Ramuz sait concilier émotion et tenue, en d'autres termes il ne donne ni dans le pathos ni dans l'hystérie ; il tient sa langue quand ça meurt, et ça meurt souvent, volontiers, dramatiquement, spectaculairement, mais il la tient aussi quand ça jubile et quand ça jouit, quand ça va jouir, éclater de bonheur tout neuf.
(...) Tout est dit, et rien n'est brandi, exhibé, explicité, assené, galvaudé, mâché et remâché, et recraché en bouillie compassionnelle et faisandée. p 17