Ecrire sur la mélancolie n'aurait de sens, pour ceux que la mélancolie ravage, que si l'écrit venait de la mélancolie. J'essaie de vous parler d'un gouffre de tristesse, douleur incommunicable qui nous absorbe parfois, et souvent durablement, jusqu'à nous faire perdre le goût de toute parole, de tout acte, le goût même de la vie. (p. 72)
La tristesse était retombée sur moi et elle ne m'a plus quittée. Désormais, si je m'attardais au lit le matin, c'est que j'avais du mal à réveiller sans secours le monde et ma vie. (p. 59)