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3.81/5 (sur 13 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : New York , 1931
Biographie :

Louis Wolfson est un auteur américain, écrivant en français.

Précocement diagnostiqué schizophrène, il est placé par sa mère durant son adolescence dans des instituts psychiatriques où il subit des traitements violents, notamment par électrochocs.

Cette période lui laissera une détestation radicale de sa langue maternelle, dont il refuse l'usage. Il apprend des langues étrangères (notamment le français, l'allemand, l'hébreu et le russe).

Il adresse en 1963 à Gallimard un manuscrit où il expose, en français, les principes de son système linguistique et l'usage quotidien qu'il en fait. Le Schizo et les langues est publié en 1970 et connaît d'emblée un immense succès critique.

En 1977, la mère de Louis Wolfson meurt des suites d'une tumeur ovarienne. L'auteur, libéré de toute tutelle, quitte New-York et s'installe à Montréal en 1984.

Ma mère, musicienne, est morte... est publié en 1984 par les éditions Navarin.

Depuis novembre 1994 Louis Wolfson habite Porto Rico où il est devenu millionnaire le 9 avril 2003 après avoir gagné le gros lot à une loterie électronique.
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Source : Wikipédia
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Le soleil baissait de plus en plus derrière quelque construction et, au fur et à mesure, ma paranoïa (plus ou moins iatrogène) se ravivait et gagnait de plus en plus d'emprise sur moi. Je jetai un coup d’œil sur ma montre. A juger de l’œil de ma mère, elle avait même semblé remarquer mon geste peu ou prou hystérique. Tout de même j'étais assez surpris d'entendre celle-ci aussitôt après mon regard voulu furtif me dire:
- Tu peux rentrer, L*.
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La mère de l’étudiant schizophrénique avait l’habitude de griffonner d’une grande écriture un petit nombre de mots sur toute une feuille de papier pour se souvenir de n’importe quoi et de la fixer ensuite pour qu’elle lui soit bien perceptible : par exemple, à un mur ou à une porte de placard ou d’armoire ; tout cela comme si elle ne pouvait guère se souvenir de rien, et même elle disait souvent, comme à part elle, qu’elle ne pouvait guère se souvenir de rien car son esprit était si rempli de troubles. Bien qu’elle dit cela d’habitude en yiddish, en employant pour troubles un mot emprunté à l’hébreu, son fils aliéné trouvait toujours agaçante cette déclaration sombre.

D’ailleurs, elle laissait des notes dans le vestibule avertissant n’importe qui de ne pas sonner (car elle serait sortie entre telle et telle heure), comme si elle ne voulait pas qu’on dérangeât son fils schizophrénique, seul à la maison, ou comme si elle craignait qu’il n’ouvrît la porte d’entrée, ce que, du reste, il ne ferait guère, ayant entre autres choses, une telle répugnance à l’idiome de la plupart de ses concitoyens. Ou elle utiliserait, presque en entier, une feuille de papier pour écrire un seul numéro de téléphone.

Par conséquent, elle achetait fréquemment des blocs de papier, mais pas assez fréquemment selon son fils schizophrénique. Étant de retour après avoir acheté au coin un nouveau bloc, elle ne prenait le plus souvent qu’une moitié pour elle-même et alors, en bonne mère, elle en offrait à son fils l’autre moitié, la plus forte, quoiqu’en lui demandant en anglais et d’une voix haute et perçante : « Veux-tu un bloc de papier ? » Il pensait, il se sentait à peu près certain qu’elle eût très bien su qu’il se fâcherait presque à coup sûr à cause de cette question si elle était posée en anglais ; et de plus, sa voix semblait au jeune homme aliéné exprimer un quelque chose de taquinant, ce qui ajoutait beaucoup à la détresse causée à lui par cette question.
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les Grecs disaient que le plus grand bonheur qui puisse échoir à un homme, c’est de ne pas être né. - Nous avons eu la poisse.
(p. 81)
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