Mille merci à la dernière masse critique de m'avoir sélectionné pour cette poétique respiration.
J'ai découvert avec plaisir des
poèmes courts mais intenses de Monsieur
Mahmoud Chokrollahi.
78 pages imprimées sur un papier bouffant de quatre vingt grammes mis en page par Cécile
Prévert, dans un petit village au coeur de la forêt des Andaines lors des siestes du papillon en l'automne deux mille vingt et un.
Dans un monde en décomposition, le poète recompose avec la rareté et la pureté du mot, avec l'épaisseur de l'évocation qui dissout les impossibilités du corps.
Une tension vers l'infini de soi.
Cette quête, c'est la part de vérité dont nous faisons partie : "Eblouie par la lumière / la route / se fond dans l'infini / et moi ".
Le regard dépasse le réel, capte l'invisible et l'indicible de l'émotion.
Ce qui importe est là, dans ces petits
poèmes réduits à leur essentialité, dans la fuite et l'effeuillage de la vision pour faire surgir au-delà des mots et des images, le mystique.
Deux ou trois, ou quatre lignes ou le poète a su capter en éclats métaphysiques
le cri muet des amours, la blancheur de l'enfance ....
L'heure retrouvée, celle de la pluie battante, de la lumière comme si tout pouvait renaître ...
"Comme un aveugle respire la nuit, le poète chine ses mots dans la contemplation de la nature à travers une forme brève ...
Univers d'écriture, entre réel et imaginaire, nous plongeant dans un monde insolite mais familier.
En lisant ces courts
poèmes ai essayé d'imaginer la feuille emplit de fins dessins au crayon noir pour accompagner cet horizon sublime !
Rêverie intemporelle !
*Tout cela je me le suis approprié - et remercie aussi les Editions Soupirail qui ont eu la gentillesse d'accompagner ce merveilleux livre d'un petit fascicule avec leurs nouveautés)