À l'heure de la "petite guerre", les raids iroquois ne se soldaient pas forcément par la mort de leurs ennemis. Tuer pouvait leur sembler moins judicieux que de faire des prisonniers, sort à peine plus enviable pour les intéressés. Le destin promis aux captifs était réglé par une procédure dans laquelle l'ensemble de la communauté était impliquée, notamment les femmes. L'issue variait, car si certains avaient à endurer les sévices les plus atroces jusqu'à ce que mort s'ensuive, d'autres se voyaient adoptés, intégrés dans un clan, où ils devenaient des "parents" choyés. Les captifs, plus souvent d'autres Amérindiens que des Blancs, représentèrent ainsi, à partir des années 1640, plusieurs milliers d'individus. Beaucoup de Hurons notamment, après avoir été défaits, se donnèrent aux Iroquois (Mohawk, Onondaga) pour avoir la vie sauve...
KALEVALA – Plongée dans la poésie finnoise (France Culture, 2010)
L’émission « Tout un monde », par Marie-Hélène Fraïssé, diffusée le 5 septembre 2010 sur France Culture. Invités : Gabriel Rebourcet et Jean-Luc Moreau.