Lorène Mannarini

Théo était un être de chair et de sang marqué par des émotions à fleur de peau. Il ne voulait pas, ne pouvait pas se laisser aller à aimer, quand ses mauvaises actions le hantaient comme une épée de Damoclès. Pendant très longtemps, je ne l’avais pas compris, même jugé parfois. Mais tout avait changé dans cette banque.
L’ancien militaire qu’il était avait participé à de périlleuses missions d’où il était revenu décoré, mais aussi changé. La gaieté l’avait abandonné, et la tristesse l’avait habité longtemps, avant de laisser place aux remords. La vie l’avait mis à l’épreuve de nombreuses fois et de ses dents acérées, elle l’avait mordu, avec toute la rage dont elle était capable.

L'amour? Existe-t-il vraiment celui-là? N'Est-ce pas simplement une belle idée? Une fable... Peut-être s'agit-il d'une passion éphémère et sans lendemain, poussée par l'illusion qu'aimer est un féérique grand frisson? Au point où j'en suis, je pense plutôt qu'aimer, c'est sauter dans le vide. Sauter et trépasser.

Je me contentais d’observer les gens alentour. J’aimais me demander quels lourds secrets ils cachaient, quels désirs enfouis ils fuyaient. Les deviner était devenu un automatisme. Chez certains, des signes ne trompaient pas. Chez d’autres, impossible d’imaginer quoi que ce soit de convaincant. Ou d’acceptable.

C’est bien de savoir ce que l’on veut, et d’être prêt à défendre son opinion. J’ai du respect pour cela.

À vrai dire, je ne suis plus certaine de croire en ces foutaises, l'amour n'est peut-être qu'un conte de fées que l'on raconte aux petites filles pour qu'elles se tiennent tranquilles et filent droit.

Lire, c'est ouvrir son cœur au reste du monde, embellir son âme d'un champ imaginaire infini, et doter son esprit d'un regard bienveillant sur l'univers.

Ce garçon m'avait fait tant de mal, et pourtant, je ne cessais de penser à lui. Il était mon obsession.

ça me tue de voir qu'après toutes ces années, tu as toujours autant de pouvoir sur moi!

Il est mon rêve devenu cauchemar, que je fuis inévitablement.

"Tu apprécies la sensation de mes doigts sur ta peau ?"