Bande-annonce de la série Côte-Blanche, de Marie-Claude Charland
C’est mon mari, après tout, et je voudrais qu’on arrive à s’entendre. J’ai longuement réfléchi et j’ai décidé de me donner la chance d’apprendre à mieux le connaître. Je vais tâcher de dissiper le malentendu et ensuite, la voie sera libre pour s’apprivoiser.
L’homme était non seulement beau, mais aussi doté de ce qui manquait à plusieurs : le charme.
Te perdre et vivre loin dans la solitude vaudra mieux que de continuer ainsi et passer le reste de ma vie à t’en vouloir en silence, car je t’en voudrai et dans mon cœur, tu seras toujours le lâche qui a fui, qui s’est soustrait à une réalité, je me demande, ma foi, possiblement menaçante.Mais l’homme taillé de roc que tu es ne craint pourtant personne. Moins encore une jeune fille et un enfant, n’est-ce pas ? Quelle menace représenteraient-ils ? Pas la moindre puisque la muraille que tu as érigée autour de toi au fil des années est si solide et infranchissable ! Tu en as posé la première pierre le jour où tu as fui cet enfer…
C’est la vérité, mais la vérité déformée. Votre opinion ne repose pas sur le bon socle. C’est comme croire que la lune n’est faite que d’un fin quartier sans l’avoir vue pleine.
Tante Adéline a des dons de voyance. Plusieurs y croient trop, plusieurs n’y croient pas du tout, comme pour sa médecine. Les gens sont si bornés ! Plutôt que de lui laisser le bénéfice du doute, ils préfèrent encore penser qu’elle n’est qu’une attardée excentrique ou une sorcière ; ça les arrange.
Ce serait naïf de croire qu’on entre à Côte-Blanche comme dans un moulin. Je n’ai pas plus le droit que vous d’y aller sans avoir d’abord été invitée par madame ou monsieur Fedmore.
Show girl ou show woman, du moment que ça ne change rien au goût de ce qui nous sera servi ! commenta celui qui avait suggéré d’employer plutôt le mot woman.
Tout ce à quoi elle aspirait, c’était s’enfermer dans sa chambre et disparaître sous les couvertures de son lit pour l’éternité, que personne ne puisse lire la honte marquant son visage. Son père ne devait pas la voir ainsi. Non, surtout pas lui. S’il savait à quelle bassesse sa fille s’était livrée, cela l’anéantirait. Trouver un moyen de rentrer en douce, c’était tout ce qu’il lui restait à faire.
Coucher avec cette fille n’était certes pas son idée la plus brillante. Quand bien même il n’avait pas assouvi ses pulsions depuis des semaines, cela ne signifiait pas qu’il devait prendre dans son lit la dernière qu’il aurait raisonnablement voulu y amener, soit une vierge innocente en mal d’aventure qui pleurnichait sur sa faute sitôt après !
Quoi de plus incommodant que ce feu qui vous brûle comme tous les diables et que ces messieurs semblent tellement apprécier, je ne sais pourquoi ! Ils doivent avoir l’intérieur plus résistant. Quelle autre raison pour justifier cet attrait ? Le goût est détestable !