Marc Favreau

Avant d’être riche, c’est facile
tu comptes pas, personne veut te voir,
t’es sur la voie d’évitement…
Mais aussitôt que t’es parvenu à être riche
c’est plus pareil.
Du jour au lendemain, sans crier gare
tu deviens une locomotive!
Alors tu changes de train de vie.

Si tous les poètes voulaient se donner la main, ils toucheraient enfin des doigts d'auteur!

Être un patron ça me déplairait pas…
Il est bien le patron.
D’abord il n’a pas besoin d’aller à l’école
il a sa classe à lui tout seul
c’est la classe digérante…
Oui passque le patron il mange
il mange très énormément tous les jours
dans une grande assiette fiscale…

Quand j’étais petit mon perplexe me disait toujours :
« La santé ça passe avant tout! »
Et c’est vrai qu’elle pas la santé.
Même que des fois elle nous dépasse, et on court
on court pour la rattraper, et pluss on court,
pluss on est fatigué…
et moins on la rattrape…
et quand on l’a perdue de vue la santé,
quand on l’a perdue pour de bon…
quand on se retrouve dans un fauteuil croulant,
c’est là qu’on comprend que dans la vie
c’est la santé qu’a le pluss d’impotence…

Il a pris un petit morceau de notre boule,
il l'a tiré en l'air à pile ou face,
et quand c'est retombé en miettes, il a dit:
Mais c'est de la terre!
Et le nom est resté. C'est bête ...
on peut pas imaginationner un nom pluss terre à terre!

Et puis ensuite il a eu une idée sotte et grenue ...
il a mis de l'eau partout!
Alors là, il a vraiment mis le paquet avec la mer.
Bon, c'est joli de l'eau, et c'est commode ...
Seulement là, on se demande pourquoi l'avoir appelée
la Terre si c'était pour la couvrir d'eau!
(Avec lui, des fois y a vraiment rien à comprendre.)
Bien sûr, de la terre il en a laissé un peu.
Il l'a même divisée en cinq condiments ...
mais il s'est pas donné la peine d'organouiller ça
tout en ordre, non, il a laissé les condiments
à la dérive ... à flotter sur la soupe!
Ah oui, de la vraie soupe ... passque non seulement il en a mis trop, mais en pluss il l'a SALÉE, son eau!
et il y est pas allé avec le dos de la salière ...

Un prof qui développe la curiosité, il a gagné sur toute la ligne et surtout je suis sûr que, ce faisant, il mérite l'estime de ses élèves, ce qui est précieux.

Des fois pour me désennouiller
ma petite vadrouille se prend pour un balai
un grand balai estradinaire!
Et là c’est vermouilleux
on fait le dansing tous les deux
On saute on vire on volte
très tourbillonnement…
on fait le grand béjart dans le lac des singes
de pire en pirouette
jusqu’à la décadanse moderne…

Je travaille pour moi-même, je me fais plaisir. Je prends modèle sur Chaplin qui ne faisait pas des films pour les enfants ou les adultes mais pour se faire plaisir et, ce faisant, il arrivait à toucher tout le monde.

Pour les parents, il est plus facile d'élever la voix que d'élever ses enfants

Désormais, l'université n'est plus là pour former la jeunesse mais plutôt pour nourrir le marché du travail.

Je crois en l’homme, en ses possibilités... s’il le veut bien évidemment, parce que c’est pas le talent qui manque, c’est la bonne volonté.

L'école, quand t'es tout petit, tu connais pas, t'es pas encore dans l'école... tu t'amuses autour, tu joues dans le pré scolaire, tu suis seulement les cours de récréation...

On n'a pas le droit de faire juste du rire gratuit. Raconter des blagues, c'est drôle quand on est entre amis, mais sur scène, ça ne me suffit pas. À mes yeux, l'humour, c'est plus qu'une blague qui fait rire (sans susciter de réflexion).

Mes dents et mes yeux, mes chers électrons,
Je ne suis pas là pour vous faire des pommettes, la lutte est serrée, elle étouffe. Nous avons des adversailles de terre et si l'heure est grave, la nôtre aussi. Écoutez-les, mes dents et mes yeux, nos adversailles, qu'est-ce qu'ils vont vous dire? Ils vont vous dire que tout va bien. Tout va bien? Eh bien non, ils sont dans l'horreur, tout va mal, tout va très énormément mal. Y a qu'à visionner les horriblifiques malheurs qui nous varicellent de toutes parts. C'est horriblifique! La confiture est de moins en moins économique, le produit national est de plus en plus brut. Et ils disent que ça va bien. Et quand ils ne savent plus quoi dire, ils s'excusent bien sûr. Le garnement a jamais eu d'autres paternatives. C'est la bourse ou la vis. Quand la vis a la mine basse, qu'est-ce qu'ils font? Ils serrent la vis. Et le résultat? Je vous le demande. Le gamin d'œuvre n'a plus d'ouvrage. Bien sûr, il y a l'assurance chaumière. Quand ils desserrent la vis, la bourse se remplit. Tout le monde dépensouille comme des fous comme s'il y avait le feu. Et ça donne l'inflammation.

La vanille appartient à ceux qui se lèvent tôt; il faudrait écrire ça tous les soirs dans son cornet.

La justice a beau suivre son cours, elle n'est jamais assez instruite.

Avant, c’était commode, on pensait pas à la paix,
on avait la confiance tranquille…
Mais maintenant qu’on sait qu’elle est là,
quelque part autour, c’est plus pareil…
Bien sûr on s’est habitouillés à elle.
Elle fait tant tellement pas de bruit…
on arrive même à l’oublier.

J'assomme mes responsabilités.

L'indigne nation s'empare des diplotomates
et les lance partout sur la nappemonde
et ça, les serviettes aiment pas ça
surtout la serviette suprême ...

La bougeotte a commencé il y a très énormément jadis, dans un beau grand jardin, un très beau grand jardin très énormément luxurieux. C'était beau, c'était beau y'avait des arbruisseaux qui coulaient partout... Y'avait des bicornes qui gazonnaient...