Margaret Murry vit avec sa mère, chercheuse en laboratoire, et ses trois frères. Leur père, lui-même chercheur, est parti un beau matin et, malgré les rumeurs qui courent dans leur petit village, les Murry sont persuadés qu’il est parti dans le cadre de ses expériences.
Les jumeaux Sandy et Dennis sont parfaitement intégrés dans leur école, à l’inverse de Meg, qui se trouve moche, avec ses cheveux un côté raide, l’autre tout frisé, ses grosses lunettes de myopes et ses bagues dentaires, et elle n’est même pas très bonne élève. Elle est ce que l’on pourrait appeler une « ronchonneuse ».
Charles Wallace lui, n’a pas ce type de problèmes : il ne va pas encore à l’école, il a commencé à parler très tard et, aujourd’hui encore, il parle peu, et uniquement à bon escient. Il communique par la pensée surtout avec Meg.
Charles Wallace, est très ouvert sur le monde, c’est ainsi qu’il a rencontre Madame Quiproquo et ses deux amies, Madame Qui et Madame Quidam. Ce sont des fées, et elles sauraient où se trouvent leur père. Il faut absolument qu’il en parle à Meg, qu’il leur présente, qu’ils aillent chercher leur père, elles les aideront, et maman serait tellement heureuse, elle, qui lui écrit tous les jours.
C’est un conte magnifique, on s’attendrait à voir arriver des farfadets, des lucioles qui parlent, et tout un tas de petits animaux merveilleux. J’ai absolument adoré l’atmosphère.
Meg est effectivement une toute jeune adolescente, qui se sent tellement moche, qu’elle est persuadée que personne ne l’aime, à part Charles Wallace peut-être. Il lit dans ses pensées et veille toujours à ce qu’il ne lui arrive rien de mal.
D’ailleurs toute cette histoire va commencer parce que Charles Wallace parle toujours à tout le monde, et cette fois-ci, il a fait très fort, trois fées, rien que ça !
Ils ne maitrisent pas tout, mais les fées non plus d’ailleurs, mais plein de courage ils vont partir accompagnés de Calvin O’Keefe, qu’ils ont rencontré devant la maison des trois amies, au fond de la forêt. Lui-même est arrivé là, par une force incontrôlée, qu’il ne maitrise pas.
Ils vont devoir affronter CA, même si CA est immensément puissant et qu’ils ne savent pas ce qu’est CA.
Les trois fées leur ont dit de ne jamais, jamais, jamais se séparer, qu’ils pourraient ne pas pouvoir revenir, et qu’il n’était même pas sûr qu’ils puissent retrouver Monsieur Murry.
Une histoire de fées, des planètes habitées par d’autres créatures, certaines bienveillantes, d’autres pas du tout, des voyages dans l’espace-temps, une horrible masse noire et trois enfants volontaires et pétris de peur.
Madeleine L’Engle a écrit ce livre il y a plus de 50 ans. Il a été un peu remanié pour correspondre plus à notre époque, mais l’essence profonde est restée la même. A la fin du roman, la petite-fille de l’auteur nous raconte l’histoire de ce livre, comment il a pris vie sous la plume de sa grand-mère, combien de fois il a été refusé par les éditeurs, qui le trouvaient trop avant-gardiste.
Il est effectivement difficile à classifier, un conte, un roman de science-fiction, c’est difficile à dire. Pour un lectorat entre 12 et 15 ans, en tout cas, c’est une histoire pleine de charme, entrainante, et sublimement bien écrite. Une histoire qu’une grand-mère lirait le soir à ses petits-enfants, pour qu’ils fassent de beaux rêves peuplés d’enfants courageux, de fées bienveillantes, d’étoiles et de plein d’autres créatures que leur imagination voudra faire vivre.
D’autres tomes sont à venir, et prochainement « Le vent dans la porte », que je lirai avec grand plaisir.
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