AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Découvrez les meilleures listes de livres


Splendeurs et misères. Images de la prostitution
Liste créée par Dossier-de-l-Art le 30/09/2015
88 livres. Thèmes et genres : art , beaux-arts , art moderne , peinture , peinture et littérature

Les artistes ne s’emparent qu’au XIXe siècle de la figure ambivalente de la prostituée : à la fois fantasme mortifère et image d’une dure réalité. L’exposition du musée d’Orsay, la première consacrée à ce thème, révèle le rôle essentiel qu’il a joué dans l’avènement de l’art moderne.



1. Splendeurs et misères : Images de la prostitution 1850-1910
Nienke Bakker
4.00★ (18)

À l'occasion de la première grande manifestation consacrée au thème de la prostitution, Splendeurs et misères. Images de la prostitution en France, 1850-1910 retrace la façon dont les artistes français et étrangers, fascinés par les acteurs et les lieux de ce fait social, n'ont cessé de rechercher de nouveaux moyens picturaux pour en représenter réalités et fantasmes. De l'Olympia de Manet à L'Absinthe de Degas, des incursions dans les maisons closes de Toulouse-Lautrec et Munch aux figures audacieuses de Vlaminck, Van Dongen ou Picasso, l'ouvrage s'attache à montrer la place centrale occupée par ce monde interlope dans le développement de la peinture moderne. Le phénomène est également appréhendé dans ses dimensions sociales et culturelles à travers la peinture de Salon, la sculpture, les arts décoratifs, la photographie en huit grandes parties révélant ainsi sa place prépondérante dans tous les pans de la culture du XIXe siècle. L'histoire sociale et légale, ses liens avec la littérature, la question de l'ambiguïté sont autant de thèmes qui nous propulsent dans cet univers auréolé de fantasmes du Paris de Balzac et Zola : les Folies Bergère, les cafés concerts, les loges de l'Opéra, la toilette, les préparatifs et les scènes d'intimité, mais aussi le racolage, les clients. Un riche matériau documentaire permet enfin d'évoquer le statut ambivalent des prostituées, de la splendeur des demi-mondaines à la misère des « pierreuses ».
2. L'objet d'art - HS, n°91 : Splendeurs et misères, images de la prostitution
L'Objet d'Art
3.88★ (9)

Les artistes ne s’emparent que tardivement, au cours du XIXe siècle, de la figure de la prostituée. C’est que le sujet est moderne ! Il faut repenser sa vision du corps de la femme, affronter ses propres fantasmes sexuels et la mort qui rôde autour, dans le sillage de la syphilis ; il faut savoir aussi regarder derrière les apparences, rendre à ces filles que l’État a voulu enfermer dans les maisons closes leur dignité. L’exposition du musée d’Orsay, « Splendeurs et misères. Images de la prostitution 1850-1910 », est la première consacrée à ce thème. Elle en dévoile toute l’ambiguïté et montre quel rôle il a pu jouer dans l’avènement de l’art moderne.
3. Les artistes au bordel
Hervé Manéglier
Du Palais-Royal au début du XIXe siècle, où flânent en quête de bonnes fortunes rétribuées Musset, Constant ou Stendhal, aux «parties de femmes» réunissant Mérimée, Delacroix, Balzac, tous les grands noms de notre panthéon artistique sont présentés. Du goût de l'Oriant qui domina le XIXe siècle, fascina les peintres et les écrivains voyageurs, au goût des hommes qui attira Gide, Wilde et Montherlant, en passant par la fascination de l'Italie légère, tout y est. Fantasmes, manies, perversions, peurs et, bien sûr... littérature.
4. Le Bordel en peinture : L'art contre le goût
Emmanuel Pernoud
5.00★ (6)

Ça a débuté comme ça. Avec La Femme aux bas blancs et L'Origine du monde de Courbet. Jusque-là, la représentation du corps nu est acceptable, tout ce qu'il y a de plus décent, de plus conforme aux m?urs, et l'évocation du bordel reste dans le carcan de la gravure. Seuls quelques rares peintres (mais non des moindres) avaient osé placer au centre de leur ?uvre des femmes licencieuses, des corps abandonnés l'un à l'autre, des êtres turgescents, comme Gerard Ter Borch ou (plus encore) Jan Steen, l'abuseur amuseur, un rien iconoclaste, l'ironique insatiable de la peinture flamande au XVIIe siècle. À la suite de Courbet vont s'engouffrer dans le sujet Degas, Manet, Toulouse-Lautrec, Picasso, Derain, Munch, Picabia, Fautrier. Des artistes peu respectueux des conventions et influencés par les gravures pornographiques. C'est que le bordel a un atout, dit Emmanuel Pernoud, historien de l'art, et auteur de cet ouvrage remarquable, un atout qui réside dans son innocence artistique : globalement ignorée par la peinture, exonéré des signes extérieurs de la bienséance, il va s'offrir comme une terre vierge pour réapprendre à voir l'homme chez lui. Les artistes prendront cette terre vierge comme une invitation. En somme, rien moins qu'une réappropriation de l'art et de ses représentants du monde avec ses torts et travers, ses émotions, ses plaisirs, sa jouissance, d'une figure l'autre. Et sans hypocrisie.
5. Abécédaire de la prostitution
Isolde Pludermacher
4.00★ (10)

A l'occasion de la première exposition consacrée à la prostitution, cet abécédaire retrace la façon dont les artistes français et étrangers ont cherché de nouveaux moyens picturaux pour en représenter réalité et fantasmes. Un bas, une cigarette, un chat, une bottine…, autant d’indices qui, dans les oeuvres picturales du XIXe siècle, permettent de déceler une prostituée.
6. Paris Montmartre
Sylvie Buisson
4.00★ (4)

De 1860 à 1920, les artistes élisent domicile à Montmartre. Au cours de ces soixantes années, les terre montmartroises accueillent, de Manet à Picasso, les plus grandes signatures qui ont révolutionné le monde de la peinture et marqué à jamais notre sensibilité contemporaine. Des cafés et cabarets des grands boulevards qui entendirent les voix dissonantes des impressionnistes, en passant à mi-pente par le célèbre Moulin de la Galette, jusqu'à la Butte, repaire des artistes visionnaires, les lieux de réunion, qu'ils soient bistros, bals, restaurants, ateliers, académies, cirques nous restituent l'histoire vivante de la peinture moderne.
7. Daumier, Steinlen, Toulouse-Lautrec : La vie au quotidien
Dominique Lobstein
4.38★ (5)

Honoré Daumier (1808-1879), Théophile-Alexandre Steinlen (1859-1923) et Henri de Toulouse-Lautrec (1864-1901) sont de merveilleux chroniqueurs de la société parisienne du XIXe siècle. Ces trois artistes ont en commun un même intérêt pour leurs contemporains, une même tendresse et la même volonté de vérité et d'humanisme. Chacun est parvenu, au fil de ses compositions, à métamorphoser des anonymes, croisés dans la rue, les transports, les cafés, à l'Opéra, au théâtre ou même dans l'univers feutré des maisons closes, en "icônes modernes". Dessins, peintures, lithographies, journaux d'époque, photographies et cartes postales viennent illustrer ces portraits truculents et incisifs de la vie parisienne.
9. Paris impur
Charles Virmaître
4.33★ (12)

Virmaître était un journaliste qui aimait raconter les anecdotes les plus croustillantes dans les domaines les plus variés. Il était contemporain de Zola et, comme lui, il nous transporte dans le Paris de la fin du XIXe siècle, vu sous toutes ses coutures, y compris les moins reluisantes comme dans « Paris impur » où il décrit avec une grande précision les maisons de tolérance, les filles et leurs habitudes. Nous vous invitons à vous plonger dans cet ouvrage, paru en 1891, orné de nombreuses gravures de Louis Vallet et à redécouvrir cet auteur, aujourd’hui oublié, qui a su décrire avec passion et exactitude un des aspects de la vie parisienne de l’époque.
10. Eros Hugo : Entre pudeur et excès
Victor Hugo
« Ce qu’on appelle passion, volupté, libertinage, débauche, n’est pas autre chose qu’une violence que nous fait la vie », écrit Hugo en 1876. Cette violence touche à la fois aux passions de Victor Hugo qui fut un grand amoureux, et à sa sexualité, qu’on s’est complu à présenter comme frénétique. Elle touche à certaines qualités de son œuvre : la puissance, la générosité, le lyrisme. Victor Hugo est à la fois pudeur et excès. Pudeur quand il glorifie, de Cosette à Déa, des amours idylliques, «purs» et presque «chastes». Pudeur quand il réserve à des publications posthumes les poèmes très sensuels écrits pour ses grands amours que furent Juliette Drouet, Léonie Biard et Blanche Lanvin. Pudeur également quand il s’interdit toute intrusion du côté de l’érotisme, fût-il littéraire, alors que le siècle tout autour de lui y verse abondamment. Il est aussi excès dans l’expression des passions au cours de deux scènes presque hallucinées de Notre-Dame de Paris et de L’Homme qui rit. Excès quand il laisse libre cours à la force vitale qui est celle, agissante, chaotique, omniprésente, du dieu Eros. Une extraordinaire puissance porte l’œuvre de Hugo. L’exposition se propose de suivre chronologiquement cette double face dans sa vie et son œuvre depuis la sensualité chatoyante des Orientales, la violence des passions dans les drames jusqu’aux transpositions mythologiques des grands textes. On sait, par ailleurs, combien la sexualité de Hugo a parfois été complexe et foisonnante – mais sans doute guère plus que nombre de ses contemporains. Cet aspect intime, qui a fait couler beaucoup d’encre depuis les travaux d’Henri Guillemin – sera donc remis en perspective. Autour des œuvres de Hugo, seront présentées des sculptures de Pradier, de Rodin, des peintures de Böcklin, Cabanel, Chassériau, Corot, Courbet, des dessins et gravures de Boulanger, Delacroix, Devéria, Ingres, Gavarni, Guys, Rops, des photos de Félix Moulin, de Vallou de Villeneuve... Quelques En quelques occasions, de brèves et suggestives évocations de l’érotisme 19ème permettront de comprendre, a contrario, combien Hugo ne s’est jamais placé sur ce terrain-là. Une large sélection de textes de Hugo, pour la plupart très peu connus, seront donnés à lire et à entendre tout au long de l’exposition.
11. Paris ville érotique
Emmanuel Pierrat
5.00★ (8)

Quand Paris n'était pas encore désignée comme la capitale des plaisirs, c'était pour être peinte en cité du vice. Le sexe et la ville ont de tout temps eu partie liée, le premier dessinant sa propre carte... qui ne fut pas toujours celle du Tendre. C'est de préférence au centre que la chair prend ses quartiers, en dépit des efforts pour en reléguer le commerce en périphérie. La ville du pouvoir et des révolutions, la ville du nombre et des lettres, la ville de la mode et des nouveautés excite les désirs. Et la température des moeurs influence la comédie urbaine ; telle chronique galante nourrit la légende d'un souverain tandis que les dépravations d'une aristocratie en fin de course contribuent à mettre le feu aux poudres. Les soupirs s'échappant des alcôves font parfois monter les grondements de la rue. Comme si les petites vertus façonnaient la grande histoire, comme si, au fil des siècles, ribaudes, catins, mignons, libertins et grandes horizontales se relayaient pour en décrire les soubresauts.
12. La prostitution à Paris au XIXe siècle
Alexandre-Jean-Baptiste Parent-Duchâtelet
3.80★ (28)

Alexandre Parent-Duchâtelet (1790-1836), médecin, hygiéniste, spécialiste des égouts, a écrit le livre le plus fascinant du XIXe siècle sur la prostitution, paru, de manière posthume en 1836. Ce chef-d'œuvre de sociologie empirique, mille fois pillé tout au long du siècle, est ici présenté - sous forme abrégée - par Alain Corbin. Professeur émérite à la Sorbonne, il a consacré un livre majeur à l'histoire de la prostitution : Les Filles de noce. Misère sexuelle et prostitution au XIXe siècle.
13. L'Âge d'or des maisons closes
Alphonse Boudard
3.33★ (9)

Intéressant document qui traite de l'argent, du sexe, de l'art et de la police sous la Troisième République, L'Âge d'or des maisons closes laisse place à la langue passionnante d'Alphonse Boudard qui raconte cette histoire comme nul autre. Tolérées, les maisons closes attirent toutes les catégories sociales, de la haute bourgeoisie au monde ouvrier. Des lupanars de luxe aux "maisons à soldats", chacun se rend dans ces maisons de joie mais aussi de misère et de détresse humaine, selon ses moyens et ses goûts. Richement illustré, cet ouvrage grand format rend compte de tous les vices, "chambre des tortures" ou "filles de tous les plaisirs" et caprices des clients traités comme de véritables rois. C'est également l'âge d'or des "michets, maques et profiteurs de tout ordre". La collection personnelle de Romi, "historien de l'insolite", qui forme ici l'iconographie, est composée de documents souvent exceptionnels et apporte un éclairage saisissant sur la triste réalité du "plus vieux métier du monde". --Florent Mazzoleni
14. Filles, lorettes et courtisanes
Alexandre Dumas
4.20★ (11)

Ecrite en 1842, l'étude Filles, Lorettes, et Courtisanes est une commande qu'Alexandre Dumas a exécuté " si difficile et surtout si scabreuse qu'elle fit. " L'écrivain a puisé sa documentation dans De la prostitution dans la ville de Paris, le grand ouvrage d'Alexandre Parent-Duchâtelet, et en a appelé " aux lumières de quelques-uns de ses amis, forts savants sur la matière ". L'expérience de Dumas dans ce domaine de l'amour vénal, aura aussi été favorable à son texte, et c'est à une manière de reportage dans le Paris licencieux du temps de Charles X, puis de Louis-Philippe, qu'il nous invite. Avec lui, nous découvrons les lieux, la vie et les usages de la prostitution parisienne de l'époque. Au passage, la fantaisie du conteur l'emporte parfois sur la morale du document, et dans la partie consacrée aux Lorettes comme dans celle dédiée aux Courtisanes, l'auteur rassemble histoires légères et faits amusants, afin de distraire plutôt que d'analyser. Il y a beaucoup d'humour et de charme mêlés ici pour traiter des femmes publiques contemporaines de Dumas, tout comme des grandes hétaïres du passé, et l'on y sent une vraie fascination pour son objet. Ainsi. les prostituées semblent autant de créatures mythiques propres à faire fantasmer l'écrivain et à entraîner son imaginaire.
15. Femmes d'exception, femmes d'influence
Catherine Authier
3.75★ (19)

Puissante figure de l'imaginaire, la courtisane est une actrice essentielle de l'histoire du XIXe siècle. Le Paris de cette époque, en pleine croissance, offre un cadre idéal à ces femmes, dont la journée s'organise autour des cafés, restaurants, bals, casinos, courses hippiques, promenades au Bois et, à la belle saison, des escapades en Normandie ou sur la Côte d'Azur. Financées par des clients richissimes issus de la noblesse, de la haute bourgeoisie, des milieux d'affaires et de la presse. elles parviennent à amasser des fortunes considérables et vivent avec une liberté et une indépendance exceptionnelles dans un XIXe siècle qui cantonne encore la plupart des femmes à la maternité, à des tâches domestiques ou à des positions subalternes. Comment ces prostituées "insoumises", grisettes, lorettes ou filles passées par des maisons closes sont-elles devenues des courtisanes millionnaires, des femmes d'influence et de pouvoir qui ont dominé leur époque ? Issues le plus souvent de milieux pauvres ou travaillant dans le monde artistique du théâtre, de la danse ou du café-concert, comment ont-elles opéré leur métamorphose pour devenir des icônes de leur génération, des femmes qui envahissent la presse et les images de leur temps ? Intelligentes et audacieuses, libres dans leur art de vivre, leur manière de s'habiller ou de se maquiller mais aussi de voyager de par le monde ou de tenir salon à leur guise, elles apparaissent comme des pionnières en matière d'émancipation et de droits de la femme. A travers le parcours des plus célèbres horizontales du XIXe siècle, Catherine Authier nous ouvre les portes de ce monde mystérieux dans un ouvrage abondamment illustré et fourmillant d'anecdotes. Elle fait revivre avec bonheur ce mythe qui continue encore à fasciner notre société moderne.
16. Les Grandes Horizontales : Vies et Légendes de quatre courtisanes du XIXe siècle
Virginia Rounding
3.25★ (10)

Le Second Empire a été sans nul doute l'âge d'or des courtisanes françaises, devenues idoles de leur époque. Femmes légendaires, dont la richesse et le pouvoir étaient stupéfiants, dont la beauté, la force de séduction ont vaincu la raison des hommes... Virginia Rounding ne se contente pas de raconter leurs vies, elle s'attache aussi à décrire l'aura mythique qui les entourait. Ainsi de Marie Duplessis, devenue le prototype de la courtisane vertueuse ; d'Apollonie Sabatier, qui a su comme personne mettre chacun à l'aise dans son salon, où les propos les plus crus étaient de mise ; de la Païva, une émigrée russe qui semblait apprécier la chair fraîche des jeunes hommes riches ; quant à Cora Pearl, beauté anglaise flamboyante, elle avait le don de " faire rire les hommes qui s'ennuyaient ". Les Grandes Horizontales nous livrent un portrait haut en couleur du Paris du dix-neuvième siècle et de ses plus brillantes personnalités. On ne jugeait pas seulement une femme vénale au prix atteint par ses faveurs, mais aussi à son degré de liberté dans le choix de ses clients. La prostituée la plus humble, tout en bas de l'échelle, n'avait d'autre choix que le tout-venant ; l'élite du demi-monde, la courtisane réputée, avait à ses pieds un choix quasi infini. Généralement, la taille de la fortune l'emportait sur les qualités personnelles de l'amant en puissance - mais enfin, elle avait le choix. Du moins est-ce la vision optimiste de sa situation ; en réalité, plus la courtisane était luxueusement entretenue, plus elle dépensait, et plus ses besoins en argent augmentaient. Son rôle consistait à dépenser, bien plutôt qu'à épargner, l'argent dont la couvrait son riche protecteur, car les conventions de l'époque exigeaient que la maîtresse d'un homme du monde soit l'ornement bien visible, la preuve de son rang social, et non une liaison que l'on cache dans un appartement discret. "
17. Les filles de noce : Misère sexuelle et prostitution au XIXe siècle
Alain Corbin
3.55★ (70)

Le « système français » mis en place au lendemain de la Révolution tend à marginaliser la fille publique et à l'enfermer dans une série de lieux clos (maison de tolérance conçue comme un simple égout séminal, hôpital, prison, établissement de relèvement), invisibles de l'extérieur mais totalement transparents au regard policier. Il se révélera vite n'être qu'une utopie. Dès la fin du Second Empire, le déclin du bordel, l'émergence de nouvelles conduites prostitutionnelles reflètent le recul de la misère sexuelle masculine au sein du prolétariat urbain, et l'embourgeoisement d'une clientèle qui, désormais, recherche aussi, avec les filles de noce, l'illusion de la séduction. L'essor de la maison de rendez-vous, l'attrait exercé par l'adultère vénal et la quête d'une intimité calquée sur le modèle conjugal témoignent, par la suite, de cette mutation des formes du désir.
18. Le temps, le désir et l'horreur : Essais sur le XIXe siècle
Alain Corbin
3.81★ (40)

Alain Corbin traite ici, en historien, d'anxiété biologique et de préservation du risque vénérien. Il souligne incidemment la répugnance olfactive à l'égard des migrants. Il esquisse une histoire des préoccupations écologiques et analyse la perception des nuisances industrielles. Il propose quelques pages d'ethno-histoire. Il invite à une étude des représentations et s'applique à celle de l'imaginaire social. Cette gamme attendue de nos centres d'intérêt, Alain Corbin l'a dessinée, à l'aube des années 80, dans des textes souvent confidentiels. Depuis, il n'a cessé d'affirmer la nécessité d'une histoire des représentations, distincte de celle du symbolique, de réclamer des historiens du XIXe siècle une analyse plus précise des discours, afin de mieux dénouer le réel de l'imaginaire ; il a prôné une histoire des sensibilités à l'environnement ainsi qu'une quête des émotions perdues. L'ensemble des textes regroupés ici fera mieux percevoir la cohérence d'une recherche.
19. Les maisons closes: 1830-1930
Laure Adler
3.67★ (42)

Courtisanes, demi-mondaines ou filles à numéro, qui furent-elles ? Comment se déroulaient leurs journées ? Quelle fut leur condition ? Cet ouvrage retrace la vie quotidienne des prostituées en France et leur évolution au cours d'un siècle.
20. Histoire des maisons closes
Monica Garcia Massagué
Maison close, bobinard, bains, boxon, clandé, claque, lupanar, maison de mauvaise réputation, maison du diable, maison de joie... nombreux et variés sont les noms donnés à cet endroit où se réaliseront les plus secrètes fantaisies sexuelles de personnalités inconnues, et plus connues - des milieux politique, industriel et artistique – qui choisiront les bordels les plus sélectifs pour y trouver de l'inspiration et de la compréhension, leur propre version de l'amour, mais aussi un endroit propice aux affaires. De l'Antiquité grecque aux maisons les plus professionnelles du XXe siècle, les maisons closes du monde entier appartiennent à l’histoire de l’humanité tout entière. De la prostitution sacrée dans l'Antiquité à l’organisation hautement bénéficiaire que l'Église et l’État pratiquaient au Moyen Âge, le plus vieux métier du monde s'est exercée dans l'enceinte et hors des murs du lupanar selon les événements de l’Histoire, et l’évolution économique et sociale des pays. En France, les maisons closes fermeront en 1946. Aujourd’hui le commerce du sexe s’est largement amplifié rendant incontrôlable tous ses dangers malgré le message alarmant de toutes les associations protectrices à leur encontre.Nous vous invitons à découvrir dans ce livre les secrets des bordels les plus célèbres de l'histoire. Chaque maison close ayant, selon son pays et son histoire, sa propre réputation, son niveau de raffinement et sa culture. Un ouvrage d’informations sur ce thème toujours d’actualité.
21. Le Chabanais. Histoire de la célèbre maison close 1877-1946
Nicole Canet
De 1877 à 1946, « Le Chabanais », 12 rue Chabanais dans le 2e arrondissement, a vu monter ses mystérieux escaliers par le tout Paris des personnalités, hommes de goût, industriels, aristocrates, et têtes couronnées. Soixante neuf ans après la Loi « Marthe Richard », Nicole Canet fait revivre, depuis sa galerie d’art située juste en face de la célèbre maison close, l’histoire vraie et parfaitement documentée de ce qu’il était convenu d’appeler « le plus luxueux bordel de Paris ». Pour la première fois, des documents « oubliés » ont été consultés, analysés, recoupés par l’auteur. aux Archives de la Préfecture de Police d’abord : des procès verbaux, des rapports de police, des plaintes de voisinage ont fait l’objet d’un travail minutieux. Des actes notariés et des documents familiaux ont été confiés pour mettre à jour le fabuleux standing du Chabanais. L’iconographie de l’ouvrage est soigneusement choisie et présente des documents originaux issus des collections de la galerie Au Bonheur du Jour. Des illustrations originales accompagnent les cinq chapitres.
22. Les Maisons closes autrefois
Brigitte Rochelandet
3.67★ (10)

Fascinante et mystérieuse, l’histoire des maisons closes est longtemps restée secrète. Inspiré du journal intime tenu par une fille d’amour de 1890 à 1906, cet ouvrage, construit comme une enquête historique, est également le fruit d’importantes recherches effectuées auprès des archives de la police des mœurs. Cette visite insolite au sein des maisons closes de la Belle Epoque permet de découvrir la vie quotidienne des différents protagonistes de l’amour vénal. Des souteneurs aux tenancières, en passant par les clients et les prostituées, toutes les mœurs de ce théâtre dramatique sont décrites dans leur vérité la plus nue. Richement illustré de documents d’époque, ce livre lève le tabou des maisons closes pour nous entraîner dans ce monde aussi sordide que captivant.
24. Collection privée de Monsieur X
Alexandre Dupouy
Réédition augmentée de notre « best-seller », révélant la vie et l'?uvre du mythique Monsieur X, bien connu des amateurs de photographies licencieuses anciennes. Les travaux présentés dans cet ouvrage sont aussi osés que modernes. Certaines images très crues, réalisées dans l'intimité des maisons closes, témoignent de l'obsession tenace de leur auteur, nous évoquant Gustave Courbet et son Origine du Monde.
25. Homosexualité et prostitution masculines à Paris (1870-1918)
Regis Revenin
3.67★ (22)

La Belle Epoque est une période méconnue dans l'histoire des homosexualités en France, excepté quelques grandes figures lesbiennes ou gays - littéraires le plus souvent. Pourtant, c'est à la fin du XIXe siècle qu'apparaît à Paris une subculture homosexuelle, très visible, avec ses lieux de sociabilité propres dont une grande partie est spécifiquement homosexuelle, ses lieux de rencontre en plein air, ses codes sociaux, ses mœurs sexuelles, ses moyens de résistance à l'ordre social et sexuel... L'émergence d'un "monde" homosexuel parisien (bains, bals, bars, "bordels", cafés, "drague" en plein air, prostitution masculine, restaurants...) coïncide avec le développement des discours médicaux fustigeant l'homosexualité en tant que perversion sexuelle, au motif de la soustraire à la répression policière et judiciaire. Toutefois, cet essai montre combien la vie des gays parisiens n'est pas, à la Belle Epoque, systématiquement marquée du sceau de la répression. Il met également en question de nombreux mythes qui entourent l'histoire des homosexualités en France (et ailleurs), notamment celui de l'homosexualité nécessairement cloisonnée dans les "classes" privilégiées de la société, jugées plus tolérantes, ou encore celui selon lequel les gays parisiens auraient vécu cachés, invisibles, isolés, honteux et malheureux jusqu'aux années dites de "Libération sexuelle" (après 1968). A partir d'archives de police jusqu'alors inédites, d'articles de presse, d'écrits médicaux, de récits autobiographiques et de sources littéraires, Régis Revenin nous fait découvrir le vaste "monde" gay du Paris de la Belle Epoque.
26. Hôtels Garnis, Garçons de joie, Prostitution masculine à Paris de 1860 à 1960
Nicole Canet
3.00★ (5)

De l'Hôtel Marigny avec Marcel Proust à chez Madeleine impasse Guelma en passant par les bals, les bains, les vespasiennes, etc...
27. Les Cocottes : Reines du Paris 1900
Catherine Guigon
4.38★ (37)

Dans la vingtaine d'années précédant la guerre de 1914 se déploie dans les cercles fortunés de la vie parisienne un goût immodéré pour l'argent, l'apparence, le luxe, le plaisir, l'extravagance et... les femmes. Une poignée d'entre elles font une entrée spectaculaire dans l'histoire de la galanterie. Elles sont artistes, dévoilant leur corps sur les scènes des récents music-halls ; elles sont séductrices, assez cultivées pour susciter la passion chez les têtes couronnés de l'Europe entière. Elles sont aussi cruelles, vénales et manipulatrices, promptes à dilapider les fortunes que l'on dépose à leurs pieds et à oublier leurs amants sitôt qu'ils sont ruinés. Sacrées « reines du Paris 1900 », Caroline Otero, Liane de Pougy, Émilienne d'Alençon, Cléo de Mérode, Mata Hari et d'autres moins connues, Clémence de Pibrac, Lina Cavalieri, Lise Fleuron, Marion Delorme... appartiennent à ce demi-monde sulfureux qui alimente les chroniques du temps. Les moindres frasques de ces people avant l'heure sont épiées et commentées. Mieux, elles revendiquent leur situation, cultivent leur image et assument les qualificatifs dont on les affuble : « amazones », « scandaleuses » et surtout « cocottes », un mot d'origine incertaine évoquant à la fois le caquet des coquettes emplumées dans les lieux à la mode et le métier de courtisane. Dans un Paris s'imposant comme « la capitale des plaisirs », les cercles respectables copient les robes des courtisanes, mitonnent des recettes de cuisine à leur façon et leur attribuent des cabrioles qu'elles n'ont peut-être pas commises... Mais ces cocottes sont avant tout des femmes d'exception, sachant à merveille bousculer les conventions et assurer leur promotion. Représentatives de la sensualité de leur temps mais très contemporaines par leur indépendance, elles ont le sourire enjôleur, la langue acérée et la dent dure... À croquer des diamants. Voilà pourquoi leurs aventures, surtout les plus piquantes et amorales, subjuguent encore.
28. Paris : La Belle Epoque, les années folles, les années trente
Vincent Bouvet
2.75★ (12)

Dans notre imaginaire, le Paris de la Belle Époque aux années Trente est synonyme, malgré les guerres et les violents conflits sociaux, de faste, de gaieté, d’essor financier, industriel, économique, de foisonnement intellectuel et artistique. C’est le Moulin Rouge de la Goulue et de Toulouse-Lautrec, les premiers bains de mer, les premières automobiles, les premiers pas de l’aviation, les longues nattes de l’écrivain Colette, le théâtre de Feydeau. C’est aussi le Dôme, la Coupole ou encore la Closerie des Lilas, où se croisent artistes et écrivains, les salons mondains que fréquentait entre autres Marcel Proust. Paris, c’est aussi Guimard et ses entrées de métro, les grandes Expositions universelles, Kiki de Montparnasse, Joséphine Baker…et les Américains de Paris. Montmartre et Montparnasse ont été au centre des avant-gardes qui ont façonné les arts de ce début de xxe siècle. Aux yeux des contemporains cependant, la capitale bénéficiait avant tout d’un rayonnement culturel séculaire dont l’académisme, en peinture, sculpture et architecture, était l’héritier le plus achevé. Aussi cet ouvrage donne-t-il à voir, grâce à plus de cinq cent reproductions d’œuvres disséminées dans le monde entier, la richesse contradictoire des écoles et chapelles, mouvements et tendances présents dans la capitale durant ces décennies fécondes. L’aura de cette époque est encore si prégnante que Paris, la "Ville lumière", demeure la destination touristique la plus populaire au monde !
29. Maisons closes parisiennes (Architectures immorales des années 1930)
Paul Teyssier
5.00★ (6)

Existe-t-il un programme architectural de la maison close parisienne ? Fermée sur le monde extérieur, la maison de l'entre-deux-guerres veut ouvrir sur de multiples horizons et soigne en conséquence sa distribution, ses agencements et ses décors. Fouillant les entrailles de « ces machines à plaisir », Paul Teyssier en décrit le cheminement labyrinthique, enchainant seuils, sas, couloirs, longues séquences de petits et de grands salons, d'escaliers et de chambres. À ce dispositif s'ajoute celui des coulisses, inaccessibles à la clientèle, prévoyant vestiaires, loges, chambres des pensionnaires, réfectoire, cabinet médical... Empruntant beaucoup à des structures plus conventionnelles (le couvent, le théâtre, la prison...), la maison close doit obéir à des prescriptions administratives et hygiénistes, multipliant les références historiques et intégrant les dispositifs de confort les plus modernes. Elle s'inscrit non seulement dans l'ordre du commerce de la consommation charnelle, mais plus largement dans la sphère des loisirs, partageant les innovations des dancings, du cinéma, des grands cafés dont elle est souvent la voisine. Cette « architecture inversée » se révèle dans les plans conservés aux archives de la Police que l'auteur a soigneusement étudiés. Ces documents traduisent la réalité du système construit du sexe avec ses codes, ses obligations règlementaires et ses répétitions formelles.
30. Décors de Bordels 1860-1946. Entre intimité et exubérance
Nicole Canet
Ce livre déploie l'univers somptueux et exubérant des décors et mobiliers comme l'intimité des chambres d'amour où les pensionnaires recevaient leurs visiteurs. Tout dans ces bordels oubliés éveille le plaisir des sens, l'enchantement du regard et l'ivresse du désir.
31. Les prostituées à la Salpêtrière et dans le discours médical (1850-1914): Une folle débauche
Tiphaine Besnard
4.00★ (1)

La prostitution occupe une place importante dans les questionnements moraux et politiques de la société parisienne aux XIXe et XXe siècles. Le discours médico-psychiatrique est représentatif de cette époque où l'avènement du positivisme place les sciences expérimentales au premier rang de la connaissance. Le cadre judiciaire de cette étude témoigne des aspirations de la société française moderne et de la gestion politique du corps des individus en général, et de la sexualité, de la reproduction, de la maladie et de l'altérité physique en particulier.
33. Peurs, terreurs face à la contagion : Choléra, tuberculose, syphilis, XIXe - XXe siècles
Patrice Bourdelais
Que faire lorsque survient une épidémie ou une contagion grave? Faut-il isoler les sujets atteints, tenter d'enrayer le mal par un dépistage systématique? Doit-on plutôt insister sur l'hygiène individuelle, voire collective? Quel rôle assigne à l'Etat et aux autorités locales? Faut-il laisser faire ", user de coercition ou s'en remettre à la médecine et aux médecins?Ces questions (et bien d'autres), nos sociétés post-industrielles croyaient naguère encore ne plus avoir à se les poser: le choléra, la tuberculose et la syphilis _ trois fléaux de l'Europe du XIXe et du premier XXe siècle _, à grand'peine jugulés, ne relevaient-ils pas d'un passé totalement révolu?Or l'irruption du SIDA est venue réveiller les mêmes peurs, les mêmes discours d'exclusion, les mêmes doutes sur l'efficacité de la science, discours dont la nocivité le dispute, aujourd'hui comme hier, à la stérilité.Sans doute l'historien peut-il ici jouer un rôle décisif. Mesurant et analysant les effets quantitatifs et qualitatifs de la contagion sur une société, il en observe et en décrit le vécu, le dit et le non-dit. Sa relecture du passé le conduit, sans juger ni décider, à interroger le présent. Voilà pourquoi un groupe d'historiens et de médecins, sous l'égide de la Société de Démographie historique, confrontent leur " connaissance sociale " des contagions et des épidémies et la livrent au public."
34. Syphilis: Essai sur la littérature française du XIXe siècle
Patrick Wald Lasowski
Attaquer ce thème et le développer largement comme le fait le présent essai exigeaient de l'audace ainsi qu'une culture romanesque approfondie du XIXe siècle. Car les ouvres de fiction des plus grands écrivains de l'époque furent généralement ébranlées, creusées, couvertes par la hantise de l'effroyable maladie, dont le ferment de pourriture était à la fois physique, intellectuel, moral, mental. A travers les textes, la syphilis témoignait ainsi que l'enfer de la décomposition qui sévissait affreusement sur la terre. Wald Lasowski nourrit son analyse en citant et en commentant les ouvres de Balzac, Stendhal, Daudet, Gautier, Baudelaire, Flaubert, Barbey d'Aurevilly, Zola, Maupassant, Huysmans, les Goncourt... La violence émanant de ces extraits est tout à fait saisissante. Elle transforme les fondements même de la littérature, ouvrant l'ère d'une modernité d'écriture dont nous pouvons constater, aujourd'hui encore, les étonnants effets.
35. The sick rose disease and the art of medical illustration
Richard Barnett
4.00★ (7)

Exquisitely detailed illustrations from some of the world’s rarest medical books form an unforgettable and profoundly human reminder of mankind’s age-old struggle with disease. This evocative overview, incorporating historic maps, charts, medical instruments and case notes, reveals the fears and preoccupations of an era at the mercy of epidemics, infection and bodily decay. Richard Barnett is an academic medical historian with a PhD in History of Medicine and is author of 'Medical London' and the 'Dedalus Book of Gin'. He received one of the first Wellcome Trust Engagement Fellowships.
36. Un joli monde. Romans de la prostitution
Daniel Grojnowski
4.50★ (19)

Gustave Flaubert a confessé qu'il ne pouvait pas voir passer une prostituée sur le boulevard sans avoir un battement de coeur. Le destin des "filles publiques" lui chatouillait l'âme. Etrange miroir que celui que lui tendaient leurs décolletés et leurs lèvres peintes : "Il se trouve, en cette idée de la prostitution, un point d'intersection si complexe, luxure, amertume, néant des rapports humains, frénésie du muscle et sonnement d'or, qu'en y regardant au fond le vertige vient, et on apprend là tant de choses". Au XIXeme siècle, présentes au coeur des villes, et pas seulement dans les bas quartiers, offertes sur le trottoir ou enfermées dans des bouges, elles habitent les rêves et les obsessions. Beaucoup d'écrivains les ont fréquentées, aimées parfois, peintes souvent dans les pages de leurs livres. Suffisamment en tout cas pour que l'on puisse parler d' "écrivains de filles". Un Joli Monde est une anthologie qui s'attache aux filles les plus modestes, celles de basse condition, figures de la rue ou de la maison close, promise aux plus extrêmes des solitudes. Dans la mouvance naturaliste, des "écrivains de filles" des trois dernières décennies du XIXeme siècle brossent des tableaux qui les popularisent et les font exister sous les traits de Marthe, Boule de Suif ou Elisa. Un certain nombre d'écrivains majeurs de ce temps, Maupassant, Jean Lorrain, Charles – Louis Philippe, J-K Huysmans ou Léon Bloy, pour n'en citer que quelques-uns uns, ont pris les filles publiques pour héroïnes. Ils sondent la vérité de leurs personnages de l'intérieur, bien au-delà de leurs apparences de simples objets sexuels, s'attachant parfois comme Edmond de Goncourt, à faire oeuvre de médecin, de savant ou d'historien. Un Joli Monde a aussi convoqué quelques auteurs remarquables, et remarquablement oubliés, tels Paul Adam (Chairmolle) ou Eugène Montfort ( LaTurque) et des écrivains francophones, comme Georges Eekkoud, qui a illustré avec force les bas – fonds du "riddeck" d'Anvers. Des documents d'époque font écho à ces textes de fiction qui tous nous parlent de l'amour et de sa profanation.
37. Ludine
Francis Poictevin
4.00★ (4)

« Ludine » (paru en 1833) ou, pourrait-on dire, « la vie est un songe ». Un songe pour cette « fille » qui quitte sa Franche-Comté natale pour découvrir Nice et la capitale, où les personnages finissent par ne plus être que des ombres. Francis Poictevin, modèle, dit-on, du « Des Esseintes » de Huÿsmans, devait lui-même partager une assez courte vie entre les voyages et l’écriture.
38. Splendeurs et misères des courtisanes
Honoré de Balzac
4.15★ (3945)

Splendeurs et misères des courtisanes Honore? de Balzac, Romancier, critique littéraire, essayiste, journaliste et écrivain français (1799-1850) Ce livre numérique présente «Splendeurs et misères des courtisanes», de Honore? de Balzac, édité en texte intégral. Une table des matières dynamique permet d'accéder directement aux différentes sections. Table des matières - Présentation - Dedicace - Première Partie. Comment Aiment Les Filles - Deuxième Partie. À Combien L'amour Revient Aux Vieillards - Troisième Partie. Où Mènent Les Mauvais Chemins - Quatrième Partie. La Dernière Incarnation De Vautrin - Conclusion
39. La Dame aux camélias (roman)
Alexandre Dumas fils
4.04★ (10221)

La société bourgeoise du XIXe siècle tolérait qu'un homme puisse entretenir une liaison, aussi ruineuse fût-elle, avec une courtisane, mais en aucun cas il ne devait s'éprendre d'une de ces demi-mondaines. C'est pourtant ce qui arrive à Armand Duval, qui aime dès le premier regard la plus luxueuse d'entre toutes, la séduisante et capricieuse Marguerite Gautier. Il confie à un inconnu compatissant cette passion tragique, à l'occasion de la mise en vente des biens de la jeune femme, emportée par la tuberculose : après les premières rebuffades, la belle croqueuse de fortunes l'élit comme amant de cœur, sensible à la sincérité de son amour, si différent en cela des amitiés intéressées qui l'entourent. Suivront les intermittences de la douleur, les rares moments de bonheur, la fulgurance de la souffrance puis la vengeance destructrice. À travers ce récit se dessine progressivement le portrait d'une femme ambivalente, qui mêle gaieté et tristesse, candeur et prostitution, et qui, dans sa bruyante solitude, saura finalement se montrer d'une grandeur pathétique, illustrant ainsi le thème cher au romantisme de la prostituée réhabilitée par l'amour et la mort. Accueilli triomphalement lors de sa sortie en 1848, ce roman sera adapté pour la scène par Dumas fils lui-même, en 1852. Les nombreuses adaptations cinématographiques et théâtrales continuent depuis lors d'en assurer le succès.
40. Marthe, histoire d'une fille
Joris-Karl Huysmans
3.52★ (93)

« C’était, au reste, une singulière fille. Des ardeurs étranges, un dégoût de métier, une haine de misère, une aspiration maladive d’inconnu, une désespérance non résignée, le souvenir poignant des mauvais jours sans pain, près de son père malade ; la conviction, née des rancunes de l’artiste dédaigné, que la protection acquise aux prix de toutes les lâchetés et de toutes les vilenies est tout ici-bas ; une appétence de bien-être et d’éclat, un alanguissement morbide, une disposition à la névrose qu’elle tenait de son père, une certaine paresse instinctive qu’elle tenait de sa mère, si brave dans les moments pénibles, si lâche quand la nécessité ne la tenaillait point, fourmillaient et bouillonnaient furieusement en elle. » – Marthe, histoire d’une fille Marthe est une rousse flamboyante, elle a la bouche groseille et une « prestance de déesse des ornières ». Fille de joie à ses heures, elle fait la vedette à Bobino. Marthe croit alors accéder au bonheur en s’amourachant de Léo…
41. La fille Élisa
Edmond de Goncourt
3.38★ (79)

Fille d’une sage-femme aux mœurs louches, Élisa est confrontée dès l’enfance aux vices de la société. A peine pubère, elle se donne au premier venu et s’enfuit en province. Elle s’y ennuie vite et son âme romanesque l’incite à se lancer dans d’autres aventures. Liée à un commis voyageur pour qui elle « travaille » en différentes villes de France, elle échoue dans un bordel à Paris. Là, elle se prend d’affection pour un soldat. Mais lors d’une promenade au bois de Boulogne, dans un moment d’égarement, elle le tue d’un coup de couteau. Arrêtée, elle est condamnée à mort. Graciée, elle est emprisonnée, et sombre dans la folie. Étonnamment moderne dans sa construction et son sens de l’observation, ce roman publié en 1877 commence par la condamnation de la meurtrière au tribunal et se termine par sa mort, en véritable réquisitoire contre le système pénitentiaire, inhumain et cruel.
42. Les Rougon-Macquart, tome 9 : Nana
Émile Zola
4.00★ (17312)

Zola brûlait d'écrire Nana. "Je crois que ce sera bien raide. Je veux tout dire, et il y a des choses bien grosses. Vous serez content de la façon paternelle et bourgeoise dont je vais peindre les bonnes filles de joie." En fait de joie, l'actrice, Nana, dévore les hommes, croque les héritages et plonge les familles dans le désespoir. Belle et prodigue, elle mène une danse diabolique dans le Paris des lettres, de la finance et du plaisir. En se détruisant elle-même, elle donne le coup de grâce à une société condamnée, détestée par Zola. Neuvième volume de la série des Rougon-Macquart, Nana est le plus enivrant d'érotisme et de passion déchaînée.
43. Boule de Suif - La Maison Tellier
Guy de Maupassant
3.86★ (20664)

Quatrième de couverture - Boule de Suif, première nouvelle de cet ouvrage, a c'est l'effondrement de toutes les valeurs prônées, avant que le souci de conservation personnelle devienne le seul qui compte : manger les provisions de la prostituée et la jeter dans les bras de l'officier allemand ». Marie-Claire Bancquart analyse les vingt et un contes de ce célèbre recueil. Dés paysans avides et cruels décrits dans L'Aveu et Coco aux malheurs de Mathilde Loisel dans La Parure, Maupassant use de tous les registres : l'amour, la cupidité, le préjugé social, la jalousie, le bonheur. Chaque conte est un chef d'oeuvre et tous «saisissent dans leurs côtés cruels les réalités de la vie ».
44. A la feuille de rose, maison turque
Guy de Maupassant
2.93★ (50)

De Guy de Maupassant, on connaît La Maison Tellier et d'autres textes assez lestes. Mais ses écrits érotiques méritent d'être redécouverts. Ce volume rassemble une pièce "absolument lubrique" (selon son auteur), À la Feuille de rose, Maison turque, des poèmes extraits du Parnasse satyrique et le recueil Des vers, dont certaines pièces furent poursuivies par la justice. À la Feuille de rose a pour cadre une maison close. Afin de duper un couple de bourgeois normands, le lieu a été déguisé en hôtel hébergeant un harem turc. Madame y découvre des plaisirs variés, au fil de dialogues cocasses et de scènes très libres. L'idée venait de Flaubert, qui aurait ri à gorge déployée en assistant à la pièce aux côtés d'Émile Zola et d'Edmond de Goncourt et la commenta par un "c'est très frais" ! Longtemps ignorée, la poésie érotique de Maupassant nous réserve également des surprises : certains poèmes semblent bien chastes, alors que d'autres, comme le simplement nommé 69, sont d'une grivoiserie très explicite. C'est donc avec le sourire que l'on lira ce vrai Maupassant des bordels.
45. La Maison Tellier
Guy de Maupassant
3.95★ (5180)

"Fermé pour cause de première communion" : un tel avis, sur la porte d'une maison close, n'est pas chose courante, et les habitués de la maison Tellier, de Fécamp, n'en reviennent pas. Pendant ce temps, Madame et ses cinq pensionnaires vont retrouver à la campagne, le temps d'une fête, leurs émois et leur innocence de petites filles... A côté de ce chef-d'œuvre, huit autres nouvelles déploient ici l'éventail du génie de Maupassant. Petits employés parisiens, paysans timides, noceurs désabusés, filles rouées ou naïves : toute une humanité, où des surprenantes candeurs se mêlent à la violence des appétits et des intérêts, est dépeinte avec la couleur éclatante et le réalisme vigoureux des toiles de Renoir, de Manet ou de Toulouse-Lautrec.
46. La femme pauvre
Léon Bloy
4.12★ (235)

Publié en 1897, La Femme pauvre évoque la misérable vie de Clothilde. Pourtant dans la plus profonde détresse, elle reste toujours animée d'un sentiment religieux, d'une grâce divine, qui lui permet d'affronter ses souffrances. Ce roman se distingue par sa stupéfiante splendeur verbale; sa composition obéit à des lois plus poétiques que romanesques. C'est un livre à l'image même de l'auteur : déroutant, dérangeant, romantique, baroque, excessif, sulfureux, luciférien...
47. La Maison Philibert
Jean Lorrain
4.20★ (31)

La Mélie avait dans sa démarche un bercement de chaloupe, & tout son corps rythmait l'allure mouvante d'un fauve. D'un fauve elle avait aussi le profil brusque & court, la nuque violente &, dans l'avancée hardie des maxillaires, le coup de gueule à la fois menaçant & sensuel. Le vert translucide des prunelles, la dorure ardente & solide des cheveux, l'éclat des petites dents courtes, la férocité de la mâchoire, le front fuyant, tout était d'une panthère.
48. Courbet
Ségolène Le Men
5.00★ (8)

"Réagissant contre les croyances enfantines de l'humanité, il fut attaqué avec une violence qu'on n'avait jamais vue... Il est énorme de penser qu un homme seul et sans soutien, avec ses ressources très minimes, ait entrepris une action semblable. Il a établi une nouvelle génération de l'art lui appartenant, conséquente avec la philosophie moderne et répandit son nom dans l'univers entier." (Biographie de Courbet par lui-même, 1871) Gustave Courbet (1819-1877) est un artiste dont l'art met en jeu le rapport entre l'homme, assoiffé de renommée, et l'oeuvre, plus de 1000 peintures aujourd'hui conservées dans les plus grands musées. C'est pourquoi une approche chronologique et thématique a pleinement son sens. C'est autour de lui que se met en place la figure de l'artiste moderne, telle qu'on la retrouve par exemple chez Picasso au XXe siècle, à partir d une oeuvre qui se décompose par périodes : sa ville natale d'Ornans, Paris et les débuts de la « gloire », les voyages (Normandie, Montpellier) et l'attrait de la mer, l'engagement politique au moment de la Commune et, enfin, l'exil en Suisse où il mourra. Tout au long de son existence, il a provoqué le scandale, le débat, jusqu'à la mise à l'encan. Mais, à côté de son oeuvre peint, que complètent dessins et lithographies remarquables, sa correspondance constitue une source essentielle pour aborder le peintre, ses élans, ses rejets et, parfois, ses contradictions. On a l'habitude de figer Courbet dans une seule étiquette, celle du réalisme. Sans se limiter à cette vision réductrice, la thèse de ce livre est de reconsidérer la place de Courbet dans l'histoire de l'art du xixe siècle, à la croisée des « ismes » qui se mettent alors en place du romantisme au réalisme, puis au naturalisme et à l'impressionnisme, et même au symbolisme...
49. L'origine du monde : Histoire d'un tableau de Gustave Courbet
Thierry Savatier
4.25★ (25)

Fruit de plusieurs années de recherche, ce livre retrace toute l'histoire de L'Origine du monde, des arcanes de sa création en 1866 jusqu'à son entrée au musée d'Orsay en 1995, en passant par la collection de Jacques Lacan. Scandale majeur de l'histoire de l'art, le tableau de Gustave Courbet a connu un itinéraire des plus extraordinaires que Thierry Savatier éclaire d'un jour nouveau. De nombreuses personnalités des XIXe et XXe siècles ont croisé le chemin du tableau: Théophile Gautier, Sainte-Beuve, Edmond de Goncourt, Sylvia Bataille, Alain Cuny, Marguerite Duras, Claude Lévi-Strauss, Dora Maar, René Magritte...
50. Gustave Courbet, album de l'exposition : L'oeuvre de Courbet et sa logique en image
Laurence des Cars
4.75★ (26)

Gustave Courbet eut la conviction intime et précoce de son talent et de sa vocation à contrarier les canons en vogue de la peinture académique. Son Réalisme proclamé suscita bien des réactions. La personnalité du peintre d'Ornans comme son œuvre fut très régulièrement stigmatisée par les caricaturistes qui parcouraient le Salon. La rétrospective des Galeries nationales du Grand Palais met l'accent sur les rapports associant les réalisations de Courbet aux autres familles d'expression artistique de son temps. Laissons donc parler ici la rencontre directe entre les chef-d'œuvres de l'artiste et la critique en image, parfois virulente, des détracteurs de son entreprise anticonformiste.
51. Dossier de l'art - HS, n°10 : Courbet en son pays
Dossier de l'art
5.00★ (6)

Intimement lié à son pays natal, Courbet y est célébré par la réouverture du musée qui lui est consacré à Ornans, et par l'association de son nom à celui de la terre où il vécut et peignit, à présent nommée « Pays de Courbet, Pays d'artiste ». Agrandi et restructuré, le nouveau musée entend conter l'histoire de ce géant de la peinture grâce à une collection en devenir et à des expositions ambitieuses, permettant une compréhension plus fine de l'homme et de l'artiste.
52. Manet inventeur du moderne
Musée d' Orsay - Paris
4.25★ (17)

Plus qu'une rétrospective monographique, Manet, inventeur du Moderne entend explorer et éclairer la situation historique d'Edouard Manet (1832-1883), entre l'héritage réaffirmé du romantisme, l'impact de ses contemporains et le flux médiatique de son époque. Moderne, Manet l'est encore en défiant les maîtres anciens, de Fra Angelico à Vélasquez. Cette exposition repense de même les multiples liens que le peintre a résolument noués ou dénoués avec la sphère publique et politique. Car la modernité est aussi affaire d'inscription, voire d'opposition. Le parcours s'attarde donc sur l'enseignement de Thomas Couture, l'impulsion de Baudelaire, la réforme de l'art religieux, l'imaginaire érotique, l'art du fragment(é), le rapport à la peinture féminine (Berthe Morisot, Eva Gonzalès), la tentation mondaine, son impressionnisme décalé comme sa complicité avec le Mallarmé le plus noir. La reconstitution de l'exposition de la "Galerie de la Vie moderne", organisée en mars-avril 1880 en amorce du Salon, permet d'interroger enfin ce que signifiait pour Manet "créer en République". C'est dire que Manet, inventeur du Moderne donne une place de choix à l'oeuvre tardif, mal connu et surtout mal compris si l'on en fait une banale étape vers "la peinture pure". Il s'agit de la première manifestation d'ensemble consacrée à Manet en France depuis la mémorable exposition de 1983 aux Galeries nationales du Grand Palais, organisée notamment par Françoise Cachin, ancien directeur du musée d'Orsay.
53. Edouard Manet. Les femmes
Isolde Pludermacher
4.00★ (2)

Des nus scandaleux du Déjeuner sur l´herbe et d´Olympia aux élégantes du monde ou du demi-monde, Manet fonde en grande partie sa révolution picturale sur la représentation de femmes modernes ayant « leur caractère à elles ».
54. Olympia d'Edouard Manet
Dominique Borne
5.00★ (2)

Scandaleuse au Salon de 1865, Olympia est aujourd'hui au Musée d'Orsay l'icône incontestée de l'art moderne. Cette dame nue qui examine avec assurance le spectateur est-elle une Vénus qui rappelle les peintures du Titien, de Rembrandt ou de Goya? Ou n'est-elle qu'une banale prostituée, fille de son temps? Une grande part de l'intrigue de ce tableau réside dans ces questions. Car Manet, qui souhaite à la fois s'inscrire dans la tradition de la grande peinture, affirme dans le même temps: " Je peins ce que je vois ". La peinture moderne, sous son pinceau, naît de cette apparente contradiction. Dominique Borne analyse ainsi la généalogie et la modernité de cette Olympia, contemporaine des Fleurs du mal de Baudelaire et du Paris d'Haussmann, tout en s'interrogeant sur sa persistante étrangeté.
55. Dossier de l'art - HS, n°9 : Manet au Musée d'Orsay
Dossier de l'art
5.00★ (5)

Le musée d’Orsay présente la première exposition consacrée à Édouard Manet à Paris depuis trente ans. Grâce à la réunion de quelque 200 oeuvres, cette ambitieuse monographie entend établir, dans l’esprit du public, une nouvelle image du peintre, plus juste et moins légendaire. Tableaux à l’appui se dessine le visage d’un peintre radical, dont les racines remontent à l’Espagne du XVIIe siècle comme à l’Italie de la Renaissance, et dont les ressorts tissent un oeuvre complexe et en marge des courants picturaux de la fin du XIXe siècle.
56. Van Gogh à l'oeuvre
Marije Vellekoop
Vincent van Gogh est souvent considéré comme un peintre naturellement doué, indifférent aux faits et gestes de ses contemporains. Rien n'est moins vrai. Pour améliorer ses aptitudes techniques, il s'est imposé une discipline de fer, se livrant à des expériences systématiques sur de multiples matériaux et se laissant inspirer par d'autres, au fil d'échanges d'idées particulièrement intenses. Van Gogh à l'ouvre explique comment, de ses premiers croquis malhabiles à ses célèbres tableaux de Saint-Rémy-de-Provence ou d'Auverssur-Oise, il a réussi, en dix ans à peine, à maîtriser le dessin et la peinture. Des années de recherches innovantes et multidisciplinaires ont apporté de nombreuses révélations sur la manière dont Van Gogh maniait la plume, le crayon ou le pinceau. Cet ouvrage fait le point sur ses ateliers successifs, sur les manuels qu'il a utilisés et les techniques qu'il a mises en oeuvre, mais aussi sur les matériaux et les objets dont il se servait et sur les influences que d'autres artistes ont exercé sur son oeuvre. A travers les yeux du chercheur, le lecteur a ainsi tout le loisir de regarder par-dessus l'épaule de l'artiste.
57. Dossier de l'art, n°214 : Van Gogh. Les dernières découvertes
Dossier de l'art
5.00★ (2)

Véritable temple dédié au peintre, le Van Gogh Museum est dépositaire de la plus grande collection d’œuvres de Vincent, et se situe à la pointe des recherches sur son travail. Le directeur et les conservateurs du musée reviennent point par point sur le génie et l'unicité de son oeuvre. Le Van Gogh Museum a également été un soutien essentiel lors de l'écriture de la biographie à quatre mains de Steven Naifeh et Gregory White Smith parue très récemment aux éditions Flammarion, deux auteurs qui nous livrent dans ce numéro leur vision du peintre.
58. Constantin Guys 1802-1892. Fleurs du mal
José Alvarez
5.00★ (4)

Présentation de l'éditeur Les collections de dessins de Constantin Guys de la Ville de Paris, en particulier celles du musée Carnavalet - le plus large ensemble public français - et du Petit Palais, sont riches de quelques 480 feuillets. À l'occasion du bicentenaire de la naissance de l'artiste (1802-1892), le musée de la Vie romantique propose une sélection d'aquarelles et dessins qui déclinent silhouettes, caricatures ou portraits d'un certain monde de la séduction, belles de jour, demi-mondaines ou élégantes parisiennes dans le Paris populaire des années 1860-1880, à travers des scènes de cabarets, de maisons closes, ou de promenades légères, avenue du Bois. Constantin Guys, " le peintre de la vie moderne " comme l'avait couronné Charles Baudelaire en 1863, apparaît ainsi clairement, par la virtuosité de ces thèmes et variations, comme le brillant précurseur de Toulouse-Lautrec, Picasso ou Van Dongen. L'auteur vu par l'éditeur Constantin Guys est à la fois connu pour son activité d'artiste-reporter pour « The Illustrated London News » de 1842 à 1860, et pour ses peintures de la femme parisienne du XIXe siècle. Ce personnage engagé dans les luttes de son temps, fut proche, entre autres, de Nadar, Bataille et Baudelaire. Ce dernier lui ayant consacré une de ses plus longues études critiques, Le peintre de la vie moderne.
59. Félicien Rops
Camille Lemonnier
3.00★ (4)

Félicien Rops (1833 - 1898), biographie de l’aquafortiste et illustrateur. Le caractère érotique de son art, léger ou morbide, doté de mordant et d’ironie, trouva de fervents admirateurs en France, surtout parmi les écrivains. Camille Lemonnier (1844-1913) mit tout en œuvre pour le faire reconnaître dans son pays natal. Avec cette monographie, il parcourt les divers aspects de son travail, un ouvrage qui reste le texte majeur de la critique ropsienne.
60. Félicien Rops
Patrick Bade
5.00★ (3)

Graveur et dessinateur d’exception, Félicien Rops capte et anticipe des corps de femmes d’une modernité absolue. Abandonnant les formes conventionnelles de l’époque, l’artiste crée des mises en scènes pleines d’humour, de tendresse ou d’insolence pour la jubilation de l’œil du spectateur. Les titres de ses œuvres ne sont guère innocents et témoignent d’une imagination débordant des conventions. Aucun sujet n’est tabou, ni la mort, ni les saintes écritures qui sont illustrées sous l’angle tout particulier d’un saint Antoine confronté à la tentation de la chair. L’auteur : Patrick Bade, avec un humour très anglais, décode l’œuvre de l’artiste et sa conception théâtrale, comme si nous étions tous les acteurs plus ou moins conscients d’une vision symbolique et littéraire du monde.
62. Toulouse-Lautrec
Pierre Cabanne
4.00★ (2)

Henri de Toulouse-Lautrec est une anomalie dans la peinture du XIXè siècle. Ce nabot " boitracaillant " sur le pavé montmartrois, infirme depuis son enfance, héritier d'une race millénaire de guerriers et de chasseurs, avait un scalpel dans les doigts. A la fausse image du peintre maudit s'oppose celle, plus réelle, de l'acteur et du témoin des spectacles les plus crus de la vie de plaisir, du Moulin-Rouge au théâtre et au caf' conc', du bordel au cirque et aux champs de course. Il en donne des images violentes au trait juste, sans esthétisme ni concessions au bon goût. D'une impitoyable vérité. Son attitude révolutionnaire bouscula les habitudes visuelles. En exécutant des affiches, des couvertures de chansons, des programmes de théâtre, des dessins pour les journaux, ou les décorations d'une baraque de foire, il est le premier, passionné par toutes les techniques de l'image, à s'adresser au grand public. Il ne hiérarchise pas son art, il réconcilie la peinture et la rue. Cet étonnant visionnaire de la réalité de tous les jours, à la fois cruel et tendre, mort à trente-sept ans comme Van Gogh, était aussi à sa manière, un moraliste. Son œuvre ne juge pas, ne dénonce pas, elle célèbre la vie.
63. Toulouse-Lautrec et la photographie
Rudolf Koella
Henri de Toulouse-Lautrec (1864-1901) ne fit jamais œuvre de photographe, mais il fit réaliser par d’autres de nombreuses photographies de lui et de ses modèles. Il importe toutefois de souligner que Toulouse-Lautrec avait avant tout un œil de photographe, qu’il était à peu près le seul à posséder parmi les artistes de son temps. En témoignent ses représentations sans fard des hauts lieux de divertissement de Montmartre, mais aussi ses perspectives abruptes et ses cadrages audacieux. L’exposition se propose de confronter des peintures, des dessins, des lithographies et des affiches de cet artiste de renommée mondiale avec des photographies d’époque qui lui ont fréquemment servi de modèles.
64. James Tissot : Et ses Maîtres
Musée des Beaux-Arts - Paris
4.00★ (8)

Nantais d'origine, le peintre, élève de Louis Lamothe puis de Hippolyte Flandrin, Jacques, dit James Tissot (1836-1902) n'a fait l'objet d'aucune étude d'envergure en France depuis 1985, au Petit Palais, à Paris. Dans l'histoire et la connaissance de l'art français du XIXe siècle, l'œuvre de Tissot qui marqua tant son époque, mérite d'être reconsidérée. Cet ouvrage se propose de jeter un nouveau regard sur l'œuvre de cet artiste négligé. Il s'attache à démontrer le lien très fort qui unit James Tissot et les maîtres anciens, les maîtres japonais comme Hiroshige et Utamaro. Les rapports entre l'art de Tissot et les couvres de L.L. Boilly, Ingres, Degas, Stevens, Blanche, Helleu ainsi que l'importance de la photographie de la fin du XIXe siècle illustrent l'influence de ces maîtres sur James Tissot et marquent le rôle qu'il a joué sur une jeune génération de peintres et de graveurs de la fin du XIXe et du début du XXe siècle.
65. Carolus-Duran, 1837-1917
Galerie Brame et Lorenceau
Carolus-Durais (1837-1917), peintre au nom exotique et sonos e, est célèbre en particulier pour ses fameux portraits mondains d'élégante ou d'enfant. Il possède la liberté de l'autodidacte, se formant avant tout dans les musées, au contact des maîtres. Soutenu par le critique d'art Zacharie Astruc, admirateur du réalisme de Courbet mais aussi de la puissance d'évocation de Velazquez CarolusDurais se attache a la Nouvelle Peinture aux côtés des futurs impressionnistes, Monet et Manet, comptant parmi ses meilleurs amis, ainsi que Fanon-Latour, Henner Whistler, Legros, Falguière, Meissonier et Puvis de Chavannes. Le catalogue réunit quatre-vingts tableaux et deux sculptures, chefs-d'oeuvre connus ou inédits, qui évoquent la carrière brillante et féconde de Capolus-Duan. Il permet de redécouvrir le talent virtuose et coloré, l'authenticité profonde et vivante de l'un des artistes les plus doués de son époque, enfermé dans le rôle de portraitiste mondain alors qu'études et paysages vouent une Sensibilité et une vitalité nouvelles qui font de son oeuvre « une superbe sensation d'art ».
66. Degas et le nu
Xavier Rey
4.42★ (20)

Première grande exposition monographique consacrée à Edgar Degas (1834-1917) à Paris depuis la rétrospective de 1988 au Grand Palais, Degas et le nu participe de l'ambition du musée d'Orsay de donner à voir l'avancée des connaissances sur les grands maîtres de la deuxième moitié du XIXe siècle, après les hommages à Claude Monet (1840-1926) et Edouard Manet (1832-1883). Cette exposition explore l'évolution de Degas dans la pratique du nu, de l'approche académique et historique de ses débuts à l'inscription du corps dans la modernité au cours de sa longue carrière. Occupant avec les danseuses et les chevaux une place prédominante dans l'oeuvre de l'artiste, les nus sont présentés à travers toutes les techniques pratiquées par Degas, la peinture, la sculpture, le dessin, l'estampe et surtout le pastel qu'il porte à son plus haut degré d'achèvement. Organisée avec le Museum of Fine Arts, Boston, l'exposition bénéficie du très riche fonds d'oeuvres graphiques du musée d'Orsay, rarement montré pour des raisons de conservation, auxquels s'adjoignent des prêts exceptionnels des plus grandes collections, comme celles du Philadelphia Museum of Art, de l'Art Institute de Chicago ou du Metropolitan Museum of Art de New York.
67. L'objet d'art - HS, n°60 : Degas et le nu
L'Objet d'Art
5.00★ (2)

De ses premiers nus d’artiste débutant à ses ultimes œuvres d’artiste consacré, Edgar Degas (1834-1917) montra tout au long de sa carrière une prédilection pour ce thème, aujourd’hui ­portée en pleine lumière par l’exposition « Degas et le nu ». Réunissant des œuvres célèbres, comme la série des femmes au bain, ou peu connues, tel un ensemble de monotypes, elle trace le portrait d’un artiste passionné par l’expérimentation et l’étude du corps féminin dans l’infinie variété de ses poses et mouvements.
68. Théophile-Alexandre Steinlen : l'oeil de la rue
Philippe Kaenel
4.00★ (5)

Théophile-Alexandre Steinlen (1859-1923) est l’une des figures majeures de l’art européen autour de 1900. Né à Lausanne en Suisse, naturalisé français, il fut tout à la fois dessinateur, graveur, caricaturiste, illustrateur, affichiste, peintre et sculpteur. Bien qu’autodidacte, il est l’héritier d’une riche tradition artistique dans le domaine de l’iconographie politique et sociale, dans le genre du nu, de la nature morte, du portrait et surtout dans la peinture de genre. D’un côté il fait revivre le souvenir des chefs-d’œuvre de Delacroix, Daumier, Doré ou Manet. De l’autre, Steinlen est devenu l’une des figures centrales de la culture visuelle européenne au tournant du XXe siècle et, avec Toulouse-Lautrec, il est sans nul doute l’un des plus brillants dessinateurs de son temps et certainement le plus prolifique. Steinlen est célèbre aujourd’hui pour ses affiches, ses scènes de la vie quotidienne dans les rues parisiennes du côté de Montmartre et surtout ses chats qui lui sont restés attachés comme une image de marque. D’autres facettes de son talent de dessinateur, de graveur, de peintre et de sculpteur sont moins connues : ses peintures monumentales, ses grandes natures mortes, ses nus sensuels, ses portraits incisifs, ses paysages de Suisse, de France, de Norvège, ses grands arbres tragiques, ainsi que tout son œuvre tardif consacré à la Première guerre mondiale. Cette monographie réunit non seulement des œuvres célèbres, mais également une iconographie largement inédite formée de peintures, de dessins, de sculptures et de photographies issus de l’atelier de l’artiste. Sur la base d’une documentation de première main (notamment les lettres de Steinlen), elle a l’ambition de renouveler notre compréhension d’une personnalité dont l’œil et la main sont les témoins vivants de l’histoire et de l’art entre 1880 et 1920.
69. Félix Vallotton : Le feu sous la glace
Marina Ducrey
3.75★ (24)

Félix Vallotton, peintre d'origine suisse naturalisé français en 1900, est un artiste à cheval sur deux siècles, deux pays et plusieurs tendances esthétiques, des Nabis à la Neue Sachlichkeit [Nouvelle Objectivité]. S'il est aujourd'hui moins connu en France qu'en Suisse, c'est pourtant à Paris, dans les années 1890, que ses gravures sur bois novatrices lui ont valu une renommée qui s'est rapidement étendue à l'Europe entière. Tout au long de sa vie le "Nabi étranger", comme il était surnommé, s'est intéressé à une gamme étendue de sujets récurrents - intérieurs, toilettes, nus féminins, paysages, natures mortes … - rendus étranges par son style lisse et froid, aux couleurs raffinées, aux découpages et aux cadrages audacieux. Et bien qu'il ne fût pas toujours compris par la critique de son temps, Vallotton a su s'imposer comme une figure en vue de la scène artistique parisienne et trouver sa place dans le courant moderne, notamment en participant à de nombreuses manifestations internationales d'avant-garde devenues mythiques. Première rétrospective de l'artiste présentée dans un musée national parisien depuis 1979, cette exposition aborde toute la carrière de Vallotton en regroupant ses créations autour des différents thèmes ayant marqué son oeuvre.
70. Dossier de l'art - HS, n°24 : Félix Vallotton, le feu sous la glace
Dossier de l'art
5.00★ (4)

On l’attendait depuis de nombreuses années : le Grand Palais expose enfin l’art de Félix Vallotton (1865-1925), peintre singulier et graveur de génie, né en Suisse et Français d’adoption. Au fil d’un parcours original, fondé sur les récurrences et les particularismes de son œuvre, se dessine le portrait d’un artiste exigeant, qui traça son chemin avec une opiniâtreté à toute épreuve.
71. Jean-Louis Forain (1852-1931) : La Comédie parisienne
Dixon gallery and gardens
Jean-Louis Forain acquiert une immense renommée en publiant pendant un demi-siècle des dessins pleins d'ironie dans la presse. Il sait faire rire les Parisiens, notamment en dénonçant les travers du bourgeois. Destinés à des journaux aussi variés que Le Figaro, Le Courrier français, The New York Herald ou Le Rire, ses dessins sont ensuite réunis dans des volumes dont le premier, La Comédie parisienne, paraît dès 1892. Au-delà de la simple satire, Forain est un peintre de moeurs qui révèle les dessous de la société, depuis la Belle Epoque jusqu'aux Années folles. Fort de douze essais thématiques et plus de deux cents reproductions, cet ouvrage présente une exceptionnelle aventure plastique, de la jeunesse du plus incisif des impressionnistes à l'apothéose expressionniste de ses dernières années. L'art de Forain - aussi bien ses huiles, aquarelles, gouaches et pastels que ses dessins ou estampes - suscitera souvent l'admiration, de Toulouse-Lautrec aux caricaturistes d'aujourd'hui, comme Plantu qui signe la préface de cette publication, la plus complète sur l'artiste à ce jour.
73. Jean Béraud, La Belle Epoque, une époque rêvée
Patrick Offenstadt
En cette fin de siècle, Paris change d'allure, et se pare des emblèmes de la modernité. Haussmann perce de larges boulevards, Garnier bâtit un somptueux Opéra, Eiffel élève sa Tour à l'occasion d'une Exposition universelle. Loin de cette effervescence, les peintres, et parmi eux les impressionnistes, savent échapper à ce tumulte en se réfugiant à la campagne. Jean Béraud, lui, est un citadin dans l'âme. Peintre de l'animation urbaine, il arpente sans relâche les artères de la capitale, des Champs-Elysées aux Halles, de Montmartre aux quais de la Seine. Cet observateur minutieux va même jusqu'à dessiner à bord d'un fiacre. Si l'?uvre de cet artiste de talent ne manque ni de charme, ni d'esprit, elle n'avait pourtant jamais été présentée dans son ensemble. En venant combler l'attente des collectionneurs, des étudiants et des chercheurs qui y trouveront de précieuses informations, ce catalogue raisonné tant attendu promet donc de faire référence. Agrémenté de nombreuses photographies d'époque, il offrira à tous les amoureux de la capitale une promenade à travers le Paris du XIXe siècle. Gageons que cet ouvrage saura surprendre. Béraud est l'observateur des boulevards et des soirées mondaines, le portraitiste des élégantes chapeautées, mais il est aussi le peintre des ouvrières affairées, des bals populaires et des buveurs d'absinthe dans les cafés enfumés. Il se révèle aussi attentif aux événements historiques qu'aux vicissitudes de la vie quotidienne. C'est ainsi l'intégralité d'une ?uvre qui est à découvrir, en même temps que les différentes facettes d'un monde révolu. La Belle Epoque ne serait-elle qu'une époque rêvée ?
74. Emile Bernard
Fred Leeman
4.00★ (3)

Peintre, graveur, mais aussi critique d'art, écrivain et poète, Emile Bernard est une personnalité majeure dont la place capitale dans l'élaboration de l'art moderne n'a pas toujours été reconnue. A la fin des années 188o, il inaugure le style cloisonniste, dialoguant avec Gauguin et Van Gogh au sein du foyer d'innovation picturale que constitue alors Pont-Aven. Après la controverse sur l'invention du symbolisme en peinture, qui en 1891 l'oppose violemment à Gauguin, Bernard s'installe au Caire, sans perdre cependant contact avec Paris. Cet exil égyptien est le lieu d'une profonde mutation qui l'amène à reconsidérer la stylisation schématique et la recherche du primitivisme symboliste. La découverte des maîtres anciens l'incitera cependant à renouer progressivement avec la tradition, dans des peintures au caractère monumental. De retour en France, il est en 1904 le premier à aller à Aix voir Cézanne, sur qui il a laissé des témoignages fondamentaux et qui le marquera profondément. Sa peinture se veut alors polémique. Mais, loin de se définir par un traditionalisme suranné, son art porte toujours la marque d'une personnalité curieuse et tourmentée, à la recherche de l'absolu artistique. Cet ouvrage, accompagnant la première rétrospective consacrée au peintre en France, permettra de découvrir la longue carrière de cet artiste protéiforme.
75. Emile Bernard
Jean-Jacques Luthi
Quatre ans avant sa mort, Gauguin écrivait à Maurice Denis : "Tout le monde sait que j'ai réellement volé mon maître Emile Bernard". Les auteurs de cet ouvrage, preuves à l'appui, revendiquent pour Bernard une place parmi les plus grands de la peinture moderne. Avec ses amis du groupe de Pont-Aven, il lança une nouvelle forme de peinture se démarquant à la fois des classiques, des impressionnistes et des pointillistes. Ambroise Vollard, marchand de Gauguin, prenant conscience qu'Emile Bernard était l'initiateur de la peinture de Pont-Aven, racheta en 1901 toutes ses peintures sans les vendre, pour éviter toute concurrence. Elles ne réapparurent, progressivement, qu'après la seconde guerre mondiale !
76. Dossier de l'art, n°221 : Emile Bernard
Dossier de l'art
3.50★ (4)

Déroutant, improbable à certains égards, le parcours artistique d'Emile Bernard révèle une personnalité peu commune. Brillant théoricien et critique, familier des cercles littéraires et symbolistes, c'est par fidélité envers un idéal anti-naturiste formulé très tôt que l'artiste évolua de la modernité au classicisme. Du jeune peintre ambitieux impressionnant Gauguin à Pont-Aven au chantre de la réaction, des étapes personnelles, spirituelles et esthétiques éclairent l'itinéraire de ce "classique parmi les modernes".
77. Walter Sickert : The Camden Town Nudes
Lisa Tickner
This is the first publication devoted to Walter Sickert s remarkable group of paintings of female nudes produced in and around Camden Town between 1905 and 1912 and now considered to be among his most important and provocative works. Sickert challenged conventional idealised treatments of the nude by setting his females models in the murky interiors of cheap lodging houses, laid out on iron bedsteads, and painted with an uncompromising realism. His shabby interiors were unmistakable to contemporary viewers as the dark realms of London s poorest working classes and his nudes played unflinchingly to middle-class fears of such dens of iniquity , known as the notorious haunts of prostitutes, slum landlords and petty criminals. But Sickert also stimulated middle-class fascination with such subjects, his keyhole vantage points implicating the viewer as a voyeuristic spectator. These concerns reached their most profound expression in his so-called Camden Town Murder paintings where a clothed male figure features in the scene alongside the nude female.
78. Edvard Munch (1863-1944)
Jon-Ove Steihaug
Ce catalogue est le fruit des efforts conjoints de dix spécialistes d'Eduard Munch. Il offre un panorama complet et approfondi de l'oeuvre de l'artiste et met en lumière sa contribution exceptionnelle à l'art moderne. Ce livre, qui examine les multiples aspects des stratégies artistiques de Munch et en montre la versatilité, comprend aussi des textes consacrés à des sujets spécifiques, comme l'évolution de la conception de l'art du maître norvégien. D'autres essais rendent compte des nouvelles perspectives ouvertes par les études les plus récentes - parues à l'occasion des expositions consacrées au peintre et lors de la publication des catalogues raisonnés de ses gravures et de ses tableaux - ainsi que par l'examen des nombreux écrits de l'artiste. Alors que ses oeuvres les plus connues - Le Cri et Le Soleil - le situent indéniablement à l'intérieur du canon moderniste, ce catalogue jette un regard inédit sur la réception personnelle par Eduard Munch des thématiques du modernisme, en particulier le rapport entre l'art et la réalité, la position de l'individu dans le monde ou encore le rôle de l'artiste moderne et du public. Ce livre offre également le catalogue illustré de toutes les oeuvres présentées dans le cadre de l'exposition " Munch 150 ", une bibliographie et la chronologie des événements les plus importants de la vie de l'artiste.
79. Dossier de l'art - HS, n°11 : Edvard Munch, l'oeil moderne
Dossier de l'art
3.00★ (4)

Au travers de quelque 140 œuvres – peintures et photographies principalement –, le Centre Pompidou nous fait découvrir de nouvelles facettes de l'artiste norvégien Edvard Munch, qui, au-delà de sa période symboliste et pré-expressionniste, est entré de plain-pied dans la modernité du XXe siècle.
80. Auguste Chabaud. Fauve et expressionniste
Maïthé Vallès-Bled
Par la réunion d’oeuvres majeures provenant de collections publiques et privées, cette exposition, consacrée à l’oeuvre de Chabaud avant la Première guerre mondiale, s’attache à mettre en évidence l’écriture particulière d’un artiste dont l’esthétique, directe et âpre, procède tout autant du fauvisme que d’un expressionnisme affirmé par les peintres de Die Brücke. Agé de 17 ans lors de sa première installation à Paris, et de 25 ans lors de son retour dans la capitale, Chabaud va construire, durant les années précédant la Première guerre auxquelles est consacrée l’exposition, une oeuvre puissante, intégrant à la fois les préoccupations contemporaines des fauves et celles qui, dans le nord de l’Europe, animent les expressionnistes. Particulièrement sensible dans les oeuvres parisiennes puisant essentiellement leurs sujets dans le monde de la nuit, des boulevards, des cafés-concert, et qui demeurent les plus connues dans la production du peintre, ce vocabulaire plastique cru, virulent, procédant d’un certain dépouillement, l’est également dans les oeuvres réalisées à la même période lors des nombreux séjours dans sa famille, dans la région de Graveson, à proximité d’Avignon. L’exposition invite également à la confrontation de cette double thématique dans les premières années du XXe siècle. Car, qu’il s’agisse des personnages des nuits parisiennes issus d’un monde cher à Lautrec ou des silhouettes d’un monde rural s’activant autour du mas familial, des rues de Paris violemment éclairées par des enseignes lumineuses ou des paysages provençaux arides traversés de routes blanches, la couleur vive et dense, le trait épais et appuyé, les perspectives aplaties procèdent d’une implication directe dans les avant-gardes, auprès des fauves et des expressionnistes qui n’hésitent pas à l’accueillir parmi eux. Ce catalogue de plus de 304 pages, établis une chronologie commentée, réunissant des textes de plusieurs auteurs (conservateurs, historien de l’art et critique) spécialistes du fauvisme, et comportant une notice par oeuvre.
81. Frantisek Kupka
Brigitte Léal
Cet ouvrage constitue le premier catalogue complet et analytique des œuvres de Frantisek Kupka conservées dans la collection du Centre Georges Pompidou. Riche de cent soixante-six œuvres - soixante et onze peintures, quinze pastels et quatre-vingts dessins, gouaches et gravures -, largement issu de la donation faite en 1963 par la veuve de l'artiste, Eugénie Kupka, cet ensemble est le seul au monde à offrir, par son ampleur et sa diversité, une vision exhaustive de la production changeante et complexe de Kupka. Pour la période abstraite, qui a fait la renommée de l'artiste tchèque, son intérêt est même exceptionnel, car il compte les séries capitales des Plans par couleurs (1909-1911), des Ordonnance sur verticales (1911-1913) et des Plans verticaux (1912-1913), considérés par Alfred H Barr comme " les premières abstractions géométriques pures de l'art moderne ". L'autre orientation majeure de la peinture abstraite de Kupka, fondée sur les " formes circulaires ", entreprises parallèlement dès 1912, est somptueusement représentée par l'un des chefs-d'œuvre de la collection, le monumental panneau Autour d'un point, dont la réalisation, poursuivie pendant dix ans (1920-1930), témoigne d'un processus spécifique de reprises régulières du canevas original, révélateur d'un travail issu à la fois d'un profond mûrissement intellectuel et d'une inquiétude spirituelle qui font l'originalité et la grandeur de l'œuvre de Kupka. Avec une biographie illustrée de documents parfois inédits et des textes de spécialistes confrontant l'œuvre picturale aux écrits de Kupka, le catalogue fait le point sur les derniers apports de la recherche. Ils éclairent d'un jour nouveau la création et la personnalité d'un artiste hanté par " le trouble moderne ", qui constituait pour André Breton la marque de notre temps
82. Gustav Adolf Mossa. Catalogue raisonné des oeuvres symbolistes
Association Symbolique Mossa
Peintre symboliste, anticipant par bien des aspects le surréalisme, Gustav Adolf Mossa (1883-1971) est un artiste visionnaire. Aquarelles mais également huiles, dessins, caricatures, illustrations ou estampes, ses oeuvres mêlent audace et virtuosité, dépassant les conventions, suscitant admiration et effroi. Ce catalogue raisonné, fruit d'un long et minutieux travail, restitue l'oeuvre " symboliste " de cet artiste hors du commun.
83. Georges Rouault
Marc Restellini
4.00★ (4)

Georges Rouault un artiste inclassable ! Quel genre de peintre est Georges Rouault ? Fauve, réaliste, contestataire, symboliste, expressionniste, mystique, catholique ? Inclassable, Georges Rouault est un virtuose de la couleur, un portraitiste de l'âme, un grand peintre qui se place parmi les artistes qui transformèrent l art du XXème siècle.
84. Van Dongen : Fauve, anarchiste et mondain
Anita Hopmans
4.00★ (5)

L’oeuvre de Van Dongen, se focalise sur l’image de la femme, les visages fardés et déformés par la lumière électrique sont en quelque sorte sa marque de fabrique. Par son usage de la couleur, Van Dongen reste l’artificier du fauvisme. Ses voyages au Maroc, en Espagne et en Egypte au début des années 1910, lui permettent de réinventer une forme d’orientalisme. Mais Paris reste le sujet principal de sa peinture : la verve populaire et la vie de bohème de Montmartre (il y rencontre Picasso et Derain), Montparnasse, avant et après la guerre de 1914 dont il est l’un des principaux animateurs. Dans le Paris des « années folles » que Van Dongen qualifie de « période cocktail », il se consacre exclusivement à la nouvelle élite parisienne : hommes et femmes de lettres, stars du cinéma, du théâtre, aujourd’hui oubliés. Les poses sont outrées, les costumes et les accessoires théâtralisés soulignant la nature factice de ses personnalités. L’exposition présente environ 90 peintures, dessins et un ensemble de céramiques, de 1895 au début des années trente. Elle reprend dans une version augmentée l’exposition du Musée Boijmans Van Beuningen Museum à Rotterdam (All eyes on Kees VAn Dongen, 18 septembre 2010 - 23 janvier 2011). Le catalogue est à la fois la somme des dernières recherches sur l’artiste et une présentation grand public de son oeuvre.
85. Picasso érotique
Musée des Beaux-Arts - Paris
4.00★ (12)

À chaque corps, un nouveau langage. À chaque femme, une nouvelle approche de la sexualité, enrichie de nouvelles explorations artistiques. De la sexualité et de l'art, Picasso disait que c'était "la même chose". Affaire d'intimité et d'œil. Unœilà la Georges Bataille, une sensualité inspirée de celle du Titien. Des dessins, des peintures, des autoportraits, Picasso faisait plus qu'effleurer l'origine du monde. Il l'auscultait, tel un anatomiste. Et la mettait en scène. À commencer par les femmes, qu'elles soient en bas noirs, de dos, transfigurées à l'intérieur d'un phallus. La femme et l'homme, relation charnière d'un art intemporel mythique (Dora avec le Minotaure), cubiste (études sur l'accouplement réalisé en 1933) ou tout simplement érotique (Scène érotiqueen 1917)… Des eaux-fortes (La Fête de la patronne)aux héliogravures en couleurs et encre de Chine (Compositions humoristiques) des pointes sèches sur cuivre aux encres et aquarelles sur papier, des bronzes aux huiles sur toile,Picassoérotiqueest complet. Tant par la qualité des reproductions que par l'analyse des textes présentés. Pour Jean Clair,Picasso est le premier artisteà respecter, à prendre en compte l'irréductibilité de chaque être– de chaque femme, de chaque sexe, se refusant à l'inscrire dans un schéma directeur.. Un catalogue d'exposition que l'on se plaît à décortiquer, à lire, presque à palper.
86. Les Demoiselles d'Avignon : La révolution Picasso
Dominique Dupuis-Labbé
Lorsqu'il songe aux demoiselles d'Avignon, Picasso est déjà à Paris depuis plusieurs années. Il fréquente Max Jacob, André Salmon, Guillaume Apollinaire, connaît une histoire d'amour avec Fernande Olivier. L'époque est aux fauves et à la découverte des arts qu'on appelait alors " nègres ". Après plusieurs mois de recherche, Picasso s'oriente vers une composition de nus féminins de grande dimension. Le tableau est une révolution : " mon premier tableau d'exorcisme " dira plus tard Picasso à André Malraux. Ses amis sont réservés sur son nouveau style qui anticipe le cubisme et cette nouvelle approche de la maison close. Il faudra plusieurs années avant que le tableau soit accepté par un large public. Il est exposé en 1916 au Salon d'Antin. Puis Jacques Doucet l'acquiert, sur les conseils d'André Breton, avant que le tableau ne traverse l'Atlantique pour entrer dans les collections du MoMA (1937), qui le conserve depuis lors. La carrière publique du tableau peut commencer et naître la légende de Picasso. Cet essai retrace l'histoire du plus célèbre tableau de Picasso, des arcanes de sa conception aux interprétations contemporaines. On admet généralement que Les Demoiselles d Avignon ont changé le cours de la peinture au XXe siècle.
87. Musée Picasso Paris
Anne Baldassari
4.50★ (8)

Il manquait un livre à la hauteur des trésors que recèle le musée national Picasso. Installé dans l'hôtel Salé, à Paris, depuis 1985, il abrite, avec plus de 4500 pièces, la plus belle collection publique d'œuvres du grand maître du xxe siècle jamais constituée. C'est bien l'ambition de cet ouvrage, qui offre la reproduction de plus de 400 œuvres de Picasso, accompagnées de photographies du bâtiment, poursuivant en creux l'histoire du bel hôtel particulier qui forme un écrin de choix pour cette collection d'exception. Structurée chronologiquement, cette somme permet de retracer toute la carrière de ce formidable créateur, en suivant les différentes époques qui scandent l'évolution de son œuvre, de la période bleue au tardif portrait Le Jeune Peintre de 1972, en faisant certes la part belle à la peinture, mais aussi aux autres techniques que l'artiste a explorées au gré de ses amours et de ses amitiés : sculpture, céramique, photographie, dessin et gravure. Une vaste chronologie qui met en relation biographie et exégèse de l'œuvre clôt l'ouvrage, faisant suite à des textes transversaux où le travail de Picasso est abordé sous l'angle des techniques employées (peinture, sculpture, arts graphiques). Sous la direction d'Anne Baldassari, la présidente du musée Picasso. On lui doit notamment les expositions sur « Picasso/Dora Maar » (Flammarion, 2006), « Picasso cubiste » (Flammarion, 2007), « Picasso et les maîtres » au Grand Palais, 2008. L'équipe de conservateurs et de documentalistes du musée a rédigé les essais transversaux (peinture, sculpture, archives, etc.).
88. Dossier de l'art, n°223 : Le musée Picasso
Dossier de l'art
5.00★ (5)

Fermé depuis 2009, le musée Picasso retrouve enfin le public après une rénovation magistrale dont l’issue était très attendue. L’hôtel Salé, petit bijou d’architecture baroque, offre désormais à l’exceptionnelle collection des espaces limpides, déployant sur cinq niveaux une quarantaine de salles. Trois parcours de visite libres, rendus possibles grâce aux nouveaux aménagements architecturaux, permettent de redécouvrir les chefs-d’œuvre du maître. La collection du musée offre une traversée sans pareille de tout l’œuvre peint, sculpté, gravé et dessiné de Picasso. Des premiers tableaux de l’Andalou au dialogue avec les maîtres engagé dans les années 1960, elle nous conduit à travers les périodes les plus significatives de la production de l’artiste, éclairant ici ou là une thématique récurrente, la complexité d’une réflexion ou un moment majeur dans l’histoire de l’art moderne.
Commenter  J’apprécie          258

Ils ont apprécié cette liste


{* *}