Dans ces temps troublés, un sentiment d’impuissance profond peut se faire sentir. Que faire pour prendre soin de l’humanité. Les trois sagesses indiquent une direction. Commence par toi même : observe tes gestes, écoute la vie en toi, regarde de quoi est fait ton esprit ; à partir de là seulement tu sauras que faire pour prendre soin de ta famille, tes proches, tes voisins, l’inconnu bousculé sur un trottoir. Ce « prendre soin » peut revêtir mille formes différentes, mais elles auront toutes en commun le fait de reconnaître en autrui l’humanité tant explorée en soi.
Lorsque le méditant est ouvert à tout ce qui se passe, le sentiment de séparation entre le monde et lui s'estompe: ce n'est plus "lui contre le monde entier". Il peut s'abandonner à ce qui est, car rien dans le présent ne lui veut de mal. C'est alors la rencontre avec un sens de bonté primordiale. Les bavardages incessants ainsi que les commentaires et les justifications cessent. Et lorsque le pratiquant revient à la nudité de la présence, c'est bon, tout simplement.
Au lieu de ramener ce qui est inconnu (le bouddhisme) au connu (la religion, la philosophie, une méthode de développement personnel...) choisissons plutôt d'étudier le bouddhisme comme une voie ou un chemin (dharma) traditionnel dont le cœur est la pratique de la méditation.
Le bouddhisme est une voie spirituelle non théiste qui montre la vérité de notre expérience dans sa plus grande nudité. Les enseignements invitent à entrer au cœur de la réalité et à en apprécier toute le saveur - que le goût en soit amer ou sucré ne fait aucune différence.
La parole du Bouddha éveille tout être humain à la possibilité de développer sa propre intelligence pour entrer en rapport avec le monde et assumer ainsi pleinement son humanité.