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2.7/5 (sur 5 notes)

Nationalité : Italie
Né(e) à : Rome , 1956
Biographie :

Marco Steiner est un éditeur, traducteur et auteur italien.

Pendant 13 ans, il travaille en tant qu'éditeur et traducteur pour la maison d'édition Lizard, fondée par Hugo Pratt.

En 1996, après la mort du Maître, il achève le roman "Corto en Sibérie".

De 2004 à 2010, avec le photographe Marco D'Anna, il voyage en Europe, en Asie, aux Caraïbes et en Amérique du Sud, parcourant tous les lieux géographiques traversés par Corto Maltese, ainsi qu'en Ethiopie, chez les protagonistes de la saga prattienne Les Scorpions du désert.

De ces voyages naissent les préfaces sous forme de reportage journalistico-historico-littéraire pour la nouvelle édition en couleurs des aventures de Corto Maltese.

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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
– On les appelle les céramiques Wedgwood, ce sont des pièces de luxe. Il y a un type qui les importe de Scicli, un village du sud de la Sicile, et, de là, on les envoie à Palerme, à Naples, à Venise, où elles finissent sur les tables des riches… La récompense est bonne et en plus nous aurons un passager payant. Ce sera un beau voyage, vous verrez, la Sicile est une vraie merveille. Il fait toujours beau, la mer est bleue, les figuiers de Barbarie donnent des fruits juteux, il en pousse sur le moindre muret de pierre, et les oliviers étendent leur ombre sur les meilleures tomates du monde…
Il ferma à demi les yeux et inspira profondément, mais la seule odeur qu’on sentait alentour, c’était celle de l’humidité, rien que de la tourbe, de la mousse, des lichens.
– Tu écrases une de ces petites tomates rondes sur une tranche de pain chaud, tu y verses un filet de cette huile verte qu’ils ont là-bas, toute gorgée de soleil, et tu manges mieux qu’un roi. Deux olives et quelques cristaux de sel, et tu deviens le pape en personne. Ce qui est drôle, c’est que les Siciliens ont choisi eux aussi le triskèle comme symbole, comme notre bonne vieille île de Man. C’est sûrement pour ça que je me sens chez moi là-bas… même s’il y a trop de lumière pour mes yeux gris.
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Le sloop tanguait dangereusement. L’embarcation vibrait, frémissait, suait, tendait ses muscles pour ne pas heurter les écueils, sans trouver un instant de répit. La mer et le vent la ballottaient et la tiraillaiient en tous sens.
Les cordages gémissaient, grinçaient, craquaient. Le bateau s’était faufilé dans un fjord niché entre des falaises acérées, couvertes de bruyère et de lichens, au nord, là-haut, du côté de Kirkcudbright.
À chaque coup, le sloop effleurait ou grattait les rochers qui le protégeaient, des paquets de mer et du regard des policiers à leur recherche depuis des jours.
Creusées par la mer le long de la côte de Solvay, ces grottes avaient offert de tout temps un refuge aux pirates et aux contrebandiers écossais, ou à des gens comme eux, qui arrivaient de l’île de Man pour charger armes et bouteilles en Angleterre, avant d’aller les livrer aux amis irlandais.
Les limiers et leurs maîtres étaient encore loin, ils avaient du mal à descendre sur la roche visqueuse, les brodequins des policiers glissaient sur les pierres et la mousse ; mais, petit à petit, la colline se remplissait de lumières vacillantes qui découpaient l’obscurité et l’épaisse muraille de pluie.
Les lucioles s’approchaient d’eux en zigzaguant. Des flammèches qui coulaient le long d’un entonnoir pointé sur le fjord, sur le bateau et sur son précieux chargement. On entendait les aboiements excités des chiens et les cris des hommes essayant de les suivre.
Un dobermann plus furibond que les autres surgit sur le rocher juste devant le bateau. Il se lança dans le vide en aboyant, diable étincelant et baveux, noir comme la nuit. Sa bouche béante était un trou rempli de rasoirs d’une blancheur parfaite. Il hurlait sa rage et son orgueil d’être arrivé le premier.
Bertram le frappa au museau avec une lourde masse en bois. D’un coup sec.
L’animal tomba dans l’eau en glapissant.
Il fallait faire vite. On commençait à distinguer les voix et le tsiiiing des projectiles tirés en l’air.
C’était une nuit terrible, raison pour laquelle Robart Kee et son ami Tintagel l’avaient choisie. Juste une poignée d’hommes de confiance pour charger la marchandise, et leurs deux fils, Bertram et Corto.
Il y avait plus de trois cents caisses, contenant du tabac, des bouteilles de brandy et de rhum premier choix, outre la pièce maîtresse du chargement : cent fusils Lee-Enfield Mk I, escamotés discrètement à l’usine. L’odeur de la graisse des armes se mêlait à celle du tabac et de la bruyère écossaise trempée. Il fallait se dépêcher d’apporter toute cette marchandise à Man, d’où ce serait ensuite un jeu d’enfants de l’acheminer en Irlande.
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