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3.96/5 (sur 12 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Sociologue et écrivain, Marie-Laure de Noray-Dardenne travaille sur l'aide au développement en Afrique et sur le discours interculturel. Depuis plus de vingt ans, elle partage sa vie entre l'Afrique et la France, notamment le Mali, où elle a séjourné sept ans. Elle collabore régulièrement avec des organismes de recherche et de développement, et participe à des réalisations cinématographiques.En tant qu'auteure, Marie-Laure de Noray-Dardenne s'attache à relater des réalités humaines africaines en se calant au plus près sur la parole et les préoccupations quotidiennes locales. Portraits, histoires de vie, témoignages, scènes de vie émaillent une approche autant littéraire que sociologique. À vrai dire : sentimentale.

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Bibliographie de Marie-Laure de Noray-Dardenne   (3)Voir plus

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Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
À l’évidence, d’un coin du monde à l’autre, on ne rit pas toujours des mêmes choses. On ne parle jamais de l’humour africain, pourtant pour les francophones gaulois, il est aussi pittoresque que l’humour belge ou canadien. On a les mêmes mots, la même grammaire, mais on ne les choisit pas de la même façon pour déclencher le rire.
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....à Bamako, parvenir à dormir relève souvent de l’exploit. Entre le chant amplifié des muezzins, le train, les véhicules sans pot d’échappement, les animaux qui s’égosillent ou qui chantent avant l’aube, les gardiens de nuit qui se croient en plein jour et les portes en tôle ou en rideau, l’isolation sonore est loin d’être optimale. Sans parler de la densité humaine, du confort sommaire de la literie, des moustiques et bêtes rampantes.
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Un jour, Oumar lui avait dit qu’en Afrique, écrire relevait de l’exploit. Un luxe que l’on paie cher. Une excentricité, une pathologie. Un isolement social qui inquiète l’entourage et finit, au mieux, par amuser. Écrire vraiment, écrire pour écrire, par passion, par nécessité, écrire par art, par évidence. Être seul pendant des heures n’est légitime que si cette solitude est consacrée à Dieu. Mais alors ce n’est plus de la solitude puisqu’on est avec Dieu. Écrire, c’est être seul, forcément.
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Quand il arrive dans un endroit ,le caméléon prendra la couleur du lieu.Ce n'est pas par hypocrisie ;c'est d'abord de la tolérance, et puis du savoir -vivre.
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Les étudiants marchent en bande, leurs cahiers sous le bras. Regardez ces deux-là, ils hâtent le pas pour rejoindre le groupe de filles là-bas. Elles vont au quartier du Fleuve, à Notre-Dame du Doux Jésus. Je les reconnais à l’imprimé de leur pagne : Saintes Vierges roses et caïmans verts. Normalement ils vont leur tapoter sur l’épaule galamment juste avant de dépasser le marché. Elles vont faire les effarouchées, comme si elles les voyaient pour la première fois. Chaque matin, même manège. À ce rythme-là, il va leur falloir plusieurs mois, à ces deux garçons, pour les conquérir. À moins que… Avec les filles d’aujourd’hui, on ne sait jamais.
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.....une femme vieille et folle, hirsute. Blanche de crasse et de poussière, un reste de pagne pendant le long de ses jambes, sans regard, sans voix, sans mouvement, elle traîne derrière elle une gamelle accrochée à une ficelle. Juste une vie intérieure que personne ne pourra jamais imaginer.
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Partie découvrir l’Afrique, Ina se retrouve au Mali, à Bamako, hébergée dans la famille de son professeur de cinéma, d’expression artistique et journalistique. On suit Ina dans ses pérégrinations et ses découvertes. L’immersion se fait progressivement, la jeune femme étend peu à peu son domaine et sa curiosité est récompensée quand elle peut visiter les coulisses de la ville. Entourée de chevaliers servants, Ina croque Bamako et ses habitants par petites touches, des textes qu’elle envoie à son professeur en France. Ces fragments de vie qui ponctuent le récit principal témoignent de la réalité du Mali, du passage difficile d’un passé traditionnel au monde d’aujourd’hui.
Nous visitons Bamako par l’intermédiaire d’un personnage dont le regard est à la fois amoureux et avide de se remplir de sensations. Récit initiatique, apprentissage d’une nouvelle vie. La jeune femme se débarrasse d’une peau qui l’empêchait de voir, de sentir, de penser autrement son existence. Elle se découvre peu à peu une âme africaine et se fait adopter par son nouveau pays.
Ce roman nous renvoie à notre société qui ne sait pas comment accueillir l’autre, l’intégrer. Ici l’étrangère est française et la migration se fait dans l’autre sens. Tout n’est pas idyllique, Ina se frotte à des vraies questions, mais elle est armée pour y répondre et ne pas se laisser piéger. Elle s’intègre sans se compromettre, lutte contre les préjugés, marque sa différence, son individualité par rapport aux européens qui habitent Bamako. Le pays qui reçoit les émigrés a en face de lui des êtres uniques et ne doit pas céder à la généralisation, à la caricature. L’esprit d’ouverture des habitants de Bamako nous rappelle comment on doit recevoir les étrangers.
Les éditions Yovana nous transportent sur un autre continent sans céder à la tentation du livre de voyage. Marie-Laure de Noray Dardenne est une spécialiste du Mali. Elle a écrit ce roman avec ses émotions, ses sentiments sans montrer son savoir scientifique mais avec rigueur et une grande prédisposition à l’observation. Bamako, là est au carrefour des pistes, il raconte une histoire en donnant au lecteur suffisamment d’informations pour qu’il sente la poussière, la chaleur et la vie de la capitale du Mali.
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Le grand bouboule vraiment ,c'était pour elle une surprise.D'un geste maladroit, elle l'avait baptisé de son Perrier-citron à peine entamé .Par un heureux hasard, ce n'était pas du café ,et l'air était assez doux pour évaporer la maladresse d'ici l'entrée en scène .Un large boubou trois-pièces taillé et brodé dans un basin de coton laqué bleu ciel.
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Profiter de l'instant présent, sans demander la lune quand l'heure est au soleil. Ne rien exiger et tant recueillir. S'en étonner doucement, en sourire. Le bonheur ?
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Le plaisir de ces moments intenses ,l'harmonie sans faille ,se voilèrent d'une nostalgie traversée d'un manque vif, presque douloureux.
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