volonté de s'accomplir en tant qu'écrivaine. "Quand elle est mère, cette femme qui écrit, est souvent très souvent avec son enfant heureuse et aussi, très très souvent fatiguée. Épuisée par les recommencements (...) Dans sa chambre d'écriture elle a besoin d'inventer, de dévorer un monde. De s'exprimer autrement que dans la fusion du corps à corps avec l'enfant. Mais le silence dont elle a besoin n'habite jamais la maison où il y a l'enfant."



A picorer, dans l'ordre ou non, ces textes m'ont permis de découvrir des autrices suisses, dans un bel écho de sororité.

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Nuits blanches en Oklahoma

Cinq autrices et auteurs suisses avaient pour mission d’écrire une histoire sous contrainte : Leur création devait se dérouler en Oklahoma, le jour d’Halloween, à 3h11 du matin.



Lolvé Tillmanns nous raconte une femme qui pour sortir de son quotidien, accepte de rejoindre une résidence d’écrivains, propriété de la mystérieuse famille O. Cette demeure en rénovation a la réputation d’être hantée par un esprit indien.



Suite à un accident de voiture, la famille imaginée par Nicolas Feuz se retrouve au milieu de nulle part. Ils se rendent à la seule habitation visible où ils sont accueillis par des personnages énigmatiques.



David Ruiz Martin nous présente une bande de gamins qui souhaitent se faire des frayeurs en passant trois jours dans une maison hantée.



Le petit héros de Catherine Rolland est envoyé par sa mère pour Halloween dans ce coin paumé. En faisant le tour des maisons à vélo, il rencontre une fille. Cette dernière lui avoue qu’elle est réveillée chaque nuit par une musique étrange.



Enfin, Sandra Morier nous met sur les pas d’un agent immobilier qui se rend dans une propriété qu’il désire retaper pour la revendre. Sur place, il découvre une horloge qui va déclencher un mécanisme machiavélique.



Dans ces courtes aventures, vous allez croisez des revenants, des fantômes, des légendes macabres… Où que vous vous tourniez, la mort n’est pas loin. Cet ouvrage collectif réussit à la perfection son objectif de nous faire trembler. Chaque nouvelle fantastique nous tient en haleine de bout en bout. Par le thème restreint, il y a bien sûr des similitudes entre les nouvelles. Pour ma part, j’ai lu ce recueil par petites touches et je me suis régalé de l’imagination de chaque auteur. Je connaissais déjà le talent Nicolas Feuz, mais je viens découvrir que ses acolytes helvétiques n’étaient pas en reste. Je vais donc me mettre à l’affût de leurs prochaines sorties.
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Nuits blanches en Oklahoma

Tout d’abord, j’aime beaucoup le principe de ce recueil : 5 écrivains, le même point de départ et chacun crée son histoire et sa propre ambiance. C’est déjà intéressant de ce point de vue la. On est bien sûr dans le surnaturel (je pense me les relire pour Halloween !) mais chaque écrivain apporte son originalité. J’ai bien aimé notamment la construction de la première nouvelle avec différents narrateurs, ça apporte pas mal de dynamisme et d’humour.
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Nuits blanches en Oklahoma

Nuits blanches en Oklahoma est le deuxième opus collectif publié par les Éditions Okama, le premier s'intitulait L'étrange Noël de Sir Thomas et je ne l'ai malheureusement pas lu.

Le domaine littéraire de cette nouvelle maison d'édition suisse, créée à Lausanne en 2019 est le fantastique et la fantasy.

Cinq auteurs Nicolas Feuz, David Ruiz Martin, Sandra Morier, Catherine Rolland et Lolvé Tillmanns ont accepté de jouer le jeu de l'écriture sous contrainte dont voici les règles : une maison perdue en Oklahoma et des événements étranges chaque nuit d'Halloween à 3h11 précises. Ils nous livrent cinq novellas (romans courts), dans lesquels l'imaginaire et le surnaturel vont nous faire frissonner.

Lolvé Tillmanns, avec Oklahoma's ghosts est la première à nous emmener là-bas, où les frères O, fournisseurs de drogues, ont décidé pour redorer leur image et se rendre sympathiques afin que les Gouverneurs leur foutent la paix, de faire retaper une vieille bicoque et d'en faire une résidence d'artistes, la O farm. Trois écrivains inconnus mais prometteurs sont retenus et convoqués par l'attachée de presse de la Fondation O. Arrivés sur place, ils sont dans un premier temps hébergés dans un motel, la résidence n'étant pas encore terminée. Ted le réceptionniste leur dit « qu'il ne faut pas s'en approcher et ne surtout pas y dormir, un esprit indien hanterait les murs ». Mais cela ne freinera pas la seule femme du trio en quête d'inspiration, elle qui adore les légendes et les maisons soi-disant hantées. Vers quelles rencontres se rend-elle ?

En quelque pages, l'auteure réussit à brosser le portrait psychologique de personnages ayant chacun une personnalité bien particulière, avec notamment la mégalomanie des frères O et à nous faire prendre conscience de ce qu'a été la quasi extermination des indiens, les derniers natifs relégués dans des réserves. Si l'humour et le surnaturel sont bien présents, l'angoisse suscitée par la détermination de l'écrivaine en herbe pour se rendre coûte que coûte dans la bâtisse va crescendo jusqu'à une fin inattendue !

Vient ensuite Les passeurs de Nicolas Feuz, récit qui m'a d'abord fait penser à un road-movie. Sur la Route 66 roule une Dodge Charger 1969 avec à son bord Malika jeune ado et ses parents. Ils se mettent à chanter tout en gesticulant pas mal, la voiture dévie de sa trajectoire, le soleil rasant éblouit le conducteur et soudain une sirène puissante vient les extraire de leur délire passager. Un gigantesque truck arrive en face. Pour avoir essayé de l'éviter, la voiture va se retrouver dans le fossé et Malika blessée à la tête ; aucun secours à attendre d'un véhicule de passage, il n'y en a point et de plus pas de réseau. le crépuscule tombe et Malika a besoin de soins. Ils aperçoivent alors un petit point lumineux dans une zone déserte éloignée de l'axe de la route et qui semble être une habitation. Avec une certaine appréhension ils tentent de la rejoindre. Effectivement, elle est habitée, mais par des personnes plus inquiétantes que réconfortantes et je suis restée ébahie, songeuse et estomaquée par le dénouement à rebondissements !

La troisième novella de David Ruiz Martin, La fille aux yeux de perle, nous conte l'histoire de quatre adolescents, Josh et sa petite soeur Pearl, Sonny et Owen qui ont décidé de se rendre à vélo vers la réserve naturelle du Comté de McCurtian. Ils ont décidé, à l'initiative de Josh d'aller passer trois nuits dans une maison hantée et pas de meilleur moment pour cela que le week-end d'Halloween. On dit que dans cette maison un père aurait tué sa femme et ses gosses mais pour Josh, si cette maison est à l'abandon, c'est tout simplement parce que c'est la demeure de Jack-o'-lantern lui-même, mort le jour d'Halloween et qui se manifeste chaque année cette nuit-là à 3h11. Des éléments bien perturbants attendent nos jeunes en mal d'aventures et qui est cette Molly aux yeux de perle ? Beaucoup de questions encore, de surprises, de frayeurs et d'inexplicable…

Catherine Rolland, quant à elle, avec le gros fantôme qui écoutait Schubert, nous décrit la déception et la grosse désillusion que ressent ce jeune garçon Gabriel Carter de New-York, envoyé pour les vacances chez Harry dans ce trou perdu d'Oklahoma. En cette veille d'Halloween, il parcourt le coin à vélo mais sa récolte en bonbons est maigre quand soudain il se trouve devant une maison en piteux état, semblant inoccupée. Lorsqu'il se décide tout de même à frapper, stupeur, une vieille personne ouvre, lui répond et lui demande d'attendre pour qu'elle puisse lui donner quelques sablés qu'elle est en train de cuire. Sa petite-fille sort alors avec une orangeade et va insister auprès de sa grand-mère pour que Gabriel passe la nuit chez elles. Elle va confier à celui-ci un secret qui ne le convainc guère mais duquel il ne pourra bientôt plus douter. Une histoire encore bien surprenante et fantastique menée avec beaucoup de délicatesse.

C'est à Sandra Morier qu'il échoit de présenter le dernier petit roman intitulé 3h11, tout simplement. Cette fois, c'est un jeune agent immobilier, très malin, James Ronwell qui entre en jeu. Il a pour habitude de racheter à bas prix des maisons dans lesquelles un fait tragique s'est produit et qui du coup n'ont pas trouvé acquéreur. Après les avoir retapées, Il les revend en omettant bien sûr de révéler l'histoire dramatique qui a pu s'y produire. Il vient justement de repérer une belle affaire : une bâtisse isolée et délabrée dans une forêt en Oklahoma qui va être mise aux enchères et il a même déjà des acheteurs potentiels. Il est certes un peu étonné lors de l'enchère que personne d'autre que lui ne se porte acquéreur, d'autant que la mise de départ était plus qu'alléchante. Qu'à cela ne tienne, il achète et le 30 octobre, il décide de se rendre à ce fameux domaine dit « Whitman ». Il finira après maintes péripéties à parvenir jusqu'à la maison et entrer. Il va cependant bien vite se retrouver enfermé dans celle-ci sans aucune possibilité de sortir et une seule solution va lui être offerte par l'entremise d'un petit carnet noir trouvé sur la cheminée dans lequel sont mentionnées, au fur et à mesure de l'avancement dans le temps, des énigmes à résoudre. James parviendra-t-il à trouver les réponses dans le temps imparti ? Quelle angoisse et quelles surprises ! Ici également un rebondissement final m'a laissée bouche bée !

Coup de chapeau à tous ces auteurs pour leur imagination débridée ! En effet, si le surnaturel est présent dans chacun des textes, chaque auteur a su créer une ambiance singulière, angoissante, magique très agréable à découvrir dans laquelle des personnages poussés par la curiosité sont amenés, souvent par une force qu'ils ne maîtrisent pas à affronter l'impensable.

Il est difficile, même pour un esprit cartésien de résister ne serait-ce qu'un instant à cette magie et pourquoi, après tout, ne pas se laisser emporter, le temps de la lecture, dans ces voyages hors du temps ?

J'ai été confrontée à un genre littéraire que je ne connaissais pas du tout et qui, à vrai dire ne me tentait guère, mais je dois reconnaître que j'ai été captivée par cet ouvrage. Je pense que le talent de ces cinq plumes y est pour beaucoup et je ne regrette en rien d'être sortie de ma zone de confort.

Cette anthologie fantastique collective est particulièrement originale et en attendant le prochain Hallowen, n'hésitez pas à vous plonger dans Nuits blanches en Oklahoma, vous n'en sortirez pas indemnes !

Impensable, mais certains fantômes rencontrés lors ma lecture continuent à me hanter !

Je remercie vivement Babelio et les éditions Okama pour cette belle découverte.


Lien : http://notre-jardin-des-livr..
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Nuits blanches en Oklahoma

5 auteurs, 5 histoires très différentes mais toujours avec la même trame : le soir d'Halloween, à 3h11 tapantes d'étranges événements se produisent dans un coin de l'Oklahoma. Le concept est intéressant, les auteurs abordent le thème de manière différentes même si le surnaturel revient dans chaque nouvelles. Une lecture sympathique qui change un peu !
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Nuits blanches en Oklahoma

J'aime beaucoup ce que propose cette nouvelle maison d'édition très dynamique. Après "L'étrange Noël de Sir Thomas", voici un nouveau recueil de petites histoires écrites par cinq auteurs. Nicolas Feuz avait participé au précédent donc je le connais un peu, David Ruiz Martin est un auteur que je connais et que j'apprécie énormément (chacune de mes lectures est un coup de cœur!), Sandra Morier et Lolvé Tillmanns sont des inconnues pour moi et je suis donc contente de les découvrir. Quant à Catherine Rolland, j'ai lu tous ses livres!



Je vais donc vous donner mon impression sur chacun des textes.



Lolvé Tillmanns est une véritable belle découverte. J'ai adoré son écriture et son humour, et pourtant je ne suis pas fan des fantômes! Son histoire est à la fois drôle, angoissante et folle. Un grand bravo!



Avec Nicolas Feuz, le lecteur se fait berner du début à la fin. C'est une histoire qui fait réfléchir, qui permet de se poser les bonnes questions et qui remet en cause tout un tas de croyances qu'on pensait acquises. Et si tout ça était réel? J'avoue que ce n'est pas mon style de lecture habituelle mais je dois reconnaitre que c'est sacrément bien écrit!



David Ruiz Martin m'a un peu déçue cette fois-ci. L'histoire qu'il nous raconte est un peu trop longue et surréaliste pour moi. Dommage car l’auteur a une plume délicate que j'apprécie énormément.



Catherine Rolland nous livre ici une histoire émouvant et très sensible. J'ai apprécié la découverte surprise du dénouement. Une plume délicate, une auteure que j'apprécie de plus en plus.



Sandra Morier a pour moi, conclu de la meilleure des manières ce recueil. Son histoire est géniale! Une sorte de "livre dont vous êtes le héros" doublé d'une chasse aux trésors ou encore un escape game... Bref, tout ce que j'aime. Comme j'aurais aimé que son histoire dure plus longtemps....



L'ambiance de ce recueil est flippante, sombre et macabre. L'éditrice leur a lancé un défi et ils ont tous brillamment réussi à mettre en scène des personnages magnifiques sans aucun éléments donnés au départ les concernant. Celle-ci leur a seulement imposé le cadre spatio-temporel et une heure précise et ils ont tous réussi à nous servir des histoires à la hauteur de la demande. Un grand bravo, je suis fan!
Lien : http://leslecturesdemaryline..
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Nuits blanches en Oklahoma

Cinq auteurs ont décidé de relever le défit imposé par les Editions Okama autour d'un même thème. Il fallait oser et cela donne un roman très plaisant et surtout enrichissant. Il est intéressant de découvrir des écritures différentes, des personnages plus ou moins attachants, et l'imagination débordante des auteurs. Certains mettent plus l'accent sur les lieux, d'autres les personnages mais les deux sont assez souvent très bien décrits et dans chaque histoire, on y sent une ambiance particulière, pesante, carrément angoissante. Je dirais même plus très flippante surtout dans cette maison d'où personne n'est jamais revenu. Des voix qui résonnent, des volets qui claquent, des fenêtres qui se ferment, des pièces qui disparaissent tout est réuni pour vous faire ressentir un malaise dès les premières pages surtout quand vous essayez de vous mettre dans la peau des personnages. Ces derniers sont tous très différents, curieux, touchants, téméraires ou joueurs mais n'oublieront jamais cette nuit d'Halloween.
Lien : https://pausepolars.wordpres..
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Rosa

En refermant ce livre, je me demande pourquoi un texte d’une telle qualité a eu un aussi faible écho auprès des médias et par répercussion des lecteurs.

J’ai la chance de faire partie des rares privilégiés que le hasard a fait rencontrer la plume à la fois simple et percutante de Lolvé Tillmanns. L’histoire bien que complexe se lit très facilement, je n’en dirai que peu de choses.



Au terme de sa vie, Rosa sollicite David, son petit-fils, un peu comme un ultime cadeau, pour raconter l’histoire de la famille Mancini sur trois générations.

Le jeune garçon se trouve à l’hôpital, en thérapie de groupe pour tenter de se libérer de ses addictions à la drogue et à l’alcool.

Chacun va se confier à lui dans ce qu’il a de plus personne et de plus douloureux.

Lilah Rose n’a que trois ans lors de la mort de Becca. Elle garde peu de souvenir de cette mère distante, en proie à ses démons, hormis un bâton de rouge qu’elle conserve comme un talisman.

Devant le chagrin de son papa, l’enfant se tourne vers ses trois frères, mais y-a-t-il une place pour cette fillette curieuse et fragile dans cette famille d’hommes ?

David, grand prématuré, a été diagnostiqué retardé mental, autiste ou encore maniaco-dépressif l’année de ses quatre ans. Il s’éveille peu à peu à sa famille mais reste terrorisé par les étrangers.

Aaron et Isaac les jumeaux, ainés de la fratrie ont des personnalités différentes, ils s’aiment et se détestent dans une sorte de violence mêlée de tendresse. Aaron enfant brutal et bagarreur trouve sa voie dans le dessin tandis qu’Isaac se réfugie dans l’étude de la religion juive.

Devenus adultes, chacun d’eux suit des routes difficiles faites de souffrances et de séparations.

J’ai particulièrement aimé que chacun raconte à sa façon, une seule et même histoire en y rajoutant des détails qui permettent d’approfondir les vies précédemment décrites.



Lolvé Tillmanns dépeint avec justesse les relations familiales et fraternelles mais aussi les émotions humaines, la vie en somme. Elle dresse avec beaucoup de finesse le portrait et le parcours de vie de chacun des personnages, leurs blessures et leurs fragilités, tout en révélant les malentendus, les non-dits et les secrets enfouis des uns et des autres.

Un texte réaliste et passionnant.



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Fit

Je les aime bien ces petits Uppercuts. Des grandes nouvelles ou des petits récits, selon que le verre est à moitié plein ou à moitié vide, sur le thème du sport qui, comme le nom l'indique, s'avèrent bien percutantes !

Lolvé s'est prêtée au jeu en jouant des biscoteaux et c'est fort bien réussi.

Au travers de Lo qui se met à bosser dans un fitness pour payer son loyer, elle te parle du corps, de ce que l'on en fait, de ce à quoi on veut qu'il ressemble, de ce qu'on pense de lui, de ce que l'on croit. Elle te parle du culte du corps, de la gonflette. De tout ce que cela cache.

Et puis, il y a Lo, ses vingt ans et les hommes...

Une plume qui claque, qui pique pour un récit à cent à l'heure qui te donnerait presque le tournis.

Le culte du corps jusqu'à l'extrême, le culte du corps jusqu'à la fin...

C'est du tout bon et c'est clairement à découvrir !
Lien : https://sangpages.com/2020/0..
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Rosa

Lolvé Tillmanns fait partie de ces auteurs suisses romands que j’affectionne particulièrement. Je l’avais découverte à travers "Les Fils" , un roman particulièrement attachant qui m’avait bousculée. Je viens de refermer "Rosa", écrit auparavant, et l’impression est la même qui oblige à faire une pause, à se remettre, à respirer, ou encore à se perdre dans la contemplation de la superbe couverture.



Cet ouvrage est d’une densité peu commune qui raconte l’histoire d’une famille grâce aux mots enregistrés sur un Nagra, marque d’enregistreurs sonores portables professionnels conçus en 1950 par un ingénieur suisse d’origine polonaise (définition Wikipédia). C’est la grand-mère, Rosa, "victime d’une attaque", qui, sur son lit d’hôpital demande à ses petits-enfants d’écrire leur vie.



Véritable saga, ce roman nous fait entrer au sein d’une famille, côtoyer chacun de ses membres, écouter leur vie, leurs difficultés, leurs chagrins, leurs douleurs, leurs questions. Il nous fait voyager des bords du lac Léman à Manatthan au sein de la "Little Italy" en passant par New-York ou l’Italie. Chaque personnage porte en lui la somme des autres et tous ou presque souffrent d’un mal inconnu, qui s’explique au fur et à mesure des pages tournées.



J’ai aimé l’écriture d’une impressionnante simplicité. Elle va à l’essentiel, percute, souligne : "Et lorsque David vint au monde, minuscule, malade, fourbu de douleurs et de tremblements, Isaac cristallisa sa haine en une petite boule noire et brillante qui se ficha au centre de son cœur." J’ai aimé la construction extrêmement précise où, chapitre après chapitre, chacun raconte son ressenti, son vécu. J’ai aimé la manière dont l’auteure traite du secret, ce terrible secret de famille porteur de tous les troubles. J’ai aimé chacun des personnages avec ses faiblesses, ses atouts, ses noirceurs ou ses lumières. Aucun n’est banal, aucun n’est insignifiant. Nous ne suivons pas un long fleuve tranquille, mais au bout l’espoir renaît et, le livre refermé, je me suis plu à imaginer la suite de cette saga débarrassée des non-dits.



Il s’agit là d’un roman ambitieux qui traite de sujets nombreux : la transmission, l’histoire mêlée à l’Histoire, la religion, la folie magnifiquement abordée dans son horreur et l’incompréhension qu’elle entraîne, la démission d’une mère, la chaleur d’un père, la puissance de l’art, la jalousie au sein de la fratrie. Lolvé Tillmanns a su enchevêtrer tous ces éléments pour tresser un récit universel. Chacun y trouvera une part de sa propre vie, découvrira un souvenir, imaginera son avenir.



Un très beau texte à lire sur fond de "Georgia on my mind"


Lien : https://memo-emoi.fr
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33, Rue des Grottes

J ai découvert les éditions cousu mouche au salon du livre et je suis repartie avec 4 livres. J'ai commencé par 33,rue des grottes. Oh joie et bonheur, quand je me suis rendue compte que cela partait sur une histoire du type fin du monde et épidémie : mon graal!

L écriture de Lolvé Tillmanns est fluide et facile à lire. Certains rapprochements se sont fait un peu rapidement à mon goût, mais cela donne une liberté dans l'analyse des actions des personnages. Et il est plaisant de devoir faire plus attention aux détails fournis par l'auteure.

On suit, dans ce roman, la réaction des habitants d'un immeuble de Genève, suite à la diffusion d'un mystérieux message... Chaque étage, cave comprise, dévoile des personnages variés et intéressants, qui réagiront de façon très différente selon leur personnalités et histoire, face a ce message. J'ai adoré la façon dont la situation se dégrade à toute vitesse. Lolvé Tillmanns assume totalement ses personnages et il vont jusqu'au bout de leurs actions.

Une plume très sympathique que je vais suivre aux editions cousu mouche!
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Rosa

Je côtoie Lolvé Tillmanns à travers les réseaux sociaux mais je n’ai pas lu son premier roman, 33, rue des Grottes, car je lis moins de polar qu’à une certaine époque. J’ai suivi la sortie de Rosa avec attention et quand j’avais appris qu’elle serait en dédicace au Livre sur les quais, je n’avais pas hésité à l’ajouter à mon programme de la journée !



J’ai donc découvert la plume de cette auteure avec grand plaisir. Son style va a l’essentiel des ressentis qu’elle souhaite faire vivre à son lecteur, elle nous touche en plein coeur ! Dans ce roman, elle aborde la famille, ces liens parfois difficiles dans notre vie. Elle creuse les souvenirs de chacun, elle pointe du doigt que chaque membre de la famille forge le membre suivant et qu’il est important d’essayer de comprendre l’autre pour désamorcer les rancunes qui peuvent se former.



J’ai eu un véritable coup de coeur pour ce roman, autant par le style d’écriture de Lolvé Tillmanns que par le sujet qu’elle aborde. Je me suis attachée à tous les êtres qui composent cette famille, j’ai vécu leur souffrance et ressenti leur joie de se (re)trouver. Merci Lolvé pour ce portrait de famille !



J’ai, maintenant, envie de découvrir son premier roman. A suivre donc !
Lien : https://www.bouquiner.ch/470..
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33, Rue des Grottes

Lolvé Tillmanns nous dépeint des personnages typiques des clichés que l’on peut se faire. Par exemple, les clandestins à la cave que personne ne doit croiser, une concierge « moche », un étudiant qui sous-loue un appartement. J’ai été charmée par les différents personnages qui font la synergie de cet immeuble situé à 33, rue des Grottes, ils habitent les uns avec les autres, en harmonie. Ils se font solidaires lorsque le « mal » emporte les habitants, et le monde qui les entoure.



Un roman totalement différent de Rosa, preuve que Lolvé a une plume habile et qu’elle peut aller partout.
Lien : https://www.bouquiner.ch/528..
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