Ce joli recueil pouvait être lu en quelques minutes, l'intérêt ici est justement de suspendre le temps et de le faire durer.
Juste quelques mots semés par pages, oui mais quels mots !
S'agit'il d'Haïkou avec ses critères il me semble : la simplicité, la métrique, la brièveté, l'image, la césure, La saison ?
Des petites lignes que l'on peut croquer, grignoter.
On prend le temps de les savourer, on ressent leur mélodie.
Le style est toujours très intime, l'évidence de la première lecture peut conduire vers d'autres interprétations.
Certaines pages ne m'ont pas embarqué assez loin, il m'a manqué un petit quelque chose en plus, d'autres m'ont fait voyager très loin et trottent encore quelque part.
Ma lecture très lente a déconnecté certains passages avec l'ensemble, car finalement il doit aussi se lire comme un tout, un jeu d'écho.
L'avantage de cette simplicité c'est l'universalité, sans dénaturer le sens, ces petites miettes de réflexions suspendues doivent être belles à écouter dans d'autres langues.
Merci Masse critique et la jolie maison d'édition "Le soupirail" pour cette découverte.
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Les morts rêvent encore dans les souvenirs des passants éphémères