Citations de Marjan Kamali (51)
Il est en train de disparaître, le ciel devient de plus en plus noir, les rideaux se referment autour de lui, il s’en va.
Mais l’amour continuera à vivre, les jeunes gens continueront d’espérer, le combat pour la démocratie ne s’éteindra pas.
Les livres, les mots, les lettres, l’espoir – tout cela n’a pas de fin. C’est un amour dont on ne se remet jamais.
Les amoureux ne se rencontrent pas par hasard. Chacun abrite le cœur de l'autre depuis le début.
C'était une chose que Mossadegh ait été renversé, que M. Fakhri et de nombreuses autres personnes aient trouvé la mort. C'étaient d'immenses chagrins, mais le plus grand pour moi fût de te perdre. Je n'ai rien vécu de plus douloureux dans ma vie. Je pense à toi chaque jour depuis soixante ans.
1953
Pour Norouz, le nouvel an persan, on nettoyait la maison de fond en comble.Maman veillait tard pendant des semaines afin de confectionner de nouvelles robes à ses filles.(...)
La tradition voulait que l'on visite des parents au cours des treize jours suivants. Ils se rendaient donc d'abord chez les plus âgés de la famille, et continuaient par ordre décroissant.
( p.54)
Alors que je t'écris cette lettre au crépuscule, je souffre encore en pensant que j'ai été contraint de prononcer ces paroles, comme si je devais légitimer notre union, comme si notre amour ne suffisait pas; ma propre faiblesse me stupéfie encore.
Zari acheva sa tirade en affirmant que la pire chose qui pouvait vous arriver, c'était de tomber amoureuse d'un homme lui-même amoureux de la politique.
Maman était contre le maquillage et tournait en dérision les femmes qui avaient besoin de "peinture de guerre" pour mettre en valeur leur beauté. Quand Zari, plantée devant le miroir, enroulait des bouts de journaux dans ses cheveux en guise de bigoudis, maman lui faisait la leçon en disant : "la beauté parle d'elle-même, il est inutile de rectifier l'œuvre de Dieu."
Pourquoi son cœur ne peut-il l'oublier ? Pourquoi certaines personnes laissent-elles leur empreinte dans notre âme, coincées dans notre gorge, gravées dans notre esprit ?
Le passé n'était jamais très loin, rôdant dans les recoins de votre mémoire, vous rappelant à l'ordre quand vous pensiez avoir tourné la page.
Pendant des années, tu étais la première personne à qui je pensais en me réveillant. Toute chose me rappelait notre amour. Bien sûr, je savais que tu appartenais à un autre, tout comme j'étais à une autre. Mais tu as toujours fait partie de moi, Roya. On n'échappe pas à son destin.
Quand il prononçait son prénom, plus rien n'avait d'importance: les décennies, les enfants, le cancer, les trahisons, les deuils, les coups d'état, l'histoire réécrite, tout s'envolait.
(...)
Cet amour la avait résiste au passage du temps, même si on avait tout fait pour l'éteindre.
Je t’aimais.
Je t’aimais alors, je t’aime aujourd’hui, et je t’aimerai toujours.
Tu es toute ma vie.
"Pour Roya, mon amour, puisses-tu être toujours heureuse et tes jours remplis de la beauté des mots".
La vérité, Roya Joon, c'est que je n'ai jamais été aussi heureux qu'avec toi. J'ai connu des moments merveilleux avec mes enfants et avec Shahla aussi, je l'admets volontiers, mais jamais je n'ai éprouvé un bonheur aussi intense qu'avec toi. Pendant des années, tu étais la première personne à qui je pensais en me réveillant. Toute chose me rappelait notre amour. Bien sûr, je savais que tu appartenais à un autre, tout comme j'étais à une autre. Mais tu as toujours fait partie de moi, Roya. On n'échappe pas à son destin. Et maintenant, il faut que je m'arrête.
[…]
Je t’aimais. Je t'aimais alors, je t'aime aujourd'hui, et je t'aimerai toujours.
Tu es toute ma vie.
Bahman.
Les jeunes gens ont tendance à penser qu'ils seront toujours épargnés par les tragédies de la vie, qu'ils peuvent s'en tirer moyennant un peu de courage et de vains espoirs. Ils pensent à tort que la jeunesse, le désir et l'amour suffiront à déjouer la main du destin.
En vérité jeune fille, notre destinée est écrite sur notre front depuis le début. On ne peut pas la voir, mais elle y figure bel et bien.
Et la jeunesse, qui aime passionnément, n'a pas idée de la laideur du monde.
La vérité, Roya Joon, c'est que je n'ai jamais été aussi heureux qu'avec toi. J'ai connu des moments merveilleux avec mes enfants et avec Shahla aussi, je l'admets volontiers, mais jamais je n'ai éprouvé un bonheur aussi intense qu'avec toi. Pendant des années, tu étais la première personne à qui je pensais en me réveillant. Toute chose me rappelait notre amour. Bien sûr, je savais que tu appartenais à un autre, tout comme j'étais à une autre. Mais tu as toujours fait partie de moi, Roya. On n'échappe pas à son destin.
C'est quand je pense au ciel violet, le soir de nos fiançailles, et aux moments que nous avons partagés que je me souviens de la beauté de ce monde. Mais quand je vois ce qui s'est passé dans notre pays, quand je vois le visage de la modernité ici, je ne peux m'empêcher de penser qu'il y a de la laideur ici-bas, et de la cruauté.
Elle avait parfois pensé que ce qu'elle avait vécu avec Bahman aurait pu saturer tout l'univers. Cela lui avait semblé si intense. Mais, en réalité, elle n'avait représenté qu'un copeau de sa vie, une minuscule écharde.
Te souviens-tu du crépuscule, le soir où je t'ai demandée en mariage, du ciel violet ? Crois-tu que je n'ai pas regardé le ciel des centaines d'autres soirs, en repensant à ton baiser ?
Le garçon qui voulait changer le monde s'était finalement contenté d'obéir à sa mère.
Était-ce du désir ou de l'amour ? Qu'importe, à ce stade-là, il n'y avait plus de ligne de démarcation pour Ali. Il la lui fallait toujours, tout le temps, et il refusait d'envisager l'avenir sans elle.