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Critiques de Marc Cerrone (5)
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Cerrone Paradise

Je connaissais assez peu la musique de Cerrone (mis à part quelques tubes incontournables) mais l'homme étant de nos jours reconnu comme un pionnier de la musique électro, j'ai eu envie d'en savoir un peu plus sur son parcours. Merci donc à la Masse Critique de Babelio pour m'avoir envoyé cette autobiographie.

J'étais resté bloqué sur une image un peu beauf de Cerrone, dûe en premier lieu aux pochettes de ses albums des 70's ( où il pose en mode pas de pacotille chemise ouverte chaîne en or qui brille, entouré de filles nues...on apprend dans le livre que c'était du « second degré ». Ah bon.) et au fait que sa musique faisait la joie des habitués de tous les « Macumba » de la planète, ce qui n'est évidemment pas très engageant. Mais la lecture de « Paradise » m'a permis de passer outre cette vulgarité repoussante et de découvrir un artiste finalement assez humble qui a eu le mérite de s'imposer seul sans l'appui des médias et (à ses débuts) des grosses maisons de disques. Déterminé à se faire une place au soleil dans le monde de la musique, Cerrone ne va compter que sur lui-même et déployer une énergie impressionnante qui finira par payer. le livre regorge d'anecdotes passionnantes, on y croise les Monty Python, Michael Jackson ( Cerrone a produit un disque de sa soeur LaToya), le génial Jimmy Page de Led Zeppelin( le passage du livre qui m'a le plus intéressé, j'avoue!) , Alain Delon et même Le Dalaï-lama ! (qui va lui confier plusieurs textes pour qu'il les mette en musique…) Cerrone y raconte ses succès mais aussi ses échecs en toute franchise et même sa reconnaissance récente par les stars actuelles de l'electro est évoquée avec une certaine modestie (bon d'un autre côté, être considéré comme une influence majeure par le navrant David Guetta n'est pas exactement flatteur. De quoi même regretter de s'être lancé un jour dans la musique! ) Au final le personnage et son livre sont plutôt sympathiques et m'a donné envie d'écouter plus attentivement ses albums ( ce qui n'était pas gagné ! ).
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Dancing machine

petit livre genre polar pas mal mais aujourd'hui dépassé. A lire si on n'a rien sous la main (de toute façon, il doit plus être édité)
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Cerrone Paradise

Un énorme merci aux éditions E/P/A qui m’ont envoyé ce livre et surtout à Babelio qui m’a sélectionné pour que je fasse cette critique.

Je ne ferais pas une critique, je ferai des louanges.

Ce n’est pas un livre banal que j’ai lu, c’est même une récompense, j’ai tellement aimé (et j’aime toujours) les musiques de Cerrone, que quand masse-critique s’est présentée, je n’ai coché QUE ce livre et je l’ai reçu. MERCI, MERCI !



Je suis vraiment scotché devant la vie de cet homme qui au départ n’a pas plus de chance de réussite que le commun des mortels, mais par son caractère a imposé sa vision de la musique telle qu’il l’a concevait et qui aujourd’hui encore à 66 ans réussi à faire aimer son style aux jeunes de 18 à 35 ans comme il le dit dans son livre autobiographique.

C’est vraiment un mec bien, je m’en doutais un peu à voir ses photos et interviews, mais ce qu’il décrit de sa vie, depuis sa jeunesse à maintenant est édifiant.

Toujours à aller vers les autres, à parfois demander l’impossible et surtout quand il l’a obtenu cet impossible, il le transforme en réalité. Ce n'est pas étonnant que des monstres de la musique, du cinéma, du show biz ont été ou sont ses amis. Il en cite énormément dans ces 250 pages que j’ai dévorées en quelques heures, tant ce qu’il raconte est vivant, sans mots superflus, avec un langage que tout le monde peut comprendre.



Je ne suis pas quelqu’un qui m’intéresse à la vie des artistes hors ce qu’ils produisent, j’ai toujours trouvé que le voyeurisme n’est pas ma culture.

Mais là j’ai failli à mon éthique, Cerrone ! Tu es un diable !



Vraiment une réussite, et l’homme n’a pas fini de nous surprendre.

Dans ces dernières pages, il nous prévient qu’avec le groupe de ses débuts « Kongas » il allait de nouveau sillonner les scènes avec 80 dates de concerts prévus. Ah si j’avais la chance d’aller le (les) voir près de chez moi…

Cerrone, viens nous émerveiller à MENDE s'il te plait !!!
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Cerrone Paradise

Né en 1952, Marc Cerrone débute la batterie à douze ans et se lance rapidement dans différents groupes. Il participe ainsi à plusieurs courants de la musique populaire « dansante » et voit l’évolution de la soul, du R&B, de la pop et du rock psychédélique. Dès la fin des années ’60, Cerrone travaille au Club Med puis se produit avec son premier groupe professionnel, Kongas, qui obtient un joli succès dans la première moitié des seventies. Toutefois, le batteur quitte Kongas à la fin de 1974 pour se reconvertir en disquaire spécialisé dans les imports au centre commercial Belle Epine. Comme la musique lui manque, Cerrone propose un premier album solo en 1976, « Love in C minor » qui capte l’air du temps et mélange sonorité rock progressive (la chanson titre dure 16 minutes, parfait pour les DJ en quête de versions ultra longues), mélodies pop et rythmes dansants… Cerrone prend le train du disco dont il devient rapidement un des plus célèbre représentant.

Son autobiographie raconte cette époque avec tous les excès permis par le mode de vie hédoniste alors en vogue : pochette sulfureuse, clips sexy, danseuses nues sur scènes,…Le musicien n’élude pas non plus les problèmes qu’il rencontre : difficultés à concilier vie de famille et vie de studio, addiction à la drogue, etc.



La fin des années 70 donne à Cerrone ses plus grands succès : les inusables « Supernature » (10 millions d’exemplaires vendus) et « Give Me love », accompagnés de mega concerts, de soirées déjantées dans le temple disco new yorkais du Studio 54. Les anecdotes de succèdent : protection de la mafia pour la réalisation de clip en zones dangereuses, participation d’un Jimmy Page complètement défoncé au hit « Rocket in my pocket », tournage de vidéo délirantes par les Monty Python, opération promotionnelle gigantesque (déplacement de journalistes en Concorde), rencontre avec le Dalaï-lama, lancement d’une boite de nuit à Bourges avec Alain Delon, etc.

Après la « disco demolition night » en juillet 1979 le mouvement s’écroule : alors qu’il représente plus de la moitié des hit-parades en été le disco est quasiment oublié en automne. La mode ne survivra pas aux cyniques années 80 et les ventes de Cerrone s’en ressentent. Le musicien parvient néanmoins à rebondir en allant chercher l’inspiration dans la pop dansante et la new wave. Il compose aussi la bande originale des trois « Brigades mondaines », polars érotico exotiques tirés des romans de gare édité par Gérard de Villiers.

Durant la seconde moitié des années 80 et la décennie suivante les galères se multiplient (faillite de sa boite de nuit, décès de son père, faillite de ses magasins de disques, pillages de ses morceaux par des remixeurs peu scrupuleux) et Cerrone se recentre sur l’organisation de spectacles « bigger than life » que ce soit pour le bicentenaire de la Révolution Française ou le passage du millénaire,…Il écrit également trois romans, dont DANCING MACHINE adapté au cinéma avec Alain Delon dans le rôle principal.

En dépit d’une image très bling bling (grosse bagnole, chaine en or, chemise ouverte, défilé de poufs…un rapper avant l’heure !), Marc Cerrone se montre finalement modeste mais fier du succès rencontré (en particuliers aux USA, la France étant longtemps resté réfractaire à sa musique) et de la reconnaissance des cadors de l’électro. Il vénère les pointures de la musique dansante américaine comme Nile Rodgers ou Qincy Jones et remercie Bob Sinclar et quelques autres pour l’avoir remise au gout du jour au début du XXIème siècle. Aujourd’hui relancé, le sexagénaire alterne concerts, soirées DJ et repart sur les groupes avec un Kongas reformé.

Au final, CERRONE PARADISE s’avère une très plaisante autobiographie : que l’on aime ou pas la musique de Cerrone on parcourt avec lui quatre décennies et on revisite toutes les métamorphoses que la « dance » a connu durant ces années. Un bouquin très intéressant qui se dévore comme un roman à la manière d’une vraie « succès story » à l’américaine vécue par un immigré italien dans la France des années 70.






Lien : http://hellrick.over-blog.co..
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Cerrone Paradise

Né en 1952 à Vitry-sur Seine dans une famille d’immigrés italiens ayant fui le fascisme, Marc Cerrone est devenu à vingt ans l’un des musiciens les plus acclamés de sa génération, avant d’être omniprésent durant l’ère Disco. Selon plusieurs critiques, il a été le premier à sceller les codes de cette nouvelle musique, avec le lancement de l’album « Love in C Minor », dont aucune maison de disques ne souhaitait entendre parler et qu’il a financé avec ses économies. Grand bien lui a fait ! Le disque est devenu un standard et s’est vendu à plusieurs millions d’exemplaires, se transformant en référence pour quiconque souhaitait suivre la voie qu’il avait forcée : basse insistante, gémissements féminins, rythmique appuyée. Formatée pour les boîtes de nuit, sa musique s’est rapidement transformée en modèle pour les DJ du monde entier. La suite est connue. Jamais le succès ne s’est démenti et l’artiste est devenu une icône de son vivant, roulant en grosse voiture de luxe, se laissant photographier entouré de jolies femmes, offrant toujours des pochettes de disques sexuées et abordant les scores pour le grand écran (« Brigade mondaine », « Dancing machine »), avec autant d’ambition qu’il avait conçu de la musique pure. Après une période à Los Angeles, il est revenu en France et a abordé un nouveau tournant de sa carrière en créant un opéra rock (« The collector »), en présentant de gigantesques concerts live et en se mettant à la fois à peindre et à écrire. Aujourd’hui, il n’a pas perdu son aura et continue d’être considéré tel un précurseur, lui valant même parfois le nom de « Roi du disco ». A travers son histoire, il plonge le lecteur dans une époque pourtant pas si lointaine, mais qui fait partie des souvenirs, même si les pistes de danse s’entichent encore et avec beaucoup d’ardeur de ses compositions. Mieux, il donne envie de placer sous l’aiguille du tourne-disque l’un de ses nombreux trente-trois tours et de se laisser galvaniser par les phrases sonores qui poussent les jambes à se laisser entraîner par le tempo. Un parcours haletant fait de chance, de rencontres, de travail et d’une incroyable capacité à rebondir, quoi qu’il advienne !
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