Le Cinquième pouvoir - Bande Annonce VF
A mesure que Snowden leur racontait son histoire, les agissements de la NSA leur parurent de plus en plus directement sortis d'une dystopie du XXe siècle. Tout cela rappelait les livres d'Aldous Huxley ou de George Orwell. Mais le but ultime de la NSA semblait même aller au-delà : tout collecter chez tout le monde, partout, et le conserver indéfiniment. C'était le signal d'un tournant décisif. L'anéantissement de la vie privée.
Une des diapos indique les dates précises auxquelles les groupes de haute technologie de la Silicon Valley se sont apparemment engagés à devenir des partenaires privés de l'agence d'espionnage. La première a avoir transmis des documents à PRISM a été Microsoft. C'était le 11 septembre 2007. Six ans après les attentats. Ce fut ensuite le tour de Yahoo (mars 2008) et Google (janvier 2009). Puis de Facebook (juin 2009), PalTalk (décembre 2009), YouTube (septembre 2010), Skype (février 2011) et AOL (mars 2011). Pour des raisons inconnues, Apple a résisté pendant cinq ans. La marque à la pomme a été le dernier géant du hich tech à signer. Elle a rejoint PRISM en octobre 2012 - exactement un an après la mort de Jobs.
Le programme top secret PRISM permet à la communauté du renseignement américaine d'avoir accès à quantité d'informations numériques : e-mails, posts sur Facebook et messageries instantanées.
La campagne antioccidentale de Poutine est toutefois beaucoup plus équivoque qu'il n'y paraît , comme le suggèrent Belkovsky et d'autres analystes
tout aussi avisés .
Il y a une explication fascinante à cela : sous le communisme , un membre du Politburo pouvait espérer un appartement confortable à Moscou , une luxueuse datcha sur la Mer noire et des vacances dans la Bulgarie du pacte de Varsovie . Mais aujourd'hui , l'élite russe a sa fortune dissimulée à l'ouest .De plus , elle est démesurément plus riche qu'à l'époque soviétique . Elle ne veut pas en venir au point où ses tractations avec le monde conduirait au gel de ses comptes en Suisse ou où ses employés se retrouveraient sur les listes noires des visas . Selon Belkovsky , le premier souci de Poutine est de légitimer ses biens à l'ouest et ceux de son " équipe "et de s'assurer que personne ne les lui retire quand , et si jamais ,il quitte un jour le pouvoir .
Au cours des huit dernières années , l'Occident à été berné par " l'image néosoviétique " de Poutine , dit Belkovsky . En réalité , il n'est qu'un " homme d'affaires post soviétique classique " dont la psychologie personnelle a été façonnée alors qu'il travaillait pour Anatoli Sobchak à la mairie de Saint-Pétersbourg au début des années 90 , lorsque la mafia et le crime pullulaient .
Contrairement aux précédents leaders soviétiques de Russie , Poutine et son cercle proche n'ont aucune idéologie , dit-il . Ce sont , pour faire court , des kleptocrates .
Il affirme que très peu de ses nouveaux collègues militaires partageaient ses nobles objectifs ou sa volonté d'aider les opprimés à se libérer de leurs chaînes. L'objectif principal de ses supérieurs était de tirer sur des gens. De préférence des musulmans.
La révolution des ordinateurs personnels qui avait transformé la manière de communiquer connaissait un coup d'arrêt. Voilà que ceux qui se souciaient de vie privée en revenaient à l'âge pré-internet. Les machines à écrire, les notes manuscrites et les rendez-vous furtifs étaient à nouveau à la mode. Le retour des pigeons voyageurs n'était sûrement qu'une question de temps.
À l'intérieur, les portes sont gigantesques. On se croirait dans King Kong. Il faut un temps fou rien que pour arriver à l'intérieur", a raconté un ancien officier de l'Air Force qui a travaillé là-bas.
Sortir des documents secrets de cet endroit constituait un projet extrêmement risqué, nécessitant un sang-froid prodigieux.
Ce jour-là, Greenwald était sur le point de rencontrer son Gorge Profonde !