Mahmoud Chokrollahi

La lune trahit
les rêves de la nuit

Souviens toi de l'envol
l'oiseau est mortel

(Forough Farrokhzad)

Dans les ruines de mes rêves
la nuit, la lune
le hibou et
moi

Au milieu de la nuit
j'ouvre les yeux
pour ne pas perdre
l'étoile de mes rêves

Sans torche ni étoile
je traverse la nuit
pour cueillir ta lumière

si proche si loin

Penser sépare ici de l'ailleurs

La chenille connaît-elle son destin de papillon?
Je voudrais croire en tout ce que j'ignore encore

Tout passe
le temps demeure

Dans les nuits sans sommeil
ma plume couve mes mots indécis

l'éveil des désirs

Sans torche ni étoile
je traverse la nuit
pour cueillir ta lumière

si proche si loin

Dans les ruines de mes rêves
la nuit, la lune
le hibou et
moi

Souviens toi de l'envol
L'oiseau est mortel

(Forough Farrokhzad)

Je ferme les yeux : les poèmes dansent et m'ouvrent grand l'horizon du monde.
Je ferme les yeux et grand est l'horizon de la vérité du rêve.
La promesse du poème est celle de l'éternité de la quête qui nous suspend à ce monde, celle de la permanence du désir, celle du jardin de notre enfance, du jardin éternel dans les coeurs humains.
Ne pas perdre l'étoile de ses rêves dans la fraîcheur du petit matin.

J'enlace le temps
au péril de ma vie

Dans le silence de la neige
sur les pierres tombales
des pas oubliés

la danse des dormeurs

Que faire avec ce rien qui m'habite

Le rideau sépare
nos regards des arbres
et la danse des papillons

Les morts rêvent encore dans les souvenirs des passants éphémères

 Ne sous-estimez pas les poussières
Ell et moi
Suspendues
Entre ciel et terre 

Ce n'est pas un mal mais une épreuve, ce cri. Nous sommes désignés pour le vivre. La peur vient de notre ignorance, de notre incompréhension. Mon grand regret, mes chers amis, c'est qu'il n'y a pas de trace tangible de ce cri. Il nous faut témoigner.