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4/5 (sur 4 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1868
Mort(e) : 1931
Biographie :

Louise Grouès, Héra Mirtel en littérature fut une femme de lettres et féministe. Un parcours de vie de femme engagée dans la lutte pour les droits des femmes au début du XX° siècle, directrice du journal "L'Entente". Une femme qui connut l'aventure des "Barcelonnettes" au Mexique et qui par ses prises de position anticléricales, sa volonté de vivre indépendante, ses engagements, ses fréquentations dans le milieu littéraire et artistiques parisiens, devint particulièrement dérangeante. Une vie qui se termina par un désastre, dans la plus complète solitude. Elle fut meurtrière en 1920 de son violent second mari et mourut à la prison pour femmes de Rennes en 1931.

Source : www.editions-les-autanes.co
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http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=60016&motExact=0&motcle=&mode=AND LE PROCÈS DE MADAME BASSARABO La ténébreuse affaire de "l'Amazone rouge" Michel Leroy Qui a tué Georges Bassarabo ? En août 1920, la police a découvert son cadavre dans une malle expédiée par le train. Sa femme est arrêtée. Née Louise Grouès, tante de l'Abbé Pierre, elle était connue comme militante féministe, auteure d'une oeuvre littéraire abondante, sous le nom d'Héra Mirtel. Etait-ce un crime passionnel ? Un crime d'intérêt, lié aux affaires troubles de la victime ? le passage à l'acte d'une féministe radicale ? Dans son enquête appuyée sur des archives inédites, Michel Leroy tente de dénouer les fils de cette ténébreuse affaire. Historien de la littérature, ancien recteur d'académie, Michel Leroy a contribué à la redécouverte et à la réédition des oeuvres d'Héra Mirtel. Broché - format : 15,5 x 24 cm ISBN : 978-2-343-14496-2 ? 1 juin 2018 ? 370 pages

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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Un paysage de rêve figea ses yeux éblouis. Il arrivait au second, rapide et périlleux tournant qui suit l’invraisemblable pont du Châtelet, reliant deux rochers à une hauteur de 118 mètres sur l’abîme, quand, à travers les mélèzes givrés en souples dentelles et les sapins ployant sous un amas de blancheur, la route apparut, barrée par un immense tas de neige. Le conquérant n’en fut point ému. Il sauta sur le chemin.

Un instant il s’attarda à dominer le divin horizon qu’il embrassait de ces hauteurs. Là-bas, très loin, des crêtes qui cernent Barcelonnette étincelaient comme de fantastiques flambeaux. Plus près, la tête de Moïse, les monts du Lauzanier et les cimes qui surplombent Larche brûlaient ses yeux de leurs reflets intenses. Et là, devant lui, s’étendaient l’immense gouffre où Sérennes et Saint-Paul s’alignent comme le calme et reposant décor au sein duquel le pâtre de Tannhäuser chante le bonheur de la vie des montagnes. Le fragile hameau des Prats à peine accroché, semble-t-il, au-dessus de Pratmontour rompait d’un point noir la ligne blanche qui court des métairies des Sérennes aux hauteurs du Mélézen. Et comme un trait léger, dans cet océan de remous blancs, la route stratégique qui monte à la batterie de Vallon Clos, en coupant l’Infernette et les bois sombrement groupés à l’Ubac, apparaissait comme un léger sillon laissé par une aile d’oiseau rapide et libre.

Abrité de la Montagnette, le coquet village de Tournoux auréolait harmonieusement son clocher. Et de toute la vallée féériquement vêtue de flamme, montait un mystère recueilli, une vapeur d’encens émané de blanches lumières qui engourdissaient et exaltaient à la fois tous les sens d’un ineffable vertige !
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La neige a bloqué ma porte en cette belle nuit de décembre et pourtant il faut partir. Une terrible épidémie de diphtérie s’est déchaînée sur la vallée. Elle a commencé par Barcelonnette, et comme nombre d’enfants des campagnes sont pensionnaires dans les établissements scolaires de la petite ville, en les licenciant pour éviter les foyers de contagion, on a répandu le mal. Il sévit brutal et intense sous les chaumes.

À la ville on l’enraye encore, on le domine à coups de sérum. Mais dans les hameaux à peine accessibles aux chamois, dans ces demeures solitairement campées entre le rocher échancrant les nuages et la forêt tapissant les pentes jusqu’à l’abîme où rugit le torrent, les petits souffles frêles s’éteignent en grand nombre sous l’étreinte du fléau. Et je croise souvent, dans mes courses aux maisons désertes et infectées par l’horrible mal, un traîneau ouvrant les chemins neigeux à un petit cercueil suivi de quelques femmes en pleurs. C’est que je n’ai pas encore réussi à forcer toutes les portes, toutes les demeures où l’enfant souffre et agonise.
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Notre réelle et universelle infériorité réside dans une absence presque totale de forces défensives. Une telle affirmation semble hasardée et démentie par les faits, par les propos courants : « Oh ! Les femmes sont très fortes » », dit-on volontiers, « plus fortes que nous » ajoutent les hommes.

Il s’agit ici, bien entendu, de la force des esclaves, faite de ruses et de trucs triomphants. Mais ne nous dissimulons pas l’évidence, cette force là n’est qu’une faiblesse mal déguisée…. Nous n’atteignons jamais par les moyens détournés qu’à une Défaite décorée du nom de Victoire.

Forces défensives in "Le Semeur /L’Entente", n°9, 13 décembre 1906
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Un événement important pour toutes les femmes, en novembre 1906, relaté par Louise Grouès: une femme scientifique, Marie Curie, donne son premier cours à la Sorbonne. Louise en profite pour inciter ses compatriotes à ne pas être seulement admiratives mais à en prendre de la graine et à devenir, elles-aussi, selon leurs compétences et savoir-faire des forces, actives et responsables. Elle écrit un peu plus tard, dans Le Semeur associé à l'Entente, le journal qu'elle dirige:
Pour avoir invité les femmes à devenir une force en renonçant au rôle de servantes, dont elles se contentent généralement, j'ai encouru le reproche d'être une féministe intellectuelle, bourgeoise théorique. Je ne mérite pas tant d'honneur; féministe tout court, voilà le seul titre auquel j'aspire. Persuader toutes les femmes, de toutes les classes de la société, que la conquête de leurs droits sera l’œuvre de leurs facultés, affirmées dans toutes les manifestations de l'activité humaine, voilà mon but.
Citation tirée de "Une doctoresse aux Alpes et autres textes", textes rassemblés et commentés par Luce Van Torre. Page 119.
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