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2.35/5 (sur 13 notes)

Nationalité : Timor Oriental
Né(e) à : Cailaco , le 08/12/1958
Biographie :

Luis Cardoso, de son nom complet Luís Cardoso de Noronha est un écrivain de langue portugaise.

Sa scolarité l'a conduit au collège missionnaire de Soibada, puis au séminaire de Dare et au lycée Francisco Machado de Dili, où il a appris plusieurs langues dont le français.

Après la Révolution des Oeillets d'avril 1974, qui a amorcé un processus de décolonisation du territoire, il est parti étudier la foresterie à l'Institut Supérieur d'Agronomie de Lisbonne. Il s'y trouvait au moment de l'invasion du territoire par l'Indonésie en décembre 1975.

Luis Cardoso est resté au Portugal pendant l'occupation de Timor-Est jusqu'en 1999. Il a notamment été le représentant de la résistance est-timoraise à Lisbonne.

Ses livres s'inspirent souvent d'éléments d'événements ayant marqué son pays. Plusieurs de ses romans ont été traduits en allemand, en anglais, en français, en italien, en néerlandais ou en suédois, dont son premier roman qui a été publié en France en 2000, aux éditions Métailié sous le titre : "Une île au loin" ("Crónica de uma travessia", 1997).
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Bibliographie de Luís Cardoso   (3)Voir plus

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Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
Le vieil infirmier m'avait dit que le naufrage de l'Arbiru était prémonitoire d'une catastrophe sur le point d'arriver. Habitué à lire, dans les signes du temps et dans le chant des oiseaux, le destin et la mort des hommes, plus jamais il ne connut la paix, après que je l'eus vu noyé de larmes en ce jour fatidique. Il pleurait d'amertume devant un évènement si tragique, se rappelant les moments où il avait partagé avec les marins le mouvement des vagues, la menace des moussons, la fuite des étoiles, et les belles de Singapour. Mais sa plainte redoublée me fit penser qu'il pleurait pour quelque chose de plus ténébreux, que je supposais être son inquiétude quant aux temps à venir. Il disait que, désormais, le succès dans les études pourrait me donner la chance d'être exilé ou banni pour mon mérite. Cette fois-là, son avis avait tout le poids d'une exclusion. Quand arriverait le moment de la catastrophe, je serais loin et dans l'impossibilité de le partager avec lui, qui était déjà marqué du sceau de l'adversité.
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Il était né á Agualva, un bourg au Portugal, et ce sont ses grands-parents qui l'avaient élevé. Ses progéniteurs avaient fait le saut en France alors qu'il ne savait même pas encore prononcer un seul mot. Lui aussi, il avait fait le saut au-delà des frontières au moment de faire son service militaire.

"Fait le saut" signifie au Portugal avoir émigré clandestinement pendant la dictature de l'Etat Nouveau, dans les années 1960, en rasant les frontières de l'Espagne, puis celle de la France.
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Ah ! Julieta, ah ! Julieta
comme c'est bon de sentir tes mains, la chaleur de tes mains qui glissent le long de mes doigts et se répandent sur ma peau. Je ne me souviens pas des mains de ma mère ; comme c'est triste de ne pas m'en souvenir ! Ni même de son odeur ; comme c'est triste de ne pas m'en souvenir ! Après m'avoir mise au monde, elle est partie ; comme c'est triste de m'en souvenir ! Elle en a eu assez de l'absence de mon père ; comme c'est triste de m'en souvenir.
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" - Ce type doit être fou" dit Aguarrás tout en se grattant le ventre, son geste de prédilection. Ç'eût été pire s'il s'était mis à se gratter d'autres endroits, comme le faisaient certains hommes.
" - Il est astronome.
- Astronome ou astrologue, c'est tout pareil"
car ils avaient tous la tête en l'air. Venir de si loin pour observer une éclipse, seul un lunatique était capable de le faire. Étant donné que le phénomène pouvait être vu de n'importe où dans le monde.
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Je lui répliquai que j'étais toujours à la recherche de mon prince charmant, que je ne savais pas bien s'il arriverait de la montagne ou de la mer, un homme intrépide qui n'aurait peur de rien, ni de la vie ni de la mort, encore moins de m'aimer éperdument, comme si j'étais la seule raison pour qu'on déclare que cela valait la peine d'être venu.
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Quand j'étais enfant, on me dit de ne jamais m'approcher de l'endroit où naissait l'arc-en-ciel. On imaginait que c'était l'endroit où s'endormait le boa qui, après un plantureux repas, baillait en envoyant vers les nuages des taches couleur de sang qui dessinaient dans l'espace le trajet parcouru tout au long de la courbe rectiligne.
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Parmi les disques, il y avait ceux de Sinéad, de Dolly Parton et de Mariah Carey.
" - Ce sont d'excellentes chanteuses."
une recommandation qui semblait renfermer un secret. Comme s'il avait eu la certitude que les militaires, en inspectant ses bagages, allaient lui demander de lui prêter les disques, plus impressionnés par les atouts physiques de ces dames que par la musique qu'elles chantaient. Il avait déjà vu des affiches collées aux murs des kiosques montrant les jambes de Mariah ou la poitrine de Dolly.
" - Et Sinéad ?" balbutia-t-il, un sourire aux lèvres. Que faisait la chanteuse chauve au milieu des autres ? Si elle appartenait à l'ensemble, c' est qu'elle était destinée à une autre fonction, vu que côté jambes et poitrine, ce n'était pas vraiment ça. Il lui manquait quelque chose. Le nombril à l'air.
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Luís Cardoso
Ce n’est pas tous les jours que l’histoire de chacun d’entre nous se confond avec l’Histoire Universelle.

– Luís Cardoso, "L'année où Pigafetta acheva sa circumnavigation" (Jentayu 1, "Jeunesse et Identité[s])
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Comme Pigafetta refusait de lui rendre ce qu'elle lui demandait, elle avait retiré de l'église le cierge pascal et avait aussitôt répandu dans la paroisse que c'était la faute de quelqu'un qui l'avait volé. Quelqu' un qui avait accès à l'église autrement que par la porte principale. Quelqu'un qui était entré par la sacristie et elle I'avait montré du doigt
" - C'est Piga-mane piga-fetto"
qui avait volé la cire pour s'épiler les jambes.
Une déclaration qui, au lieu de provoquer la colère, avait fait rire les cathécumènes.
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" - Je rentre en Angola.
- Comment rentrer si vous n'y avez jamais été" demanda Carolina face à ses confidences.
Aguarrás sourit en dénouant l'énigme. Il n'avait jamais été en Angola. Mais l'autre, Eleutério, il fallait bien qu'il rentre en Angola
" - II fallait bien qu'il rentre ?
- Pour mourir de nouveau."
car il s'était lassé d'Eleutério. Avec les années, c'était devenu un fardeau. II lui fallait aller en Angola se délester du Grand Frère. L'enterrer à nouveau.
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