Marc Pechanski, auteur de "Le cerveau et la pensée"
Cela avait conduit à la première forme connue d'organisation sociale de la médecine, les temples d ' Asklepios (Esculape). Loin d'être des hôpitaux modernes, il s ' agissait de temples dédiés à la divinité censée guérir les malades, notamment en leur apparaissant durant leur sommeil et en leur prodiguant alors conseils et prescriptions. Leur rôle médical était pourtant probablement non négligeable. D ' abord du simple fait que, par leur existence même, ces temples permettaient d ' éloigner les patients des concentrations de populations. Ensuite, dans ces institutions, on leur imposait de respecter des règles de vie effectivement bénéfiques dans de nombreux cas : dormir à loisir dans le calme, se baigner ( dans une eau évidemment "purificatrice"), manger légèrement et régulièrement, s ' abstenir de conduite à risque, etc. Il existait des temples d ' Asklepios aux abords de pratiquement toutes les villes. Le plus connu, celui d ' Epidaure, pouvait accueillir des centaines de personnes en même temps.
La recherche scientifique est entrée au XXe siècle dans le champ de ces grands secteurs indispensables que les états prennent largement en charge. Dans la seconde partie du 20e siècle, la part "recherche" du produit intérieur brut de la plupart des grands pays industriels s ' est située ainsi régulièrement entre 2 et 3%. Sur ces sommes énormes, la part de l ' investissement public compte aujourd'hui dans la quasi totalité de ces pays pour 30 à 60% du budget civil de recherche et développement. Il faut y ajouter les investissements privés en recherche qui sont en réalité directement associés à des commandes publiques, dans le domaine militaire ou, en France, les transports et le nucléaire civil. Les subventions données aux industriels au nom de la recherche sont totalement dédiées à une activité qui n ' a d ' autre objectif que les intérêts privés des bénéficiaires.
La première question est celle de la diversité entre les cellules. Si nous ne sommes pas constitué de cellules parfaitement identiques les unes
aux autres, si nous avons des neurones et des cellules cardiaques, c'est parce que les gènes contenus dans notre génome ne s ' expriment pas dans toutes nos cellules. De fait, dans chacune de nos cellules, seul un nombre limité de gènes est actif, donc en situation de donner le signal de la production des protéines dontils sont rresponsables ; les autres sont bloqués. Ce blocage est d ' ailleurs physique puisque l ' on a découvert qu ' une bonne partie du génome était enserré dans des amas de protéines qui en interdisent l ' accès aux mécanismes nécessaires à la copie de l ' ADN en ARN.
Vésale fit plus que bouleverser l ' anatomie humaine, il imposa l ' idée que toute réalité devait être recherchée par l ' exploration et l ' expérience direct, que rien ne devait être cru sans vérification concrète, message qui, évidemment, allait bien au - delà de l ' anatomie humaine. On comprend que l ' Église ait soutenu une arrière - garde "galénique"
Et ce n'est pas tout. Une image, un son ne sont quasiment jamais "neutre". Ces perceptions créent des liens avec des éléments stockés dans notre mémoire et prennent ainsi une coloration émotionnelle, évoquant un sentiment, un souvenir ou un avis.