Citations de Margaret Owen (34)
Peu importe le nombre de cartes que je place entre moi et le monde, peu importe le nombre de mensonges que je débite, le nombre de vies que je vole, ça ne suffira jamais. Je n’échapperai jamais au fantôme dans le miroir. Je ne lui échapperai jamais parce que je suis hantée par moi-même.
- Si vous saviez le nombre de règles de sécurité élémentaires que vous êtes en train de violer en ce moment même en utilisant ce couteau.
- Où est votre sens de l’aventure ?
- En matière de blessures par arme blanche ? En congé sabbatique à durée indéterminée.
- Il vous regardait comme vous, vous regardez les routes, continua Jasimir, et sa voix se brisa. Vous redoutez l'endroit où elles vont vous mener mais, en même temps, c'est pour ça que vous les aimez.
Un hurlement de fureur jaillit de son coeur. Pourquoi ?
Elle avait appris à se battre comme un Aigle. Elle avait appris à lire et à écrire comme une Phénix. Elle avait gardé la tête froide, elle avait brûlé ses dents, elle avait enfreint la seule règle des Corbeaux. Elle avait failli perdre la vie, jour après jour, route après route, montagne après montagne, afin d'honorer ce foutu serment.
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Fie n'avait pas eu l'intention de frapper le garçon, mais c'est ce qu'elle fit quand même.
Je refuse d’être au service de quiconque, y compris de moi-même; je serai toujours une voleuse. Je ne m’autoriserai jamais à être heureuse.
Le moindre bonheur, je me le déroberai.
Un élément capital m'a permis jusque-là d'échapper à la justice : les riches ne savent pas comment réagir quand ils sont cambriolés.
- Tu sais que ça ne sera pas facile.
En réponse, il l'attira à lui et l'embrassa. Puis il lui chuchota:
- Tu me donnes la force de croire que je peux faire autre chose de ma vie que mourir.
La cathédrale de Fortune se dresse, imposante, tape-à-l’œil et recouverte de poussière de charbon. Quatre grandes urnes encadrent les portes en fer forgé.L'une, où l'on jette des pièces en or si on veut attirer la chance sur soi, la deuxième, des pièces d'argent si on veut l'attirer sur quelqu'un d'autre, la troisième, des pièces en cuivre pour se débarrasser de sa malchance et la quatrième, des morceaux de charbon pour l'envoyer sur un autre.
(Cela ne vous étonnera pas d'apprendre que les urnes les plus remplies sont celles des pièces de cuivre et des morceaux de charbon. Peut-être que cela dit quelque chose sur la nature humaine, mais je crois que ça en dit surtout beaucoup sur les moyens à disposition de chacun. Acheter sa chance ? Est-ce vraiment rentable ?)
"Je suivrai jusqu'à devoir mener. Je me défendrai jusqu'à devoir frapper. Je me battrai jusqu'à devoir céder. Je n'abandonnerai pas les miens, je ne déshonorerai pas les morts, sur mon épée je le jure"
Fie avait vu beaucoup de choses terribles durant ses seize années d'existence : des pêcheurs décomposés, des victimes des Lauriers-Roses mortes depuis longtemps, un village dévasté parce que personne n'avait répondu à l'appel. Autour du feu de camp, elle avait entendu des histoires de monstres, de diables, de fantômes et d'âmes si corrompues que même l'Alliance n'en voulait pas. Ce n'était que des histoires, s'était-elle dit. Les seuls monstres qu'elle avait croisés, c'était des humains ayant quelque chose à cacher.
Fie n'avait jamais pensé mourir en silence.
Le serment, le serment, ce putain de serment qui les avait avalés tout crus.
Et ce putain de serment, c'est tout ce qui lui restait.
Et par tous les dieux morts, elle allait l'honorer.
Je suis certaine qu'il a adoré théoriser, spéculer, lire dans les feuilles de thé, mais c'est ma vie. Ce sont mes cicatrices.
Peu importe le nombre de cartes que je place entre moi et le monde, peu importe le nombre de mensonges que je débite, le nombre de vies que je vole, ça ne suffira jamais. Je n'échapperai jamais au fantôme dans le miroir.
Je ne lui échapperai jamais parce que je suis hanté par moi-même.
J'ignore pourquoi ça me bouleverse à ce point. Je suppose que... je croyais que personne ne voyait. Ou bien que tout le monde détournait le regard. Ou que ce n'était pas, eh bien ! si terrible.
"Khoda lui avait dit que la différence entre un voleur est un conquérant c'est une armée. Là c'était une dent."
C’était ça la vrai danse de l’argent: les autres castes pouvaient maltraiter les corbeaux, les insulter, les menacer, prendre ce qu’elles voulaient, aussi longtemps qu’elles le voulaient, parce qu’elles savaient que les corbeaux ne pouvaient absolument rien faire pour les en empêcher. Sabor avait pipé les dés. Jamais elle n’aurait pu gagner.
les gens s’enivrent du pouvoir. Ils pensent pouvoir faire ce qu’ils veulent. Parce qu’ils savent qu’on aura à subir les douze enfers si on riposte. Mais par tout les dieux morts, je vous jure qu’un jour je le ferai. Et vous aussi.
Il vous regardait comme vous, vous regardez les routes, continua Jasimir, et sa voix se brisa. Vous redoutez l'endroit où elles vont vous mener mais, en même temps, c'est pour ça que vous les aimez.