À l'heure de la "petite guerre", les raids iroquois ne se soldaient pas forcément par la mort de leurs ennemis. Tuer pouvait leur sembler moins judicieux que de faire des prisonniers, sort à peine plus enviable pour les intéressés. Le destin promis aux captifs était réglé par une procédure dans laquelle l'ensemble de la communauté était impliquée, notamment les femmes. L'issue variait, car si certains avaient à endurer les sévices les plus atroces jusqu'à ce que mort s'ensuive, d'autres se voyaient adoptés, intégrés dans un clan, où ils devenaient des "parents" choyés. Les captifs, plus souvent d'autres Amérindiens que des Blancs, représentèrent ainsi, à partir des années 1640, plusieurs milliers d'individus. Beaucoup de Hurons notamment, après avoir été défaits, se donnèrent aux Iroquois (Mohawk, Onondaga) pour avoir la vie sauve...
Silence forcé, bien souvent. Celui de Raoni, l’Indien médiatique, invité à faire sa danse de guerre au « Grand Journal », mais auquel on coupe la parole dès qu’il commence à évoquer la vraie raison de sa venue : la mort programmée de son peuple les Kayapos, envahi, déplacé, prolétarisé au nom du « développement » dont la face inégalitaire et cynique se révèle chaque jour.
"La littérature nationale ne veut plus dire grand-chose aujourd'hui. Nous entrons dans le temps de la littérature universelle et chacun dot 'efforcer de hâter notre entrée dans ce temps."
Goethe
"Est classique ce qui tend à reléguer l'actualité au rang de rumeur de fond, sans pourtant éteindre cette rumeur.
Est classique ce qui persiste comme rumeur de fond, là même où l'actualité qui en est plus éloignée règne en maître."
Calvino
L'art peut-il être véritablement universel à l'heure de la mondialisation ?
Ce que la mondialisation nous rappelle sans cesse, c'est qu'aucun d'entre nous n'appartient à un univers cohérent ou "pur".
La littérature ne cesse de renvoyer à la fois au "local" et au "global".