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Critiques de Marie-Claude Aristégui (18)
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Je peux tuer qui je veux

Nicolas Villandry, médecin à Pau, a publié un roman policier s'inspirant de faits réels qu'il a connu dans son enfance.

Lors d'une séance de dédicace précédée d'un débat, à Lescarrat, il se laisse aller à une boutade douteuse : "Je peux tuer qui je veux. Croyez-moi, c'est bien agréable." Le lendemain matin, un homme est découvert poignardé devant l'hôtel du village où l'auteur a passé la nuit.

La gendarmerie, en charge de l'enquête, ne peut manquer de s'intéresser à Villandry, qui devient vite le principal suspect pour les médias. D'autant que d'étranges lettres anonymes viennent confirmer le lien entre le roman et le récent meurtre...



Tout d'abord, il faut souligner l'originalité de l'intrigue, ou plutôt de la construction du roman ; j'ai beaucoup aimé cette imbrication entre le roman de Nicolas Villandry et les conséquences sur sa vie quotidienne !

Ensuite, j'ai apprécié la qualité de l'écriture. L'auteure a su mettre une dose d'humour qui permet une certaine distanciation, une prise de recul. Le lecteur n'entre pas dans la peau d'un des protagonistes, mais est plutôt placé en position d'observateur.

Enfin, il faut remercier la journaliste, profession qu'exerce M.C. Aristégui, pour la prise de distance par rapport aux errements d'une profession qui a tôt fait de transformer un témoin en suspect, puis un suspect en coupable.

Un livre bien écrit, qui invite à la réflexion, et une intrigue très originale.
Lien : http://michelgiraud.fr/2021/..
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Parfum de vendetta au coeur du Béarn

Un vieil homme de 95 ans est découvert inanimé sur le seuil de son pavillon, dans un quartier huppé de Pau. Il décède quelques jours plus tard sans avoir repris connaissance. Les secours pensent qu'il a pu être victime d'une agression, mais rien ne semble avoir été dérobé, sauf le téléphone portable de la victime.

Le commandant Courrèges et le capitaine Verdier sont chargés de l'enquête. Ils incitent la famille à fouiller dans les papiers du vieil homme pour tenter d'y trouver l'éventuel mobile de l'agresseur.



Une intrigue assez mince. Le mobile de l'agression se devine assez vite quand la famille collecte les informations sur ses aïeux. Le nom de l'agresseur surprend davantage (je n'en dirai pas plus pour ne pas déflorer le sujet).

Mais ce n'est pas l'essentiel. La trame policière est surtout le prétexte d'un voyage dans une famille provinciale, avec une belle galerie de portraits d'acteurs, fratrie et policiers, plutôt sympathiques. Il en va souvent ainsi avec l'autrice. La faille dans le passé familial que révélera l'enquête ne semble pas avoir eu de conséquence fâcheuse sur le fonctionnement de la famille, jusqu'au décès du vieillard.

L'écriture est simple, sans chausse-trapes ni grands effets de style. Les changements de points de vue, ceux de la famille et des policiers, et les découvertes successives donnent un peu de rythme à la narration. Mais on est très loi d'un roman d'action débridée...



La lecture est agréable. Le livre a été publié au bon moment pour en faire une bonne lecture de vacances.
Lien : http://michelgiraud.fr/2023/..
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Le prix du passé sur l'île de Ré

Félix sort de prison après avoir été condamné pour le meurtre de son père. Un geste sur lequel il ne s'est jamais réellement expliqué au delà de "mon père frappait ma mère...".

Il est recruté par Antoine Renard, dont le fils Raphaël était son ami d'enfance. L'homme possède une agence immobilière sur l'île de Ré. Un métier qui ne semble pas attirer Félix, tous ses collègues en témoigneront.

Quelques jours plus tard, l'agent immobilier est retrouvé mort dans son bureau après un coup violent à la tête... Devinez qui est le premier suspect.



Encore une de ces histoires de famille dont l'autrice a le secret : pourquoi Félix a t'il réellement tué son père ? Pourquoi Antoine, l'ami de la famille, lui propose t'il un job qui n'est manifestement pas dans ses compétences ? Autant de questions que se pose le Commandant de police Jules Baron, qui a enquêté sur le premier meurtre et que la gendarmerie souhaite associer aux investigations sur le second.

L'intrigue m'a paru plus consistante que celle du précédent ouvrage de M.-C. Aristégui, lu récemment ("Parfum de vendetta au coeur du Béarn", chez le même éditeur). J'ai beaucoup aimé le dénouement, en forme de pirouette, qui m'a rappelé un polar (dont je ne donnerai pas le titre) d'un écrivain italien (dont je ne donnerai pas le nom), ou une très vieille série télévisée française où le dénouement était souvent introduit par un "Bon sang, mais c'est bien sûr !".

On y retrouve une belle brochette de personnages, principaux (Antoine, la victime ; Félix, le suspect idéal ; Jules, l'enquêteur) ou secondaires (Baptiste, le jeune policier, Charles, l'oncle de Felix, ou encore Martin, le jeune fils de Jules), comme souvent dans les romans de cette autrice.

Et puis, il y a l'ambiance de La Rochelle et de l'île de Ré : des lieux de rêve où tout n'est pas toujours si paradisiaque...

J'aime beaucoup l'écriture de M.-C. Aristégui. Je ne la qualifierai pas de simple (elle n'aime pas !). Je dirai donc que la forme de la narration facilite la lecture, sans sombrer dans le simplisme.

Une lecture très agréable pour l'été, pas très loin du coup de cœur.
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Ossau, la vallée du mensonge

La vallée d'Ossau, vallée des mensonges est un polar qui se déguste à petite lampée comme une bonne assiette de garbure . Tous les ingrédients sont mijotés et le tout est harmonieusement distillé pour maintenir le lecteur en haleine jusqu'à la dernière page.

Belle vallée que celle du Jean Pierre, le célèbre pic du Midi d'Ossau affectueusement baptisé ainsi par les gens du cru. Marie-Claude Aristegui nous dépeint une toute autre réalité un peu tristounette, la petite vallée qui mène de Laruns à Gourette en passant par les Eaux Bonnes! Pas très sympathique ce Louis Valbonne massacré avec un objet contondant. Bref une enquête bien ficelée qui m'a aidée à me remettre à la lecture et à revenir sur Babelio après une longue absence.

Je salue au passage les amis qui ne m'ont pas oubliée et ceux qui me laissent ici ou là quelques témoignages de leur sympathie.

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Crime au Ferret

Eté troublé au Cap Ferret : un ostreïculteur est assassiné, puis une actrice agressée. Enfin, un témoin important se fait molester dans la forêt. L'inspecteur Camdebourde, tout juste descendu de ses Pyrénées pour une affectation à Bordeaux, mène l'enquête, tout en découvrant l'univers si particulier de la presqu'île et ses habitants.



L'auteure mène son intrigue avec lenteur, une lenteur qui sert de prétexte pour nous faire découvrir la presqu'île, son ambiance et ses hauts lieux. Le dénouement, quasi sans surprise, n'est pas le plus important.



Elle nous dresse des portraits savoureux, en forme de clins d'oeil (quels patronymes !), des principaux personnages locaux de l'histoire, parmi lesquels de vrais habitants ont du se reconnaître. L'inspecteur, lui, semble comme égaré dans ce milieu qu'il découvre, mais qu'il se prend peu à peu à aimer.



L'écriture est assez légère, facile à lire, malgré quelques maladresses de style.



En conclusion, que dire d'un livre dont l'auteure elle-même m'a écrit qu'elle le trouvait mauvais (raison pour laquelle je l'ai acheté quand je l'ai aperçu au rayon librairie d'un supermarché du coin !) ? Je dirais que les lecteurs qui connaissent le Cap Ferret doivent le lire, comme moi, avec un plaisir un peu amusé, beaucoup d'implicite venant enrichir l'histoire et ses personnages. Je comprends que les autres puissent être déçus.
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Ossau, la vallée du mensonge

Un meurtre dans la vallée d'Ossau ! qui plus est, au matin du premier janvier ! Un début inédit pour un polar bien construit : des personnages de montagnard crédibles ; une intrigue avec peu de rebondissements, mais décrite sous différents angles de vue qui entretiennent le suspens ; dommage que le dénouement soit un peu prévisible.

L'écriture est alerte, plutôt facile à lire. On sent la patte de la journaliste d'investigation.

Au final, un livre très agréable à lire.
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Crime au Ferret

L'inspecteur Camdebourde est envoyé dans le bassin d'Arcachon pour enquêter sur le meurtre curieux d'un ostréiculteur de la presqu'île du Cap-Ferret. Ce misanthrope se retrouve immergé parmi les hobereaux de la noblesse de la région, des surfeurs bruyants, quelques vedettes du petit et du grand écran et de pittoresques figures régionales.

Un roman à clefs sur le petit monde du Cap Ferret par une journaliste de Sud-Ouest qui a assuré plusieurs années la chronique estivale du Cap Ferret. Ici l'intrigue policière est tout à fait secondaire. En effet on ne peut pas dire que l’inspecteur Camdebourde soit réellement crédible à moins qu’il ne soit payé pour jouer les touristes dans ce petit coin prisé de la jet-set. Mais pas grave, on passe malgré tout un bon moment de lecture. C’est dépaysant et sans prise de tête.


Lien : https://collectifpolar.com/
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Sinon l'Hermione coulera

Alors que la frégate de La Fayette, reconstruite à Rochefort-sur-Mer, doit faire bientôt ses premiers essais au large puis rejoindre Boston, un chantage et des meurtres ont lieu sur le chantier. Le commissaire Camdebourde et son lieutenant Venise mènent l'enquête. c'est le pitch de ce bon polar écrit à quatre mains par Marie-Claude Aristégui et Arnaud Develde.

Il nous fait découvrir 'L'Hermione, ce navire, qui, en 1780, permit à La Fayette de rejoindre les insurgés américains en lutte pour leur indépendance.. On y découvre aussi Rochefort, ville nouvelle du 17ème siècle. Rochefort doit sa naissance à la décision de Colbert d'implanter sur les rives de Charente un nouvel arsenal du Royaume de France dans le but de construire, armer, approvisionner et réparer une flotte de guerre capable de résister aux assauts ennemis. Un passé préstigieux qui visiblement a laissé des traces. Car aujourd'hui Rochefort est une cité tranquille. Alors qui peut bien en vouloir à se projet de reconstruction de la frégate de la liberté. Comment Camdebourde et son lieutenant Venise vont pouvoir tiré les fils de qui ce qui se joue entre la Grande Histoire de la ville et les moins grandes ? Pour découvrir tout cela nos deux flic sympathiques vount devoir mettre un sacré coup de pied à la poudrière et bousculer l'état d'esprit de la paisible cité bâtie pour la Marine de Louis XIV...

Bref un agréable moment de lecture avec cette intrigue sans prise de tête.
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Sinon l'Hermione coulera

Célèbre dans les années soixante et soixante-dix pour ses Demoiselles, la cité de Rochefort-en-mer connut la célébrité peu flatteuse au XVIIIe et milieu XIXe siècle pour son bagne, puis en 1926 la fermeture de l'arsenal scelle le déclin de la cité portuaire située sur une boucle de la Charente. Depuis l'agglomération de vingt-cinq mille habitants environ s'est engoncée dans la torpeur commune aux petites villes de province. Seules deux entreprises rythment depuis une petite vingtaine d'années le cœur de la cité, Aviatics, une boite de construction aéronautique et dans les radoubs la construction de l'Hermione, réplique de la frégate royale qui transporta Lafayette aux Amériques en 1780 lors de la lutté pour l'indépendance de ce qui deviendra les Etats-Unis.





hermione2.jpgMais en ce début de l'année 2013, une affaire macabre réveille les Rochefortais. Un menuisier qui travaille sur l'Hermione vient d'être découvert assassiné devant chez lui, d'un coup de couteau porté au cœur. Une empreinte de pas est relevée avec la particularité d'une pointure peu commune, du 49, et d'une usure sur le côté. La compagne de Guillaume Marchand, le défunt, est infirmière et travaillait de nuit. Donc à priori à écarter dans la liste des coupables présumés. Elle est cataloguée par ses voisins et connaissances comme une personne à l'abord peu amène et jalouse. Quant à son compagnon c'était plutôt un bon vivant grande gueule.



Le commissaire Pierre Camdebourde, dont la mutation à La Rochelle était assortie d'une promotion, est chargée de l'affaire et Bertrand Venise, qui officie à Rochefort, lui est adjoint. Autant Camdebourde est bourru, colérique, soupe au lait, autant Venise est plus calme, pondéré, peut-être plus naïf. Ils recherchent du côté des ouvriers travaillant à la construction de l'Hermione, et l'un d'eux, un jeune, est timide, pleurnichard, solitaire. Seule la pensée d'évoquer la frégate ou son métier de menuisier l'enflamme. Il n'a que pour ami le serveur du restaurant où les deux policiers prennent l'habitude de se désaltérer ou sustenter. Celui-ci est aussi un ancien du chantier mais son contrat n'a pas été reconduit.



Mais un meurtre en appelle un autre, et c'est au tour du contremaître d'être assassiné dans les mêmes conditions. Un coup de couteau en plein cœur, et porté de face comme si le meurtrier désirait que la victime voit la mort arriver. Apparemment cela ne suffit pas car les notables de la ville, le maire actuel, le prétendant (les élections municipales sont proches), reçoivent des lettres de chantage du genre : L'heure est grave. Moulin, faites gaffe. Pour l'instant, c'est encore vous le maire. Et c'est vous qui serez responsable d'une tragédie. C'est écrit en police de caractère Papyrus, et bien évidemment c'est signé anonyme. Même le site de la mairie est piraté !



Les journalistes locaux puis régionaux ne tardent pas à s'engouffrer dans la brèche, il faut bien alimenter les colonnes des quotidiens, tandis que Maxence Fleming, le président de l'association Hermione-Lafayette quitte Paris pour rejoindre Rochefort.







Ce roman, dont l'intrigue est simple et convenue, est surtouthermione3.jpg intéressant par la description d'une ville provinciale engluée dans son double passé. Les faits historiques sont relatés avec pertinence mais sans esprit pédagogique superflu, sans être didactiquement arrogant comme peuvent s'exprimer des historiens lorsqu'ils se penchent sur leur ville et leur environnement. De plus le tournage du film Les Demoiselles de Rochefort par Jacques Demy reste ancré dans les mémoires, même de celles des touristes qui s'attendent à voir les sœurs Françoise Dorléac et Catherine Deneuve interprétant les jumelles de fiction, les entendre chanter et évoluer dans les rues.



Les personnages du commissaire Camdebourde et de son adjoint Venise sont également à mettre en avant. On se croirait en face de la réplique du commissaire Bourrel, interprété par Raymond Souplex de 1958 à 1973, et de son fidèle adjoint Jean Daurand dans le rôle plus effacé de l'inspecteur Dupuy. Le comportement bourru et irascible de Bourrel et celui plus placide de Dupuy sont retranscrits dans les deux enquêteurs qui évoluent dans ce roman, et le principe de l'intrigue est le même, c'est-à dire de mettre le commissaire en face d'un milieu professionnel et social qu'il ne connait pas ou peu.



Mais sa vie familiale est aussi assez désordonnée. Séparé de sa hermione4.JPGfemme, il vit avec Patricia. Seulement si elle réside à Rochefort, appelée aussi la cité de Colbert, lui préfère vivre à La Rochelle sur son lieu de travail habituel. Ils ne se retrouvent donc que quelques soirées par semaine, ce que Patricia n'apprécie guère, et d'ailleurs sa meilleure amie Lola ne se prive pas de la chahuter sur ce choix. Mais Lola est une bipolaire qui peut changer d'avis et d'humeur en un rien de temps, et ses avis tranchés basculent souvent au cours d'une discussion. Quant à Kévin, le fils de Camdebourde, qu'il accueille lors des vacances, c'est un adolescent cool, d'ailleurs c'est son mot de prédilection. Il poursuit ses études, tente de les rattraper mais a toujours une étape de retard. Et son comportement ne plait pas toujours à son père commissaire qui se sent débordé.



Un roman qui se laisse lire avec plaisir tout autant pour la description des lieux et des personnages, que pour une intrigue simple, mais pas simpliste, et qui joue avec des retournements de situation. Certes prévisibles mais bienvenus.
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La Rochelle, belle et mortelle

⛴ Résumé

&#xNaN Dans ce roman, nous rentrons dans la vie de Camille et de son compagnon, Frédéric. Un dimanche que Camille doit se rendre déjeuner chez ses parents, elle n'arrivera jamais à bon port.

&#xNaN Les parents de cette dernière vont donc prévenir la police. Le commandant Colin Tanguy qui va être en charge de l'enquête, va se trouver confronter à la mauvaise foi des parents, surtout quand le commandant va vouloir se rendre dans la résidence secondaire de la famille.

&#xNaN Frédéric, lui, de son côté, avait bien vu que le comportement de Camille avait quelque peu changé, mais n'aurait jamais pensé que quelque chose de grave aller se passer.

&#xNaN Entre mensonges, mauvaise foi, non-dit, l'enquête va aller de rebondissement en rebondissement ...



⛴ Mon avis

&#xNaN J'ai beaucoup aimé ce roman. Le personnage de Camille est touchant, fragile.. on voit bien qu'elle a subi un réel traumatisme.

&#xNaN Étant originaire de Charente-Maritime, les villes et lieux évoqués dans le roman me sont familiers.

&#xNaN Ce roman est une très belle découverte !!
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Je peux tuer qui je veux

Une découverte Boobox. Nicolas Villandry, médecin sexagénaire vivant et exerçant à Pau, amoureux de sa ville et de sa région, écrit des polars à ses heures perdues. Son dernier en date, « Caldène », inspiré de faits réels survenus alors qu’il était enfant, a reçu un bon accueil, si bien que Nicolas est invité à diverses séances de dédicaces. C’est dans la petite ville (imaginaire, semble-t-il) de Lescarrat que, en réponse à une question du public, il dit sans arrière-pensée en parlant de ses personnages : « Quand j’écris, (…), je peux tuer qui je veux. Croyez-moi, c’est bien agréable. » Malheureusement, cette plaisanterie n’est pas du goût de tout le monde… et prend un tour particulier lorsqu’un autre résident de l’hôtel où il a passé la nuit, est retrouvé mort d’un coup de couteau en pleine rue le lendemain matin. De plus, très vite, plusieurs lettres anonymes viennent établir un lien potentiel entre le roman de Nicolas et l’affaire présente…



Avant d’entrer dans le vif de mon commentaire, je déplore la mise en page lamentable de ce livre – qui n’est certainement pas du fait de l’autrice, mais c’était quand même très pénible ! et je ne peux passer à côté. En fait, les chapitres, les phrases et même les mots ont été découpés pour une certaine mise en page (celle du broché, je suppose), qui n’a ensuite pas été adaptée au format électronique – dans lequel j’ai donc lu ce livre. Ainsi, il y a sans cesse des mots qui apparaissent « coupés », c’est-à-dire avec ce tiret que l’on met quand on arrive en bout de ligne, pour signifier que le mot se poursuit sur la ligne suivante… sauf que ça n’a aucun sens dans un format électronique, quand les mots ne sont plus du tout coupés (si ce n’est par ce tiret désormais inutile !), et que le texte est théoriquement justifié.

Oh ! ce n’est rien de « grave » ! mais essayez de lire un livre où un mot est indûment coupé toutes les deux-trois phrases : le cerveau n’est définitivement pas entraîné à un tel exercice, et même si on s’adapte facilement, on « ripe » quand même à chaque fois, et ça finit par être lassant…



Mais venons-en maintenant au contenu.

La première chose qui m’a frappée dans ce livre, c’est l’énorme distanciation que l’autrice prend vis-à-vis de ses personnages. On est en pleine focalisation externe : des faits, rien que des faits, à peine quelques états d’âme ici ou là… mais qui paradoxalement rendent les personnages très peu sympathiques ! On comprend vite que toute cette histoire met Nicolas Villandry particulièrement sur les nerfs. Le problème, c’est qu’il est à peine présenté avant les événements, tandis que ses (nombreux) moments d’énervement qui suivent, sont bien exposés et ne cessent de s’envenimer - parce qu’il est pris à partie par les gendarmes et qu’il devient une espèce de bête de foire pour certains patients ou lors d’autres séances de dédicace, ce qu’il supporte de moins en moins bien. Certes, on le comprend, mais ce caractère sanguin et de plus en plus fermé le rend particulièrement antipathique, et même si on veut croire jusqu’au bout qu’il n’est pas coupable, que ses réactions sont tout simplement humaines dans une situation apparemment inextricable, on ne ressent aucune empathie pour sa situation. C’est bien un peu dommage…



C’est une écriture très journalistique, mais non atteinte de ce besoin de faire pleurer dans les chaumières : on n’est pas (du tout) dans du sensationnel, on est dans l’exact opposé ! C’est de l’information pure et dure sans aucun sentiment...

D’ailleurs, les autres personnages souffrent eux aussi (si je puis dire) de ce style, qui semble par ailleurs très assumé : on suit l’un ou l’autre journaliste qui ont été mis sur l’affaire, sans trop comprendre ce qu’ils apportent réellement à l’enquête, à part un regard acéré sur le traitement de l’information et la course au scoop - intéressant! Quant aux gendarmes qui vont s’occuper de l’enquête, on apprécie le capitaine Mann, féru de littérature quand il n’est pas en service, et plus encore son jeune collègue Frédéric, qui évoluera vraiment tout au long du livre… mais on se demande parfois s’ils mènent vraiment une enquête ! À part interroger tout le monde plusieurs fois, à la limite du harcèlement, sans rien obtenir, c’est l’intuition et les idées a priori loufoques de Frédéric qui finiront par faire bouger les choses, mais assez tard dans l’intrigue.



Attention : je ne dis pas que l’enquête soit mauvaise ou mal écrite, du tout, mais clairement elle ne suit pas les codes ou le canevas habituel d’un polar. Pour ma part en tout cas, je n’ai pas ressenti cette tension, cette presqu’inquiétude à trouver le coupable à tout prix, qui sont quand même les lignes habituelles que l’on attend de la résolution d’une enquête dans un roman policier. Est-ce dû à cette écriture tellement détachée ? ou peut-être au fait qu’on saute d’un personnage à l’autre, parfois sans aucune transition dans un même chapitre ? tandis que les faits et gestes du médecin sont passés à la loupe, mais l’enquête même, menée par les gendarmes, reste quand même assez longtemps sans aucune avancée !

En réalité, bien plus qu’une enquête, on a ici une véritable dissection des événements qui suivent un meurtre apparemment sans mobile, sans coupable idéal (même si les propos de Nicolas Villandry vont le poursuivre plus qu’il ne faut), mais avec une galerie de personnages typés, envers qui le lecteur n’est pas une seule seconde encouragé à ressentir la moindre émotion… et c’est tout à fait déroutant !

Pour le dire autrement : en l’absence de cette tension narrative attendue dans un polar, ce livre n’est définitivement pas un page-turner, pourtant on a envie de savoir si Nicolas Villandry va s’en sortir, on se demande s’il n’est pas quand même coupable finalement, on s’interroge sur l’efficacité des gendarmes et on apprécie l’évolution du « petit jeune » de service… et au final on ne s’ennuie jamais !



Je ne peux terminer sans relever la passion de l’autrice pour cette région – la sienne, si je ne m’abuse - aux pieds des Pyrénées, et en particulier pour la ville de Pau où elle nous emmène de-ci de-là en balade. J’avoue, je n’ai pas pris la peine de suivre les différents parcours de Nicolas Villandry sur une quelconque carte, mais ça aurait sans aucun doute été facile, tant c’est détaillé sans être ennuyeux, justement à cause de cette passion qui ressort tellement ! Et puis, çà et là j’ai reconnu l’un ou l’autre endroit typique que j’ai vu il y a quelques années, lors d’une visite de cette bien belle ville. Si tout cela ne sert pas vraiment l’intrigue, mais au contraire fait partie de ces éléments qui semblent la diluer dans le quotidien pas tout à fait banal de notre personnage principal, c’est quand même bien agréable et ça donne envie de se retrouver là-bas nous aussi, à rêvasser avec vue sur les Pyrénées !

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Crime au Ferret

Une histoire qu'on ne lâche pas tellement les personnages sont attachants et les situations drôles malgré les crimes et les menaces en cours.

Le policier en charge de l'enquête nous fait découvrir un monde qui vit entre soi, dans des lieux assez fabuleux dont les descriptions font mouche.

Il est accompagné par son fils qui passe une partie de ses vacances avec lui et choisi ses sonneries de portable qui créent des gags et des dialogues irrésistibles!

Cette lecture d'été est comme un thé glacé à la cerise ; acidulée et rafraîchissante!

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Parfum de vendetta au coeur du Béarn

Edmond Candalot, 95 ans a fait une chute mortelle chez lui. Rapidement les enquêteurs, autour du commandant Courrèges, vont déterminer que cette chute n’était pas accidentelle : il a été poussé. Les flics vont interroger la famille, en particulier les trois enfants du défunt, mais rien ne va ressortir de ces entretiens. Leur père menait une vie sans histoire et sans ennemis. Rien ne permet de progresser si ce n’est le nouveau testament du mort. Il lègue bien sûr à ses enfants mais aussi un bien à sa femme de ménage. Est-ce à dire que cette dernière aurait assassiné son patron ? Un peu trop facile ! Les enfants vont enquêter de leur côté et découvrir le passé de la famille Candalot et de celle des Hourcabia. Deux aïeux sont en effet partis aux Etats-Unis il y a bien longtemps. Leur histoire là-bas pourrait bien expliquer le geste d’aujourd’hui. Faute de mieux, les enfants coopèrent et petit à petit le noeud de cette histoire va se délier pour faire apparaître une vérité inattendue. La Vallée d’Ossau est au centre de cette histoire très bien menée. Deux points de vue, celui du narrateur, Charles Candalot, l’un des fils, et celui de l’enquête de Courrèges. Le Commandant piétine et fait en plus équipe avec un adjoint très peu expressif. L’enquête s’annonce délicate. Seul point positif, malgré son manque d’entrain, Verdier, l’adjoint, est très efficace et ses idées vont faire progresser l’enquête. Fouiller dans le passé, voici le maître-mot de cette histoire très bien écrite et prenante. A découvrir absolument !
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Parfum de vendetta au coeur du Béarn

Qui aime les polars français bien menés va être servi !



Edmond Candalot, fringant nonagénaire, est retrouvé inerte dans sa maison du Béarn.



Après avoir écarté l'option malaise, il faut envisager celle de l'agression.



Et alors là... mystère... Qui pouvait bien en vouloir à ce monsieur tranquille ? Fort caractère, certes, mais quand même !



Rapidement, le nouveau binôme de policiers formé du commandant Courrèges et de son riant collègue Verdier, sollicite l'aide de la famille.



Les trois enfants vont alors se lancer sur la piste du passé méconnu de leur défunt père.



Leurs relations, comme celles des enquêteurs, sont également au cœur de l'affaire.



L'auteur réussit avec brio à dérouler une intrigue très intéressante et nous faire d'emblée apprécier des personnages extrêmement bien campés.



Le ton est alerte, clair et direct, c'est vif, sympa et on ne s'ennuie pas une seconde : un très bon cru de la reine du polar en région !



A ne pas manquer !



" Parfum de vendetta au cœur du Béarn " de Marie-Claude Aristégui, aux éditions Sud-Ouest.



Bonne lecture et à très bientôt pour de nouvelles chroniques littéraires !



Petite note perso : je recommande un précédent titre de l'auteur que j'ai également eu le plaisir de lire et chroniquer :



https://abcdlivres.blog4ever.com/la-rochelle-belle-et-mortelle-de-marie-claude-aristegui-1




Lien : https://abcdlivres.blog4ever..
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Crime au Ferret

Crime au Ferret est un roman qui cherche son genre, ça pourrait être un roman policier mais le héros, l'inspecteur Camdebourde (Qui semble avoir le QI d'une huitre) mène son enquête en dépit du bon sens a un rythme proche de celui de Derrick dans ses meilleurs jours. Cet inspecteur s'ennuie prodigieusement dans sa recherche de l'assassin de PITOUF (Au secours les noms : RAMBO, MILOU, CHARLOT) un personnage du Cap Ferret et cet ennuie rejaillit sur le lecteur tout au long de cette histoire digne des plus mauvaises séries policières de TF1. Mais bon, c'est pas vraiment un policier...

C'est pas non plus un livre dépeignant la vie sur le bassin d'Arcachon, même quand on connait le pays, le phrasé ne donne pas envie d'y aller...

C'est plutôt un ouvrage au ton convenu pour vanter et cajoler amis et connaissances rencontrés par l'auteure lors de son activités journalistique.

En conclusion, je me suis ennuyé ferme lors de cette lecture.
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Le prix du passé sur l'île de Ré

Quel plaisir de retrouver l'écriture dynamique et sympa de Marie-Claude Aristégui !



Après le Béarn (" Parfum de vendetta au cœur du Béarn ", que je recommande), nous voici sur l'île de Ré.



Comme dans chaque polar de l'auteur, le lieu est un véritable personnage, toujours décrit avec enthousiasme et précision.



Félix Roth a pris 10 ans pour meurtre.



Il sort de prison et le père d'un ancien copain de lycée lui propose un CDD dans son agence immobilière.



Bon début pour une réinsertion.



Sauf que, lorsqu'Antoine Renard, le patron est retrouvé mort, ça jase...



C'est toujours bien vu, un regard acéré sur la nature humaine et ses travers, avec la petite pointe d'humour qui va bien.



Une enquête intelligente, des personnages qui le sont tout autant et qui bénéficient d'une belle épaisseur.



On s'attache facilement au trio de flics que forment Jules Baron, son jeune collègue Baptiste et Bourdieu, le gendarme à la retraite.



Tout y est : l'atmosphère, le charme de l'île de Ré, l'affaire à rebondissements...



Marie-Claude Aristégui ne déçoit jamais et a encore frappé fort !



" Le prix du passé sur l'île de Ré " de Marie-Claude Aristégui, aux éditions Sud-Ouest.
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La Rochelle, belle et mortelle

Très sympa d'entrée de jeu !



Camille disparaît brusquement, sans explication, laissant son compagnon Frédéric et son fils Alexandre aussi perplexes qu'inquiets.



Apparemment, aucune raison ne justifie ce mystérieux départ.



Mais connait on vraiment les gens ?



Aidé du sympathique policier Colin Tanguy, Frédéric va découvrir la face cachée de son entourage.



Les polars français, généralement, c'est plutôt bof bof ; n'est pas Exbrayat qui veut.



Alors, on est d'autant plus ravis de la bonne surprise !



Une intrigue, des personnages, un univers résolument contemporain : on embarque !



" La Rochelle, belle et mortelle " de Marie-Claude Aristégui, aux éditions Sud-Ouest.




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Meurtre en Béarn

Le titre et la couverture m'ont intrigué. Je me suis lancé dans cet ouvrage sans savoir ce que j'allais vraiment y découvrir. J'ai été agréablement surpris. L'auteur nous permet tout au long de l'histoire de voyager dans le Béarn, dans les montagnes. De plus, il nous amène à la rencontrer de personnages qui ont tous leur propre singularité. J'ai bien aimé ce procureur qui mélange les noms de tous et dit toujours que c'est pareil. Cependant, il disparaît subitement et j'ai trouvé ça, un petit peu regrettable. Il y a de l'humour aussi entre le commandant Courrège et sa capitaine qui se trouve toujours le bienvenu. Et puis cette enquête qui se met en place et difficile à résoudre. C'est un livre que j'ai apprécié de parcourir et j'espère qu'il en sera autant pour d'autres lecteurs. En tout cas, je félicité néanmoins l'auteur de m'avoir permis, durant quelques heures, de retrouver ces belles montagnes du sud de la France, qui renferment beaucoup plus de mystères et de secrets qu'on ne l'imagine.
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