Après "Gon", le terrible et affectueux bébé dinosaure, voici un nouveau pensionnaire de la ménagerie manga : Michael, un chat à la fois tendre et exigeant, roublard et trouillard, indispensable et envahissant, en un mot comme en cent : un chat. Ce premier volume se présente sous la forme d’un recueil de courts récits mettant en scène le susdit animal, ou tout du moins une de ses incarnations. En effet, on y voit Michael gros, Michael chaton, Michael changer de maître, Michael mourir même, mais ne dit-on pas que les chats ont neuf vies ? Et même s’il meurt, c’est encore pour revenir hanter l’esprit de son meurtrier. Les traditions japonaises ont donc leur place ici, comme ce yakuza tout honteux de préférer les chats aux chiens comme son statut le laisserait penser. Peut-être est-il un des habitués du « Café Michael », endroit bien étrange, aux murs vitrés derrière lesquels des chats vont et viennent pour le plus grand plaisir des clients.
La fascination des hommes pour les chats est des plus évidentes. On peut ainsi assister à l’interrogatoire de Michael dans un commissariat, accusé d’avoir chapardé des sardines. Mais quand on est chat, policier ou suspect, il est bien difficile de garder son sang froid quand une mouche entre dans la pièce. On pense à Lewis Trondheim et à la version remaniée de "La Mouche", qu’il a un temps publiée dans la revue japonaise Morning, dont est aussi issue Michaèl (La Mouche et Michael", non ce n’est pas un cross-over! ). Et si l’éventualité d’une hybridation humain/félin vous intrigue, allez-donc faire un tour sur la planète des chats.
Mais l’aspect le plus drôle de "Michael ?!" ce sont en fait ces séquences muettes constituées de petites cases où l’on suit l’animal dans sa facétieuse progression le long d’une rambarde, tâpi dans l’herbe d’un pré. Ces quasi-diagrammes sont d’une efficacité redoutable. Le petit format de l’album, celui d’un livre de poche, force le regard à une certaine minutie pour apprécier pleinement les mouvements des personnages et l’on réalise une fois de plus qu’un strip sans bulle nécessite plus d’attention qu’une planche bavarde. Mais, sachant que les mangas se veulent une lecture rapide de salle d’attente, on peut se poser une question : le lecteur japonais profite-t-il réellement du récit dans ses moindres détails ? Bien évidemment la réponse est oui pour deux raisons principales : le savoir faire de Kobayashi, qui ne surcharge jamais ses cases, et les habitudes des lecteurs qui repèrent rapidement les indices du mouvement. La grammaire du manga est différente de celle du comics, elle-même différente de la BD européenne. Et cet album d’une lecture des plus plaisantes se révèle être une bonne première expérience pour ceux encore réfractaires à cette tradition narrative.
Commenter  J’apprécie         00
Un premier tome très drôle où les situations comiques l'emporte sur le coté érotique. J'ai également apprécié l'esthétique des corps féminins, très XVIIIème, des formes généreuses loin des canons de la beauté que nous impose notre époque.
Les situations comiques se succèdent sans cesse et la créativité de l'auteur ne semble pas avoir de limite, d'autant qu'il plonge dans un arrière-plan culturel très différent du judéo-christianisme.
Commenter  J’apprécie         10
Le second tome tient bien les promesses contenu dans le premier tome. Le monde dans lequel évolue l'héroïne se complexifie et certains apparences se révèlent bien différentes de ce qu'elles semblaient être au départ.
Les situations comiques continuent à alimenter le récit, laissant au second plan tout l'habillage (si je puis m'exprimer ainsi) érotique du manga.
L'auteur s'en donne à cœur joie. Il y a une sorte de jubilation dans l'incongruité des situations qu'il met en scène.
Commenter  J’apprécie         10
C'est à partir de ce tome que la série perd une partie de son attrait: l'humour. Dorénavant, les situations comiques sont laissées au profit d'une exploration systématique des situations érotiques.
L'auteur prend plaisir à nous montrer son héroïne dans des situations incongrues où prévaut malgré tout le passage à l'acte. La psychologie est donc plus sommaire.
Commenter  J’apprécie         00
Avec ce quatrième tome, la série s'achève avec un essoufflement qui transparaissait déjà dans le tome 3. J'espérais un retour au souffle des deux premiers tomes, tant pis...
La série reste quand même d'un bon niveau, et le comique, même s'il est moins flagrant vers la fin, demeure l'un des atouts majeurs de cette quadrilogie au final très originale.
Commenter  J’apprécie         00
Un premier tome hilarant. Certaines planches sans dialogues se regardent encore et encore.
Tous les défauts, qualités et pitreries des chats sont mis en avant de façon juste et tendre.
A lire absolument!
Commenter  J’apprécie         10
Ce fut une sacrée découverte! Ce manga était dans mon pense-bête depuis des années sans que je ne me rappelle pourquoi et voilà que je tombe sur le tome 1.
La toute première histoire m'a décontenancée mais ensuite c'est simple, au fur et à mesure que j'avançais, je me disais que c'était vraiment génial!
Michaël est un chat, toujours le même physiquement, mais qui change de maîtres et de situation. Un coup, il vit avec un couple admiratif, un autre il participe à une réunion de chats, puis il est le chat d'un terrible yakuza (membre d'un groupe de crimes organisés).
L'auteur a l'art de dessiner Michael et ses acolytes dans des situations pas possibles avec beaucoup d'humour, et son imagination est complètement débridée. Pour moi, Makoto Kobayashi est le pendant japonais de notre Gotlib adoré, d'ailleurs la préface est du même acabit.
Bref, si vous aimez l'humour de Rubrique-à-Brac, je vous le conseille, je me suis beaucoup amusée avec ce manga.
Commenter  J’apprécie         124
J’avoue que le premier épisode ne m’a pas fait rire (quand il regarde Mickael par la fenêtre). J'ai eu un peu peur pour la suite... Mais les situations toutes plus burlesques les unes que les autres m’ont bien fait rigolé, dans l'ensemble : quand il est interrogé par d'autres chats, quand les chats attendent que leur maitresse leur donne à manger (les pauvres !!)... Vraiment un bon moment ! Les expressions et les réactions des chats sont géniales, j'avais le sourire aux lèvres tout le long.
Par contre, j’ai eu du mal à comprendre qui était chacun personnage, j’avoue que ça m’a un peu troublé. Des histoires qui se suivent plus ou moins ? En tout cas, je suis charmée par ce chat plein de caractère ! .
Commenter  J’apprécie         30
Quelle fraîcheur ce manga ! ça change vraiment de ce qui existe déjà. Michael est attachant et les gags sont hilarants. J'ai hâte de découvrir les autres tomes.
Commenter  J’apprécie         30
Sur des chats dans des situations expressives un album pour les très jeunes
Des matous partout
http://www.babelio.com/livres/Pourquie-Des-matous-partout/384991
Commenter  J’apprécie         20
Ce manga en 43 scénettes est tout simplement savoureux. Souvent à rire aux larmes, parfois plus doux, c’est une parenthèse délectable en cas de mauvais temps comme aujourd’hui ou entre deux livres plus prises de tête. Un premier tome vraiment intéressant, à poursuivre !
Avec What’s Michael ?, Makoto Kobayashi raconte le quotidien d’un chat (ou de plusieurs) et de ses maîtres (de la femme seule au yakuza). Michael est un vrai pur mâle, flemmard, paresseux, glouton, totalement fou quand il est en rût, idiot quand il ne le faut pas, détestant les voyages et le vétérinaire, mignon parfois aussi. Et, chose que mon chat ne fait pas, quand il se rate devant public, il … danse. Oui. C’est assez marrant de le voir en dessin et de le lire ! On sent l’amour de l’auteur pour son chat, mais aussi la dérision (envers le comportement de celui-ci) et l’auto-dérision (vis-à-vis de son gagatisme chronique).
Commenter  J’apprécie         30
Michael, "le chat dansant" vous fera rire tout au long du manga avec des petites histoires courtes humoristiques.
Un manga comique, qui nous fait passer de bons moment.
Commenter  J’apprécie         00
Mais ! Mais c'est mon chat !
Commenter  J’apprécie         20