Citations de Marjan Kamali (51)
En vérité, jeune fille, notre destinée est écrite sur notre front depuis le début. On ne peut pas la voir, mais elle y figure bel et bien.
Tu penses à lui tout le temps, non ? Il est la première personne à qui tu penses quand tu te réveilles le matin. Il hante tes rêves. Tu aimerais ne pas penser constamment à lui, mais c'est plus fort que toi. C'est comme s'il occupait toutes tes pensées, non ?
Je veux être plus proche de toi, je veux que nos mondes ne fassent qu'un.
À cet instant, elle aurait pu exploser, son cœur s'embraser. Elle aimait sa main dans la sienne, les termes qu'il employait. "Ton soupirant".
– J’adorerais que mes filles deviennent les prochaines Marie Curie de ce monde, déclara Baba au petit déjeuner, alors que la famille savourait des « naans » fraîchement préparés, accompagnés de fromage frais et de confiture aux griottes. Ah oui, j’adorerais ! Ou même de célèbres auteurs. ( Il adressa un sourire à Roya) Comme cette Américaine – Helen comment, déjà ? Keller ?
– Sauf que je ne suis pas sourde, Baba, fit observer Roya.
– Ni aveugle, renchérit Zari.
– Je ne vois pas le rapport, intervint Maman, avant de demander à ses filles de manger plus vite.
– Il faut être sourde et aveugle pour avoir une chance de devenir Helen Keller, déclara Zary fière de sa connaissance des grandes figures américaines.
– Muette. N’oublie pas muette, marmonna Roya.
Oui, elle l'aimait. Et cette vérité là frappa avance la puissance d'une vague qui l'engloutit dans des torrents salés, la submergea, s'engouffra dans ses cheveux, lui piqua le nez, et le sol se déroba sous ses pieds. Bien sûr qu'elle l'aimait ! La Terre était ronde, la nuit succédait au jour, il était en face d'elle et elle l'aimait, c'était incontestable.
Le passé n'était jamais très loin, rôdant dans les recoins de votre mémoire, vous rappelant à l'ordre quand vous pensiee avoir tourné la page.
"C'était un plat qu'elle avait appris à cuisiner aux côtés de sa mère, en Iran. Kazeb sélectionnait toujours des légumes frais sur le marché et parfois, elle tuait aussi le poulet dans leur propre cour, tandis que les citrons séchaient au soleil, près de l'arrosoir du jardin. Sa mère, accroupie, mélangeaient les épices, advieh. Ensuite, tous - Maman, Baba, Zari et elle - se rassemblaient, jambes sous le korsi par les nuits d'hiver, et se racontaient leur journée tout en dînant."
"La première fois qu'on m'a raconté une histoire d'amour, je t'ai tout de suite cherchée, sans savoir à quel point l'amour était aveugle.
Les amoureux ne se rencontrent jamais par hasard, chacun abrite l'autre dans son cœur depuis le début."
Elle eut alors envie de lui étreindre la main, mais elle n'osa pas. Tout de même, c'était lui, Bahman, et le charme n'était pas rompu. En sa présence - et ce constat la laissait sans voix -, elle se sentait remplie d'amour. Le voir si vieux ! Son Bahman, le garçon qui allait changer le monde, désormais cloué dans un fauteuil roulant.
Oui, elle l'aimait. Et cette vérité la frappa avec la puissance d'une vague qui l'engloutit dans des torrents salés, la submergea, s'engouffra dans ses cheveux, lui piqua le nez, et le sol se déroba sous ses pieds. Bien sûr qu'elle l'aimait ! La Terre était ronde, la nuit succédait au jour, il était en face d'elle et elle l'aimait, c'était incontestable.
Écoute du jasmin l’austère et dolent thrène*,
De la séparation il relate les peines :
Depuis que de mon plant on déroba ma veine,
Je tire les sanglots et des rois et des reines !