Marie Saint-Dizier

La vie de collégien n'est pas une sinécure, souvenez-vous.

En 6e, on est souvent malmenés par les aînés, à l'école ou en famille. Et puis on doit assumer son physique. On se traîne déjà des complexes, pour la plupart (avant la magie douloureuse de l'orthodontie, par exemple), et tout ce qui pousse n'importe comment à la pré-adolescence (poils, boutons, nez, seins, jambes...), nous fait nous sentir gauches, laids. Il y a aussi ceux qui semblent avoir huit ans à l'entrée au collège, alors que leurs camarades sont nettement plus avancés. Tout cela peut rendre la perspective de la photo de classe encore plus empoisonnante que l'idée d'un devoir d'Histoire-Géo.



Marie Saint-Dizier raconte ici l'histoire de quelques élèves d'une même classe. A chacun sa galère à deux jours de la photo de groupe (cicatrice, pied bandé, cocard...), mais malgré quelques coups vaches, quelques mesquineries 'naturelles', une belle solidarité opère entre ces enfants.



Après avoir regretté le ton un peu vieillot (davantage 1980's que veille du 21e siècle), j'ai fini par trouver ces petits intéressants et touchants. Ils sont beaucoup moins turbulents et rigolos que le Petit Nicolas et ses copains dans les mêmes circonstances, mais bon... J'ai particulièrement aimé Julien et ses histoires de reflet.

Je ne trouve pas honnête qu'un auteur et éditeur n'indiquent pas sur la couverture que l'histoire est en plusieurs tomes. C'est à la dernière page qu'il est écrit : Histoire à suivre... Je l'ai lu à cause du thème. Des jeunes écolos ont découvert une décharge non autorisée. Le Maire est caricatural : de grands discours pour noyer le poisson. Les ordures vont disparaître une nuit, etc. Beaucoup de non-réponses à moins de lire la suite qui, visiblement, n'existe pas.

Ma madeleine de Proust. Premier livre acheté avec mon propre argent de poche, il y a maintenant plus de 30 ans. Sorti de ma bibliothèque par ma fille de 4 ans qui m'a dit " il est trop beau ". C'est vrai que c'est un beau livre, les illustrations m'ont toujours fait rêver. En l'ouvrant, j'ai retrouvé le plaisir que j'avais à le feuilleter à l'époque même si certaines informations sont maintenant obsolètes. Les citations qu'il contient me faisaient voyager et rêver. Bref, un livre qu'il m'est interdit de perdre...

Découvert par hasard, ce roman jeunesse a tout de suite attiré mon attention, aimant beaucoup les récits de pirates ! Et je dois dire ne pas avoir été déçue par cette histoire d’amitié trahie, d’île mystérieuse, de carte à dénicher, de trésors fabuleux, de rhum qui coule à flots ou presque… Le tout amené à travers un personnage particulier, le perroquet du célèbre Tom Timothy, la terreur des sept mers.



Un perroquet qui va faire une entrée fracassante dans la taverne de deux jeunes sœurs, Madeleine, et Cathie Mini qui, du haut de ses dix ans, a déjà un caractère bien trempé ! Plus calme, sa sœur aînée possède néanmoins une poigne de fer, ce qui lui sera plus qu’utile pour gérer une taverne accueillant des pirates et autres brigands des mers. Des personnes de mauvaise réputation que Madeleine, en raison de sa grande myopie, prend pour des marins un peu bourrus… En tant que grande myope, j’avoue que la situation m’a amusée, parce que clairement, sans mes lunettes, mon appréhension du monde diffère quelque peu de celle des personnes ayant la chance d’avoir une bonne vue.



L’histoire contée par Papagayo, un perroquet qui, disons-le pudiquement, a de la personnalité, devrait ravir les enfants, mais aussi les adultes appréciant les histoires de pirates et de quêtes au trésor qui ne se terminent pas très bien pour les principaux belligérants. Pour ma part, j’ai apprécié le parallèle amusant entre le jeu de rôle qui conclut les journées éreintantes des deux sœurs, et l’histoire de Tom Timothy et de son meilleur ami. Si la conclusion est, dans les deux cas, la même, les conséquences sont bien différentes, car hélas, l’appât du gain peut venir à bout des plus belles amitiés … même de pirates !



Amusant, rythmé et illustré de manière très expressive et colorée, voici un petit livre jeunesse parfait pour se familiariser avec le monde de la piraterie; ou pour simplement se laisser bercer par les histoires du grand et truculent Papagayo. Un conteur à plumes et à bec haut en couleur !
Lien : https://lightandsmell.wordpr..

suite de "ne jouez pas sur mon piano" et "les portes s'ouvriront sept fois"



C'est au tour de Laurette de se confier au lecteur...



Sophie, Manon, Alexis et Laurette décident de former un club de sorcières, pour lutter contre leur propre ennemi, chacune a en effet, une personne de son entourage qui la vampirise.



Potions, bonbons , chansons, tout est bon pour conjurer le mauvais sort.



Chacune des jeunes filles doit faire face à son vampire quotidien. Pour Alexis c'est sa belle mère, parfumeuse de son état , mais qui a perdu l'odorat à force de s'être faite refaire le nez qui voudrait la voir plus féminine. Pour Sophie, c'est sa sœur, qui déverse sa colère et son fiel sur elle à longueur de journée, sous prétexte d'études théâtrales. Pour Manon c'est son petit frère qui lui pourri la vie ( la ligote sur une chaise quand il joue à la prendre en otage, lui tire dessus avec des fléchettes, mais ne vise pas yeux... ) avec la bénédiction aveugle de ses parents. Et pour Laurette ... quel est le vampire de Laurette ? Elle ne parle finalement pas à ses amies de ses problèmes et multiplie les ruses pour leur cacher la réalité de sa situation, mais peut on cacher des choses à des "amies" ?



Une belle histoire d'amitié et de tendresse et de magie.



dommage qu'il n'y ait pas de suite à ce jour ... certains éléments sur l'histoire de Laurette reste en suspens, et Alexis est un personnage qu'il serai intéressant de mieux connaitre



Une info dans ce livre l'auteur dévoile même son adresse perso...

Lorsqu'on annonce à Marc et Paulo la venue au collège de leur écrivain préféré, Corbillot, auteur d'une vingtaine de romans policicers, ils sautent de joie et se promettent de participer activement à l'atelier d'écriture que l'auteur doit animer. Mais quand ce dernier arrive, on dirait qu'il a peur et il se retrouve victime d'une série d'étranges coïncidences... Marc et Paulo y trouvent une réelle opportunité d'exercer leurs talents d'enquêteurs.
Lien : http://lewebpedagogique.com/..

roman jeunesse lu il y a longtemps, j'avais bien aimé l'angle original

pour une fois, c'était un journal intime certes, mais un journal intime ... du lendemain ! et les personnages étaient attachants, aussi, avec la complexité de personnages adolescents, loin de la caricature, et au contraire plutôt émouvants



un bon souvenir, et une lecture originale donc, je vous le recommande vivement ! surtout si vous aimez les romans jeunesse, ou si vous aimez lire des romans originaux

Réussir à présenter autant d'informations sur « tous les pays » tient du chef-d’œuvre que ce petit atlas réussit avec brio.

Cet atlas date de 1984, alors forcément la géopolitique a tout bousculé. Cependant les superbes illustrations, les précieux poèmes, textes et chansons offrent une approche propice au rêve, pour les enfants, comme pour les adultes. Les cartes illustrées proposent un voyage dense et passionnant. Le résumé s'attache à expliquer l'histoire avec des mots simples pour des lecteurs à partir de 8 ans.

Finalement, cet atlas poétique illustré n'a pas si mal vieilli et demeure une belle façon de comprendre le monde et la diversité de ses habitants.

Sarah a 12 ans et son univers bascule : ses parents se séparent, sa mère, Colette, décide de vivre avec son ami, Quentin, dit le Bourlingueur, un vieillard pour Sarah qui ne voit que ses cheveux blancs, son fils, Rémi dit le Ouistiti, 9 ans.

Sarah et sa sœur Anaïs sont donc embarquées dans l'histoire et doivent quitter leur quartier, le 13ème arrondissement, pour le quartier latin.



Entre des parents bienveillants mais pas très fins, un gamin de 9 ans qui fait des blagues exécrables, un nouveau collège, de nouvelles amies , Sarah n'a d'autres choix que d'aller de l'avant, ce qui ne se fait pas sans heurts, ni sans crises.



Un roman jeunesse sympathique, agréable à lire, avec des personnages consistants.

Dans cette biographie ultra documentée, on découvre une jeune Cléopâtre qui a déjà bien du tempérament ! Appréciant sa liberté, elle aime "se faire passer pour une femme du peuple" aux côtés de sa servante Néva (dont elle est très proche) et de son garde Puzo afin d'arpenter la ville en toute tranquillité. Pendant ces virées sur les marchés, on apprend mille détails sur le quotidien des Égyptiens de l'époque, un peu trop peut-être, car on a parfois l'impression de perdre l'intrigue au profit des descriptions, de parcourir un documentaire plutôt qu'une fiction. Sentiment renforcé par une écriture un brin monotone, au style un peu plat pouvant manquer d'émotions.



C'est en effet le ressenti personnel de cette adolescente que les événements amènent à grandir très vite, qui captive le lecteur. Elle qui avait "tant aimé être libre, sans soucis, sans entraves" se retrouve porte-parole à Rome du fait que son père, alcoolique notoire et ridicule, "n'est pas capable d'assumer son rôle". Ayant le "don des langues", Cléopâtre a appris le latin durant la traversée. Fine observatrice, elle tire leçon de tout ce dont elle est témoin et des rencontres qu'elle peut faire : ainsi, elle se lie d'amitié avec Julia la femme de Pompée (et fille de Jules César), l'un des membres du "triumvirat" qui dirige l'empire, et partage des "conversations socratiques" avec Cicéron, l'orateur le plus célèbre à Rome dont les plaidoiries l'aident à réfléchir "au sens de la justice".



Car là est bien la force de cette jeune reine en devenir : posée et bienveillante, elle s'évertue à "acquérir sagesse et connaissances" afin, plus tard, d’œuvrer à améliorer la vie de son peuple et le fonctionnement de son royaume. Se souciant du sort des paysans, elle mûrit des idées de décrets et son long séjour auprès des Romains ("de vrais barbares") lui apporte une expérience précieuse bien que pénible. Cléopâtre vit en effet dans une tension permanente à cause des rivalités pour le trône (César lui-même annexerait bien le pays), et connaît peur et solitude au quotidien. Heureusement le séduisant Marc Antoine lui fait quelque fois oublier ces préoccupations qui lui pèsent terriblement !

On quitte la princesse au bout de deux années au cours desquelles elle aura consolidé les bases de son rôle futur sans pour autant se départir de cette curiosité qui fait son charme, elle "la princesse aux questions aussi nombreuses qu'il y a d'étoiles dans le ciel".
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Roman autobiographique.



Nanette grandi dans un contexte difficile.

Son père, alcoolique, qui, de chapitre en chapitre, est, de plus en plus, en déliquescence. Cet homme perd tout en quelques années : son château, son usine, ses propriétés, sa maison et enfin sa famille. Un homme qui ne s'est jamais remis du deuil de son frère aîné, et de sa captivité en Autriche pendant la seconde Guerre Mondiale.

Sa mère porte le parfum "je reviens" (titre du livre). Nanette ne sait jamais si elle va effectivement revenir ou même venir. C'est une femme frivole et superficielle et j'ajoute, à titre personnel, une mère indigne. Elle est indifférente aux besoins d'amour, de tendresse et de réconfort de sa fille, tout comme elle est indifférente à sa détresse.



Sa sœur aînée, Mino, est jeune fille qui sort avec ses amis, elle est très souvent absente, mais, quand elle est présente elle est bienveillante pour sa sœur.



Des amis ? Nanette n'en a pas, pendant longtemps, elle est soit trop riche, soit trop pauvre, soit trop bizarre, ou quand elle prend enfin confiance en elle, trop exubérante ...



Son chien ? Elle recueille une petite chienne maltraitée, et vit quelques moments de bonheur avant que celle ci ne se fasse écraser par un camion ... aucun adulte de son entourage n'ayant le courage de le lui dire, elle va la chercher plusieurs jours avant qu'un voisin ne lui apprenne la vérité.



Des nounous ? La première, Henriette l'aime, même si cet amour s'exprime d'une manière dérangeante, mais sa mère la chasse. La seconde Lucienne est clairement perverse : elle humilie Nanette avant d'abuser sexuellement d'elle. Perçue par sa mère comme étant "une perle", elle est renvoyée quand la famille devient trop pauvre. Ensuite la famille n'a plus les moyens d'avoir de domestiques.



Bref que retenir de ce livre ?

Une enfance qui n'est pas heureuse et la création artistique qui est la seule issue possible. La création qui permet à Nanette de retrouver un lien avec son père, qui l'encourage et qui tape et relie son premier livre.

Lien qui restera entre elle et lui, malgré l'éclatement familial, et lien qu'elle n'aura jamais avec sa mère.

Marc et Paulo rêvent de devenir le nouveau tandem de la littérature policière, comme Boileau-Narcejac. Mais ils ne finissent jamais les histoires qu’ils commencent. Or, cette fois-ci, pas question de ne pas aller au bout de leur projet, car l’occasion est trop belle : Corbillot, un auteur de romans policiers dont ils ont lu tous les livres, vient donner un atelier d’écriture dans leur école. Belle occasion pour une nouvelle histoire, laquelle mettrait en scène une enquête autour de tous ceux qui pourraient mettre en péril la vie de l’écrivain le temps de son séjour.



Mais le jeu cesse d’être un jeu quand le sort semble s’acharner sur Corbillot et que tout semble indiquer que quelqu’un veut vraiment la peau de l’écrivain. La réalité dépasserait-elle la fiction? C’est ce que le lecteur découvrira dans cette histoire qui initie les jeunes au roman policier comme à l’écriture de romans policiers, tout en faisant ici et là quelques clins d’œil à la littérature et à certains écrivains. Ce qui ajoute au plaisir.



Un agréable moment de lecture. Un livre qui devrait plaire à tous les enquêteurs en herbe de 9 à 12 ans de votre entourage. Et à celles qui aimaient Alice, le personnage inventé par Caroline Keene (Quine).
Lien : http://lalitoutsimplement.co..

la suite de "ne jouez pas sur mon piano "



cette fois ci nous suivons les pensée de Manon, qui emmenent ses amies Alexis, garçon manqué, Laurette , qui se vante d'être une sorcière et Sophie, héroïne du tome précédent, chez ses grands parents en Bourgogne.



Sa grand mère se présente à tous comme un terrible dragon, terriblement attachée aux partages des taches homme/ femme des temps passés, son grand père, cloué sur un fauteuil lui semble être dans un état de faiblesse physique et psychique très avancé , ses deux cousins de 12 et 14 ans sont pour elle et ses amies de vrais " petits suidés", tout comme son frère de 6 ans, et son oncle, un artiste peintre est un adorable excentrique qui ne prend rien au sérieux.



Mais Manon a t elle vraiment tout bien saisi ?



Laurette est persuadée que la maison cache un mystère, qu'y a t il donc à découvrir ?



Un joyeux roman d'aventure et de tendresse avec des personnages bien construits et des dialogues truffés d'humour

Un histoire sympathique et au final inattendu, destiné aux lecteurs débutant. Peu de vocabulaire compliqué et une grosse écriture pour faciliter la lecture. Niveau CP

Cette série de faux journaux intimes écrits par des personnages de l'Histoire est passionnante et je n'avais encore jamais lu ce livre-là. Tout aussi passionnant que les autres que j'ai pu lire dans cette série. On y découvre une jeune Cléopâtre de 12 à 15 ans et tous les acteurs qui graviteront à cette époque sur la scène géopolitique de cette région : Jules César, Marc Antoine, Pompée, Cicéron, Octave, Julia fille de Jules César... Et les deux pages du dernier chapitre "Que sont-ils devenus ?" viennent clore avec succès ce joli roman. Une réussite ! Ne devrait pas être lu que par des enfants car passionnant pour tout le monde.
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