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Critiques de Marie-Léontine Tsibinda (1)
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La porcelaine de Chine

La pièce est écrite dans un style où la gravité du sujet a pour écho la dignité des deux femmes, qui se protègent comme elles peuvent des agressions extérieures, pour qu’à leurs propres yeux, elles demeurent des personnes estimables. Il leur arrive de chanceler, mais elles ne tombent pas. Des femmes fortes, qui doivent le demeurer, au risque de voir tout partir en vrille, car « ce pays fait porter aux femmes tout le fardeau de sa régression sociale » (page 28). Alors, si elles perdent pied, on imagine le désastre. C’est cette persévérance, cette détermination qui ouvriront les yeux à Bissy, de sorte que le cul de sac dans lequel ils semblaient engagés se transforme lentement mais sûrement en une issue viable.







On se délecte de l’écriture de Marie-Léontine Tsibinda, qui joue sur la polysémie des mots, établit des comparaisons subtiles, emmenant le lecteur d’un terrain à un autre. Voici quelques exemples :



« Je refuse de veiller sur l’eau. Veiller les morts est déjà bien pénible dans cette ville. » (page 27) ; On passe de « casser la vaisselle » à « casser les oreilles » (pages 32-33) ; du sens figuré au sens propre du mot ‘‘timbré’’ : « les gens de cette corporation sont plus ou moins timbrés […] – Timbrés, dites-vous, madame ! Timbrés comme deux lettres à la poste ? Tout ce qui est timbré voyage, madame, je préfère ne pas voyager. On n’est nulle part mieux que chez soi… » (page 48)







Poésie, conte, réflexions philosophiques, état des lieux du pays après la guerre, interrogations sur la vie de couple, sur la possibilité de se reconstruire après un viol… La porcelaine de Chine est tout ça. La pièce est préfacée par Guy Menga, dramaturge qui a marqué l’histoire du théâtre congolais avec, entre autres, La Marmite de Koka-Mbala.



Extrait de la préface :



« Il suffit d’un rien parfois pour rasséréner des cœurs meurtris et pétris d’angoisse pérenne, quand lutter et espérer en l’avenir sont de l’ordre du possible à défaut d’une certitude absolue. C’est ce plat garni d’un optimisme modéré que Marie-Léontine Tsibinda-Bilombo nous sert ici, sans excès de sel ni de pili-pili (piment) dans ce qui reste de la porcelaine de Chine. »



http://valetsdeslivres.canalblog.com
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