La nuit est le couloir de l'histoire, pas celle des gens célèbres ni des évènements importants, mais celle des marginaux, des exclus, des opprimés, des laissés-pour-compte ; l'histoire du vice, de la peur, de la confusion, de l'erreur , du besoin, l'histoire de l'ivresse, de la vantardise , des rêves de grandeur, de la débauche, du délire. Elle arrache le vernis de progrès, de modernité et de civilisation à la ville pour en révéler la jungle.
Le progrès était un jeu à somme nulle dans lequel chaque amélioration apportait avec elle une perte équivalente, et je conclus que l’inverse était également vrai. Je me dis qu’au moins, personne à l’avenir n’aurait plus à affronter un vent d’une violence capable d’arracher une vitre branlante, comme cela m’était arrivé un jour.
Evans s'est toujours intéressé à l'aspect que prendra n'importe quelle chose du présent lorsqu'elle appartiendra au passé.
Dans le New Jersey, on a toujours fait attention à la question de l’espace vital ; le North Dakota peut toujours en grincer des dents de jalousie. Il faut bien que les gens vivent quelque part, pas vrai ? Surtout qu’il y en a tellement plus aujourd’hui qu’il n’y en avait naguère. Parmi les innombrables conséquences d’un tel ajustement, on peut compter l’éradication de toute identité historique. Cette banlieue de dépliants publicitaires fut d’abord une commune agricole utopique, puis le terreau idoine à l’émergence de sectes religieuses ; les seules traces qu’il reste aujourd’hui de ces origines se trouvent sur les rayonnages poussiéreux de la société d’histoire locale. Et vu la manière dont les endroits architecturalement riches ont été systématiquement transformés en boursouflures pour touristes, on peut finalement se réjouir qu’il n’y en ait pas eu davantage.
Dans le New Jersey, on a toujours fait attention à la question de l’espace vital ; le North Dakota peut toujours en grincer des dents de jalousie. Il faut bien que les gens vivent quelque part, pas vrai ? Surtout qu’il y en a tellement plus aujourd’hui qu’il n’y en avait naguère. Parmi les innombrables conséquences d’un tel ajustement, on peut compter l’éradication de toute identité historique. Cette banlieue de dépliants publicitaires fut d’abord une commune agricole utopique, puis le terreau idoine à l’émergence de sectes religieuses ; les seules traces qu’il reste aujourd’hui de ces origines se trouvent sur les rayonnages poussiéreux de la société d’histoire locale. Et vu la manière dont les endroits architecturalement riches ont été systématiquement transformés en boursouflures pour touristes, on peut finalement se réjouir qu’il n’y en ait pas eu davantage.
L’État et l’individu sont identiques, et l’art de gouverner est celui de réconcilier et d’unir ces deux termes de telle sorte qu’un maximum de liberté s’accorde avec un maximum d’ordre public (…). Car la plus grande liberté coïncide toujours avec la plus grande force de l’État.
La vente à la sauvette d’objets d’occasion avait toujours plus ou moins fleuri dans les quartiers les plus pauvres de New York, mais, sous l’administration du maire Edward Koch, la police avait commencé à harceler les vendeurs sous prétexte que leurs produits pouvaient avoir été volés – assertion évidemment ridicule aux yeux de quiconque avait jamais pris la peine d’inspecter leurs étals.
L’État et l’individu sont identiques, et l’art de gouverner est celui de réconcilier et d’unir ces deux termes de telle sorte qu’un maximum de liberté s’accorde avec un maximum d’ordre public (…). Car la plus grande liberté coïncide toujours avec la plus grande force de l’État.