Marie-Hélène Paturel

Malgré cette biodiversité exceptionnelle, reconnue à l'échelle mondiale par les instances les plus influentes, Madagascar n'est pas un sanctuaire protégé de graves menaces environnementales. Les pratiques agricoles traditionnelles (notamment la culture sur brûlis), la pression démographique, la pauvreté (pour survivre, certaines populations se résignent, par exemple, à manger des lémuriens), les exploitations modernes peu soucieuses de l'écologie, le commerce d'animaux, la surpêche ou encore le manque d'éducation conduisent à la destruction d'écosystèmes et à la réduction drastique de certaines espèces. Certaines initiatives locales permettent de mieux protéger cet héritage naturel précieux et fragile, mais elles restent trop ponctuelles pour espérer préserver la «mégadiversité» qui reste l'un des atouts majeurs de la Grande Ile, notamment pour développer un tourisme vert.

Nul doute que le succès fulgurant du trail s’explique aussi par l’atmosphère qui règne sur une épreuve. L’ambiance intimiste de l’aube sous l’arche de départ, l’appréhension et l’impatience éprouvées avant une longue épopée en montagne, les regards échangés avec les champions mêlés sans distinction au peloton. (p. 13.)

Cinquième plus grande ile du monde après l'Australie, le Groenland, la Nouvelle-Guinée et Bornéo, Madagascar s'étire sur près de 1600 kilomètres de sa pointe septentrionale jusqu'à son extrémité méridionale. Elle s'étend, en moyenne, sur 500 kilomètres de large, sa partie la plus étroite mesurant 400 kilomètres. L'ile présente une forme très allongée, immergée à l'est du continent africain dont le canal de Mozambique la sépare. Autour d'elle, l'archipel des Comores se situe à 300 kilomètres au nord-ouest, les Seychelles à plus de 1 000 kilomètres au nord, La Réunion à 800 kilo mètres à l'est et le Mozambique à 400 kilomètres à l'ouest. D'un point de vue purement géographique, Madagascar appartient à l'Afrique, mais la Grande Île s'est séparée du continent dès le Crétacé.

Une ligne de départ, un joyeux brouhaha, une foule colorée. Quelles que soient l’heure et l’épreuve qui les attendent, les trailers aiment rire et partager. Ils savent que, dans quelques minutes et quelques kilomètres, ils seront (presque) seuls face à la nature. Le trail, ce n’est pas seulement un sport : c’est aussi une passion et un état d’esprit. (p. 11.)

Finir, surtout lorsque l’effort s’est prolongé des heures durant, est une victoire pour chacun ; on ne gagne pas seulement en grimpant sur le podium, mais aussi et surtout, en apprenant à connaître — voire repousser — ses propres limites. (p. 13.)