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Critiques de Marcin Podolec (16)
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Bajka, tome 1 : Le dernier jardin

Victoria et son amie Bajka survivent dans un monde post-apocalyptique à la recherche des parents de la jeune fille. Mais tout ça, on le devine et on l'apprend sans que ce soit vraiment expliqué. L'auteur nous fait entrer directement dans la vie quotidienne des deux personnages, sans présentation, sans mise en contexte.



Ce premier tome est plutôt un ensemble de petites scénettes un peu fantastiques. Je ne m'attendais pas à ça. Ça se lit rapidement mais ça aurait peut-être mérité d'être un peu étoffé. Graphiquement, les illustrations ont un style appréciable. Rien de bien transcendant dans l'ensemble mais ça se laisse lire.
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Fugazi Music Club

Si New York peut parler de son Club 54, Paris eut son Golf-Drouot, Brest son Melody. Quant à Varsovie, elle a eu sa discothèque célèbre : Le Fugazi Music Club… Pour quelques mois.



Drôle d’endroit que le Fugazi Music Club. Pendant 11 mois, cet ancien cinéma, reconverti en salle de concert/discothèque fut l’endroit du rock alternatif de Varsovie en 1992. De sa conception à sa fermeture, en passant par sa gestion, tout ne fut que bricolage. Grâce à la passion de Waldek et trois de ses amis, mais peut-être aussi à l’époque (nous sommes dans l’ère post mur de Berlin), le Fugazi Music Club a existé.

Le récit de Martin Podolek est comme le CClub; bordélique. La narration amoncelle quantités d’anecdotes au point de ne plus s’y retrouver. Pourtant, la magie opère. On suit la construction de cet endroit invraisemblable et sa lente dégénérescence alors que son équipe de direction et les groupes redoublent d’énergie. Avec de la patience, de l’huile de coude et sans Internet, Waldek et ses amis construisent un endroit improbable. En pagaille on peut citer un concert pendant 21 jours, un racket fait par un cow-boy et une bataille punk/skinhead à l’intérieur du club.

Le graphisme est agréable. Il donne à l’ensemble une patine « vintage », alors que le récit peut paraître désordonné, voire mémoire de vieux combattant. Martin Podolek réussit à nous captiver jusqu’à la fin. Il tient son récit de Waldek lui-même et il explique dans un prologue qu’il se sent membre du club. A la lecture, difficile de se dire que l’endroit à existé, que ses onze mois ont créé une légende ! Mais au fil des pages, on a l’impression d’avoir assisté à tous ses fabuleux concerts.




Lien : https://tempsdelivresdotcom...
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Fugazi Music Club

Je suis tombé un peu par hasard sur l'émission phare de la première chaîne où des jeunes essayent de chanter devant un jury de stars professionnelles bien connues. Quand ils n'ont pas appuyé sur le bouton rouge et qu'ils ne se retournent pas, je suis abasourdi par les remarques qu'ils font pour justifier la non-sélection. Les malheureux candidats sont couverts véritablement d'éloges et repartent bredouilles.



Le principe est un peu le même pour la BD qu'il s'agit de noter. Cependant, généralement, je la descends à coup de massue. Là, j'ai envie de répondre par une critique du type : j'ai pas retenu ton œuvre car ce n'est pas mon univers. Oui, il faut avoir envie de découvrir les lieux branchés de la capitale polonaise suite à la chute du Mur. L'univers rock grunge et underground à la sauce skinhead est à mille lieues du mien et je n'ai pas trop envie de le connaître.



Le problème de cette BD est qu'elle parle à des gens qui ont certainement connu ce lieu mythique qu'était le Fugazi. Cela peut leur parler. Or, cette photographie m'est totalement étrangère. La nostalgie n'opère que quand elle touche le cœur des gens. Or, c'est trop catégoriel et trop brouillon dans la narration.
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Ossi

Voici une bd sur le football un peu particulière car elle nous décrit ce sport durant la période de l’Allemagne nazie. On apprend que cette discipline est née en Grande-Bretagne et qu’elle a été exportée sur le continent par un Allemand convaincu. Il a pris un essor au début du XXème siècle par la création de nombreux clubs dont le célèbre Bayern de Munich.



C’est surtout un récit concentré sur un joueur d’exception de cette époque qui a vu sa carrière totalement chamboulée par la guerre. Ossi (de son vrai nom Oskar Rohr) était l’un des plus talentueux et son nom est malheureusement tombé dans l’oubli. Cette œuvre est là pour réparer un préjudice de mémoire.

Ce dernier ne s’intéressait guère à la politique. Il était célèbre pour avoir remporté avec son équipe le Bayern de Munich le championnat allemand en 1932.



Avec l’accession d’Hitler au pouvoir en 1933, cela change toutes les données. On ne peut pas dire qu’Ossi était un sympathisant aryen, loin de là. Il va marquer ses distances au point de quitter l’Allemagne en 1934. Il faut dire que le régime nazi privilégie d’autres disciplines comme par exemple l’athlétisme et que le football est considéré comme une importation étrangère malsaine. Il fut alors considéré comme un traitre à la patrie. Un comble.



Il a rejoint notamment la ville de Strasbourg au point de l’aimer passionnément. Il se déclarait même Strasbourgeois avant d’être Allemand ou Français. Il avait d’ailleurs fait progresser considérablement le Racing Club de la ville en le menant à la finale en 1937 qui fut malheureusement perdue. Sur 136 matches, on observe 118 buts en championnat.



Cet international allemand s'était engagé dans la légion étrangère en 1939 pour combattre les Nazis en 1939-40. Il a été fait prisonnier par les Allemands qui l'enferment dans un camp de concentration près de Karlsruhe, puis l'expédient sur le terrible front russe. Fort heureusement, il en réchappera de façon assez miraculeuse que je ne dévoilerai pas (voir dans la bd). Il jouera encore en Allemagne jusqu’en 1949 avec beaucoup moins de succès. Par la suite, il mettra un terme à sa carrière.



Cette bd me rappelle cette histoire des coureurs sur le tour de France durant la période de la Première Guerre Mondiale où la plupart sont malheureusement tombés. Cela rappelle que les guerres peuvent briser notamment des carrières sportives en plus d’entraîner mort et désolation. Ce joueur en d’autres circonstances c’est-à-dire de paix aurait certainement connu une consécration et une reconnaissance mondiales à l’image des plus grands footballeurs de notre temps.



Pour ma part, j’ai bien aimé le contenu et la forme m’a paru assez satisfaisante. C’est basé spécifiquement sur le football dans sa première partie et sur des aspects plus contextuels et politiques dans sa seconde partie. Je ne suis pourtant pas un fan de foot mais j’accorde 4 étoiles pour les qualités de cette œuvre sans gros reproches.

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Fugazi Music Club

Fugazi... comme l'album de Marillion.



Un club à Varsovie en 1992. Les boulversements politiques, les espoirs de la jeunesse, les galères de jeunes qui organisent des concerts dans un vieux cinéma.



En fait, on fera l'impasse sur les deux premières thématiques. Cette BD traite uniquement des galères inhérentes à l'organisation de concerts et tous les aléas qui vont avec. Financement, protection, intimidation, vie privée, groupes, baston.



Le club tiendra un peu moins d'un an, mais créera dans la mémoire collective un souvenir durable. Il faut dire qu'ils repoussaient pas mal de barrières, ils inventaient l'inimaginable et éclataient les codes. Un festival de 21 jours pour commencer... une soirée anniversaire avec 50 filles nues sur des grappes de raisin, une déco alternative avec un bar en forme de guitare, un vieux bus et un mur découpé comme si quelqu'un l'avait transpercé en courant...



Tout cela est bien servi par des dessins où affleure une certaine poésie, de la tendresse souvent. Une mise en page exceptionnelle. Cette mise en page entretient le climat de mouvement, de chaos, d'indécision qui bouillonnait dans les cerveaux des jeunes intrépides.



C'est bien vu.



Mais, mais, mais... même s'il y a un peu d'universalité dans le thème, je pense que cela parle surtout aux Polonais. Des noms de groupes inconnus. Il aurait été indiqué de fournir une bande-son, via CD ou via site internet. Cela aurait permis plus d'immersion.



Si la mise en page est soignée, la structure du récit est parfois un peu désordonnée. Cela reflète le climat, l'ambiance, l'époque, les grands bouleversements... mais c'est parfois trop décousu.



Enfin, je regrette que l'histoire n'essaie pas d'élargir l'approche et de nous montrer la société en mutation. Ne rester que sur les problématiques du club, c'est un peu nombriliste.



J'ai bien apprécié les photos des dernières pages, histoire de mettre un vrai visage sur les noms et de voir ce club mythique... devenu un terrain vague.
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Fugazi Music Club

Le récit est un peu fouillis, parfois maladroit, mais incroyablement attachant et sincère. Il est aussi un beau témoignage d’une jeunesse libérée, devant les possibles qui s’offre à elle.
Lien : http://bulles-et-onomatopees..
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Bajka, tome 1 : Le dernier jardin

Victoria et sa chienne Bajka semblent être les seules survivantes d'un cataclysme. On ne sait pas ce qui est arrivé exactement, mais on comprend que la petite fille est à la recherche de ses parents.

Cet album, composé de chapitres de 5 à 6 planches, se lit très vite. Les dessins sont modernes, quelques scènes font sourires, d'autres sont plutôt mignonnes, malgré le contexte post-apocalyptique.

Le fait que l'action démarre juste après la catastrophe (qui semble être un séisme) est assez déroutant, mais ça permet d'entrer assez vite dans l'histoire sans faire un album trop long.

Découverte curieuse mais sympa!
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Ossi

Je ne suis absolument pas fan de foot et je ne connaissais absolument pas Oskar Rohr.

Ce qui m'a attirée dans cette bd , c'est surtout le contexte historique , l'arrivée au pouvoir d'Hitler, et ses influences sur le quotidien. J'aime les ouvrages qui racontent la vie quotidienne pendant les grandes périodes historiques .

Alors, évidemment, pour une non-initiée comme moi, certains passages m'ont échappé. Mais finalement, j'ai quand même appris des choses sur ce sport que l'on côtoie presque au quotidien.

Une bande dessinée à offrir à un grand fan de football et d'histoire !
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Bajka, tome 2 : La Maison Abandonnée

Suite des aventures de Victoria et sa chienne Bajka, toujours à la recherche des parents. On sait maintenant que c'est à la suite d'un tremblement de terre que la petite fille a été éloignée de son père, et on en apprend un peu plus sur le passé de la chienne..

Toujours très rapide à lire , par petits épisodes humoristiques ou tendres.

Une lecture agréable pour les enfants qui veulent lire des bd d'aventures simples et modernes.

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Voyeurs

Chacun abordera Voyeurs au seuil de ses propres conceptions en matière de libido et appréciera, ou non, le voyeurisme autobiographique de Daniel Chmielewski.
Lien : http://www.bdgest.com/chroni..
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Voyeurs

Dominika et Szymon forment un couple plutôt classique en apparence. Elle s’est installée à son compte et connaît régulièrement des périodes critiques où les contrats ne rentrent pas. Lui travaille sur une plateforme d’appels, un boulot purement alimentaire qui l’oblige à mettre son activité de photographe entre parenthèse.



Pour ne pas sombrer dans la routine, pour entretenir la flamme de leur amour, Dominika et Szymon ont mis en place un petit rituel coquin. En effet, ils inventent régulièrement des scénarios où ils changent d’identité et imaginent une nouvelle rencontre. Tantôt sur le quai d’une gare, tantôt au comptoir d’un bar à ambiance. Ils apprennent ainsi à se redécouvrir et ces petites mises en scènes apportent une bouffée d’air permanente à leur couple.



Mais le risque est grand, à chaque fois, de faire un faux-pas et de rompre la magie de ces instants.







Comment entretenir le désir au sein d’un couple ?



Comment parvenir à maintenir l’envie de son partenaire, l’exciter et conserver cette insatiable curiosité de découvrir toujours et encore les recoins de son corps ?



Comment débusquer ses fantasmes, tenter de les assouvir tout en en créant de nouveaux ?



Le scénario de Daniel Chmielewski explore la question des sentiments amoureux et du désir charnel. En décrivant le quotidien de ce couple, il le montre pris dans une quête permanente de renouveau, une recherche insatiable visant à attiser l’attirance réciproque de chacun. Cette fantaisie amoureuse passe par l’invention de scénarios qui les conduit à investir de nouvelles identités, à projeter leurs doubles fictifs dans un contexte particulier et propice à leur rencontre. Szymon sera tantôt photographe, tantôt homme d’affaire, tantôt cuisinier… Quant à Dominika, elle sera tantôt l’inconnue que l’on remarque sur un quai de gare, tantôt Kasia, tantôt Aneta… Renouveler ainsi la façon de s’approcher, se fixer des rendez-vous fait partie intégrante de leur jeu amoureux. L’auteur s’amuse à décrire leurs fantasmes et brosse le portrait d’un couple qui lutte contre toute forme de routine. S’inventer une nouvelle identité à chaque occasion est un prétexte pour dire l’attirance qu’ils ont l’un envers l’autre, un appétit féroce du corps de l’autre et un certain goût pour la remise en question.



Côté graphique, Marcin Podolec réalise ses illustrations au stylo bille. La sobriété de son dessin véhicule pourtant les émotions des personnages. On ressent leurs doutes et leurs inquiétudes, surtout du côté de Szymon que chaque rencontre rend fébrile. Outre le désir charnel, il témoigne d’une curiosité insatiable à l’égard de sa compagne ; il aimerait qu’elle n’ait plus aucun secret pour lui.



Elle en revanche est plus libre, elle semble plus forte. Elle envisage de façon rationnelle l’idée d’une séparation éventuelle. Marcin Podolec croque des bribes de leur quotidien sans jamais violer leur intimité. Le lecteur profite de la sensualité de chaque retrouvaille et de l’ardeur qui les anime mais un voile tombe délicatement sur chaque scène érotique, limitant ainsi le voyeurisme du lecteur. Cependant, j’ai trouvé que l’on restait un peu sur notre faim, contraint d’imaginer la chaleur torride de leurs ébats.
Lien : https://chezmo.wordpress.com..
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Voyeurs

Pas grand intérêt et plaisir dans cette bd. Les dessins sont plus que moyens comme le scénario.
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Voyeurs

Livre difficile. Il propose de pousser au sein d'un couple le principe de liberté, quitte à fleurter avec le risque de perdre.

C'est un mari, attiré par le voyeurisme qui pousse à des mises en scène où sa femme, devenue célibataire d'un instant, se retrouve soit avec lui, soit avec d'autres.



On peut le voir comme une histoire d'amour ou comme la volonté d'assouvir des désirs, mais également comme un exercice de tentation et de mise à l'épreuve du respect mutuel.



A lire pour ceux qui se sentent bien ancrés sur ce sujet.
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Ossi

Un projet un peu frustrant, surtout pour un livre de 160 pages, mais qui pourra peut-être intéresser les collégiens, car aborder le nazisme et la Seconde Guerre mondiale par le biais du football a tout d’une bonne idée.
Lien : http://www.bodoi.info/ossi/
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Ossi

À la fois évocation d’un passé déjà lointain et récit poignant d’un homme qui croyait en son talent plus qu’à toutes autres considérations, Ossi est une lecture intéressante qui devrait rallier les hourras de tous les amateurs de beau jeu.
Lien : https://www.bdgest.com/chron..
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Fugazi Music Club

Drôle, touchant et souvent incroyable, l'ouvrage est particulièrement recommandé aux amateurs de gros sons et de diversité culturelle.
Lien : http://www.bdgest.com/chroni..
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