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Citation de SZRAMOWO


Presque chaque jour, il tournait la manivelle de son piano mécanique, juste après les cris du chiffonnier et un peu avant ceux du Machaquito : "Il arrive le Machaquito Pinchauva, celui qui répare les parapluies au moindre prix.". Ensuite viendrait le rémouleur, et puis le mendiant à la veste marron, sans chemise, qui chantait devant le portail d'en face : "El vino que tiene Asuncion ni es claro ni es tinto ni tiene color..." Et en dernier, passé midi- à cause de son grand âge peut-être -, arrivait un petit vieux propret aux cheveux blancs, qui chantait en catalan, : "Roso LLum de la meva vida..." Les jeunes filles du quartier sortaient sur leurs balcons à chacun de ces événements et les vieilles pièces de monnaie de l'après-guerre tintinnabulaient sur les pavés. Les gamins aidaient le vieux chanteur catalan à les ramasser, et certains en profitaient pour fourrer dans leur poche quarante ou cinquante centimes qu'ils allaient jouer ensuite à la roulette de Peque. Les jeuens filles du quartier portaient des tabliers en cretonne. Aux fenêtres des balcons, il y avait des rideaux, en cretonne, eux aussi, et des jardinières plantées de géraniums. Seule Mme Paca avait réussi à faire pousser des petits oeillets, aussi descendait-elle assez souvent ramasser le crottin des percherons qui tiraient la carriole verte de l'éboueur. Puis Mme Paca grattait la terre et la fumait avec le crottin ou avec du marc de café.
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