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Citations de Louise Colet (66)


Un soir, c'était par une de ces radieuses journées de septembre qui n'ont qu'un défaut, celui d'être trop courtes ; la lune dans son plein venait de se lever en face de nous au milieu du cadre de la fenêtre et remplaçait par sa lumière le soleil rapidement disparu. Pas un souffle d'air ne courait sur la cime des arbres, l'hôtesse nous apporta une bouteille de vin de champagne que nous n'avions pas demandée mais qu'elle nous imposa en nous disant :
- Vous m'en direz des nouvelles, cela vient directement d'un compère que j'ai dans le canton d'Aï.
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Portrait.


Extrait 1

C'est un de ces frétons de la littérature,
Qui, d'auteurs en auteurs, butinent leur pâture,
Formant péniblement, de ce qu'ils ont volé,
Un volume indigeste, et de vers, et de prose,
Où, sur le frontispice un artiste les pose
En noir démon échevelé !

C'est un de ces faiseurs de mauvais mélodrame,
Singeant les passions, et n'ayant rien dans l'âme ;
Qui font joyeuse vie et chantent leurs regrets ;
Parlent du désespoir d'une jeunesse aride ;
Se meurent lentement, et n'ont pas une ride
Sur leurs visages gras et frais !

C'est un de ces dandys, de ces fats à la mode,
Qu'un ami de province à Paris incommode ;
Qui nomment leur vieux père avec un air railleur ;
Qui, montent, à Long-Champs, une jument fringante,
Ont un habit de Staub, à la coupe élégante,
Et n'ont jamais payé ni sellier, ni tailleur.

Un de ces mendiants d'éloges de gazette,
À qui d'un feuilleton l'encens tourne la tête :
Et qui, pour obtenir cette gloire d'un jour,
Font mille humbles salut s, prodiguent des visites,
Ou captent les bravos des auteurs parasites
Dans un rendez-vous chez Véfour !
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Boutade à la raison.


Extrait 3

Au flambeau que la gloire allume
Préférer un obscur destin :
Sans que la lèvre s'y parfume,
Briser la coupe du festin ;
Toujours au fond de l'ambroisie,
Soupçonner un amer poison :
Vivre sans foi, sans poésie ;
Voilà ce qu'on nomme raison !

Raison dont je suis obsédée,
Déité des esprits rampants,
Tu soumets toute noble idée,
Aux préjugés dont tu dépends !
Sous ton joug l'âme est avilie ;
La foule abuse de ton nom :
Pour une sublime folie,
Je t'abandonne ; adieu, raison !
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Boutade à la raison.


Extrait 2

Vieillir l'âme avant que les rides
Viennent sillonner notre front ;
Tarir, par des pensers arides,
Tout sentiment tendre et profond ;
Fuir l'amitié qui nous convie ;
Dans l'amour prévoir l'abandon
Arracher les fleurs de la vie ;
Voilà, ce qu'on nomme raison !

Si le cœur, comme Prométhée,
Saigne, rongé par un vautour ;
Si la vie est désenchantée,
Si l'espoir a fui sans retour ;
Si le souvenir nous déchire,
Savoir feindre la guérison ;
Etouffer nos pleurs et sourire,
Voilà ce qu'on nomme raison !

Sitôt que sa paupière s'ouvre,
Dessiller l'enfant ingénu ;
Lever le voile qui le couvre,
Et lui montrer le monde à nu :
Dans son âme qui vient d'éclore,
Mêler la crainte et le soupçon
À l'espérance qu'on déflore :
Voilà ce qu'on nomme raison !
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Boutade à la raison.


Extrait 1

Froide raison, pompeuse idole,
Divinité, chère à l'orgueil,
Tu n'as pas un mot qui console
Les souffrances d'un cœur en deuil :
Jamais, dans ton œil inflexible,
On ne vit des pleurs de pitié ;
Ta voix rend l'amour insensible,
Et glace même l'amitié.

Comme l'onde de la mer Morte
Que le vent ne peut soulever,
D'une âme indifférente et forte,
Voir l'infortune, et la braver :
Sans que leurs douleurs nous effleurent,
Puiser une utile leçon
Dans les larmes de ceux qui pleurent,
Voilà ce qu'on nomme raison.

Quand le bonheur nous abandonne,
S'immoler à la vanité ;
Rendre au monde ce qu'il nous donne,
Dédain, impassibilité !...
Être, en commençant l'existence ;
Insensible à la trahison ;
S'endurcir contre l'inconstance,
Voilà ce qu'on nomme raison.
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Ma poésie

Il est dans le Midi des fleurs d’un rose pâle
Dont le soleil d’hiver couronne l’amandier;
On dirait des flocons de neige virginale
Rougis par les rayons d’un soleil printanier.

Mais pour flétrir les fleurs qui forment ce beau voile,
Si la rosée est froide, il suffit d’une nuit;
L’arbre alors de son front voit tomber chaque étoile,
Et quand vient le printemps il n’a pas un seul fruit.

Ainsi mourront les chants qu’abandonne ma lyre
Au monde indifférent qui va les oublier;
Heureuse, si parfois une âme triste aspire
Le parfum passager de ces fleurs d’amandier.
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