La part du lion.
Un texte de
Marie-Hélène Lafond.
Illustrations de
Virginie Grosos.
Musique de
Pierre Diaz.
Direction artistique :
Hajnalka Cserhàti
Animation : Tom R.Buda
Aux éditions Babouche à oreille.
www.baboucheaoreille.com
La part du lion est un album papier dont la lecture en musique est téléchargeable grace à un flash code.
C'est aussi un livre audio numérique.
C'est enfin un spectacle. Une lecture vidéo concert.
Plus d'infos sur www.baboucheaoreille.com
Nous sommes une maison d'édition et produisons des livres en musique; Romans, albums jeunesse, albums documentaires, Livres audio de grands classiques.
Nous produisons aussi des livres audio téléchargeables sur notre site www.baboucheaoreille.com ou sur les plateformes Audible, Book d'oreille, Youboox et Munki.
Nous réalisons des lectures concerts, vidéo, musique et textes, issues de nos livres ou de grands classiques.
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Les cauchemars... au placard !
Le soir, dans le noir,
Il est des monstres qui viennent me voir
Car ils espèrent bien me faire peur.
Quand c'est un dragon vert
Qui vient me voir
Avec ses narines fumantes et son air méchant
Je l'imagine en rose bonbon
Et en caleçon à petits cœurs.
Quand c'est un méchant loup
Qui vient me voir
Avec ses griffes et ses grandes dents
Je l'imagine en danseuse espagnole
Avec des chaussures à claquettes et des castagnettes.
Quand c'est une sorcière
Qui vient me voir
Avec son nez crochu et son chapeau pointu
Je l'imagine en petit rat de l'opéra
Avec un tutu et des ballerines.
Quand c'est un ogre
Qui vient me voir
Avec son grand couteau et sa fourchette
Je l'imagine en bébé cadum
Avec une couche et une sucette.
Quand c'est un fantôme
Qui vient me voir
Avec son drap blanc et ses houhou
Je l'imagine en costume d'Elmer
A carreaux de toutes les couleurs.
Le soir quand il fait tout noir
Il est des monstres qui viennent me voir
Mais à moi ils ne me font pas peur.
Allez hop dans le placard les cauchemars !
Marie-Hélène Lafond
Cela fait bien longtemps qu’on n’avait pas aperçu de loups.
À tel point que les plus petits ne savent plus à quoi ressemble la bête. Même Tilik commence à douter de son existence. Et voilà que, l’autre soir, Grand-Père lui avait confié à l’oreille l’existence de l’île aux loups. Le garçon avait tenté de l’interroger mais il s’était dérobé, un sourire énigmatique aux lèvres et un regard complice.
Le vieil homme lui avait-il lancé un défi ?
Des secrets, j’en fais collection toute l’année. Je les range, bien alignés, dans une boîte cartonnée que je cache sous mon lit, avec mes jouets préférés.
Mais de temps en temps, quand je suis un peu triste, ou qu’il ne fait pas beau, j’ouvre ma boîte à secrets. Avec le bout de mon nez, j’ébouriffe tous mes secrets. Avec ma bouche, je souffle dessus pour les mélanger.
Quand vient le printemps je m’en vais les semer.
Oh ! Surtout pas bien alignés, comme des carottes ou des navets. Non, je les lance à la volée. Cauchemars et petites bêtises, chagrins et grands amours, tous mes secrets tombent ainsi tout emmêlé.
Pendant tout l’été, dans mon jardin de secrets, il pousse des fleurs de secrets. J’en ferai un énorme bouquet que j’offrirai à ma maman adoré.
Mais cette année, dans mon jardin de secrets, tout était chamboulé. Où sont passés tous mes petits secrets ? J’ai eu beau chercher, je ne les ai pas trouvés !
Elle, ce qui la passionne, c'est la nature. Les voyages aussi. L'Afrique, l'Australie... les grands espaces. Elle rêve de parcourir le monde, de partir à l'aventure. Mais elle est trop jeune. Alors Lola se réfugie dans les livres.
Dopés par ses cris d‛encouragements, nous prenons immédiatement de la vitesse. En tête, je mène la danse. Derrière moi, mes « swing dogs » suivent sans forcer. Quant aux « wheel dogs », eux courent consciencieux, appliqués, la tête continuellement baissée, pour garder l‛allure. Bientôt le traîneau de Sam n‛est plus qu‛un lointain souvenir.
Mais la réalité nous rattrape soudain. Absorbé par la course, j‛ai failli de ne pas le remarquer : ce sifflement si caractéristique. Un premier obus dans les sapins à droite de la piste. Aussitôt, Germain saute en bas du traîneau et court à côté. Il nous rattrape et puis nous dépasse. Mais voilà qu‛un autre bruit se fait entendre : celui d‛une mitrailleuse. De la neige mêlée à de la terre et des éclats de bois fusent de toute part. Pas le temps de réfléchir, Germain renverse le traîneau et se laisse traîner dans la neige pour freiner. Le traîneau s‛immobilise. Nous nous plaquons au sol pour éviter de nous faire massacrer.
Aussi soudainement tout s‛arrête. Plus d‛obus, plus de mitrailleuse. Ce devait être notre jour de chance : aucun des attelages ni des conducteurs n‛a été touché.
Le garçon lève alors les yeux : au milieu de la rivière, l'île émerge de la brume, tel un vaisseau fantôme.
Léon monte dans sa barque pour traverser la rivière,
Sur la berge, Joseph la Girafe lui demande :
« Léon, Léon, emmène-moi, j’ai mal aux pieds ! »
Léon soupire et Joseph la girafe monte dans la barque.
Léon attrape sa rame.
Au premier coup de rame, Myriam l’hippopotame lui demande :
« Léon, Léon, emmène-moi, j’ai peur de me mouiller ! »
Léon soupire, revient vers la berge et Myriam l’hippopotame monte dans la barque.
C’est la catastrophe. Ouistiti a disparu ! Georges, le gardien du zoo, en est tout tourneboulé.
Ce matin, aux premières lueurs du jour, au moment de sa tournée, tous les singes étaient bien là. Mais voilà qu’à midi, à l’heure du déjeuner, Ouistiti a disparu.
Ouistiti est si minuscule. Ouistiti est si fragile. Où est-il passé ?
Affolé, Georges fait le tour du zoo.