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3.67/5 (sur 3 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Falaise , le 23/07/1820
Mort(e) à : Paris , le 01/04/1899
Biographie :

Le nom de Philippe de Chennevières-Pointel (1820-1899), alias Jean de Falaise, ne dit plus grand-chose aux lecteurs d'aujourd'hui. Il parle davantage aux gens du crû, qui savent à quels lieux ces noms sont rattachés. Pourtant, le jeune Baudelaire l'évoquait déjà, alors que lui-même n'était qu'un inconnu ("Le corsaire-satan" , 1845)... S'il faut résumer le personnage à sa biographie officielle, nous dirons qu'il est originaire de Falaise (Calvados, Normandie).
Inspecteur des musées de province (1852), puis directeur des Beaux-Arts (1874), le marquis de Chennevières-Pointel entreprit la publication des Archives de l'art français (1851) et forma le projet d'un Inventaire général des richesses d'art de la France. C'est bien limitatif, au regard de l'oeuvre littéraire qu'il laisse derrière lui, et la collecte des contes et récits régionaux qu'il offrit à la postérité.
Amoureux des terroirs et de leur patrimoine culturel, cet homme contribua beaucoup à la transmission des traditions et folklores des provinces françaises, sous de multiples pseudonymes comme Jean de Falaise ou M. de Santin.
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Source : Decitre
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
La Charlotte que voilà avait été malade ; elle avait eu une mauvaise fièvre qui l’avait ré-duite à rien : ni chair ni peau, rien que de pauvres petits os, menus, menus comme cela, – et elle montrait un fétu de paille. Le médecin, quand elle eut monté et descendu les allées du jardin pendant huit jours, et quand l’appétit lui fut bien revenu, dit qu’il fallait l’envoyer tous les jours boire un verre d’eau à la fontaine de la Herse, qui est là-bas au milieu de la forêt, sur la route de Mortagne. Maître Pierre, le fermier, acheta chez un de ses voisins une belle bourrique qui s’appelait Manette, et qu’on lui dit tranquille et douce comme un mouton, et il l’amena à la maison. On la trouva superbe ; les oreilles si droites et si bien faites, les pieds si mignons, le poil d’un si joli gris bien ras, que tout le monde en raffolait, et on commanda pour elle, chez le meilleur bourrelier, une bâtine à dossier, recouverte d’une housse bleue avec des glands et des passementeries rouges, jaunes, de toutes les couleurs ; c’est-à-dire que tout le monde, quand la bête passait, s’arrêtait pour regarder son habillement.
Le premier voyage qu’on fit à la fontaine, tout alla bien : on suivit la grande route ; la mère de Charlotte était assise sur la bâtine, Charlotte en croupe derrière elle ; son père, avec un bon bâton, gouvernait Manette, et moi je marchais à côté d’eux, ne m’inquiétant de rien, admirant Manette, comme chacun faisait, trouvant que les montées dans la forêt étaient commodes, les chênes et les hêtres bien ombreux, les jardins autour de la fontaine bien sablés et bien fleuris, et que le clocher de Bellesme était à deux pas de la source.
Monsieur, en rentrant, me dit : Rose, vous connaissez maintenant la fontaine et ce qu’il faut que Charlotte y boive ; mais, comme vous êtes du pays, vous savez aussi qu’il.....
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Or, un ministre des Arts est peut-être plus difficile à trouver, sous le régime parlementaire, qu'un secrétaire d'État de tout autre département. L'homme chargé de l'administration des Arts doit avoir, dans sa vie, plutôt regardé et étudié que parlé; et s'il est tenu, tout d'abord, d'avoir le large sens patriotique, ce qui n'est déjà pas si commun que l'on pense chez les hommes politiques, il lui faut aussi, vertu plus rare, le sens des besoins qu'il faut satisfaire en un pays pour sa gloire et l'élévation de son esprit, ce bon sens spécial et pratique de l'utilisation du beau et du grand qu'avait Colbert et même le bonhomme de Noyers, l'homme de confiance du cardinal de Richelieu, qu'on retrouve encore en bonne mesure dans M. de Marigny et M. d'Angevilliers. Or, je ne me rends nullement compte de ce qu'aurait fait Colbert dans une Chambre du XIXe siècle, ni de quelle couleur y eût été son éloquence ; j'aime mieux le connaître par ses actes que par ses paroles.
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On remarque dans la vie des peintres d'alors une agitation incroyable. Paris ne dominait pas violemment les provinces; il n'offrait pas aux artistes d'école constituée et attirante ; chacun se façonnait dans le coin où il était né; il y créait quelques œuvres qui le faisaient connaître hors de sa ville. Le mandait-on à Paris, il y venait déposer un travail, puis il s'en retournait dans sa province natale oh il prenait femme, et se bâtissait un logis. Il pouvait faire dix fois le voyage de Paris, mais toujours son pays et les siens le rappelaient.
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Le génie d'un grand peuple a cent faces diverses. Il y avait eu en Italie plus d'écoles illustres que de duchés et de républiques. Ainsi, en France : autant de températures, autant de tempéraments. Les races diffèrent dans les provinces, l'esprit y différait de même. Rouen, Blois ou Nancy, ne sont point sur la route de Rome. Ce sont pays riches de verdoyance, mais pauvres de lumière et de chaleur. Les rayons d'été n'y entrent dans les cathédrales gothiques qu'à travers les rosaces et les vitraux peints. Il n'y croît ni olivier ni oranger. Comment serait-il possible que nos peintres du Nord eussent manié même pinceau que ceux de Toulouse ou d'Aix, qui voyaient les montagnes et les mers bleues de l'Espagne et de l'Italie?
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Presque tous les plus grands artistes de l'école française sont nés en province, y ont eu révélation d'eux-mêmes et y ont appris leur métier. Il est do premier intérêt pour l'histoire de notre peinture de savoir qui a instruit leurs ailes au premier vol. Ainsi, qu'était-ce à Caen que ce frère Lucas de la Haye, de l'ordre des Carmes, qui fut le premier maître de Robert Tournières?— Les Vanloo et les Parrocel, les Rivalz, les Jouvenet, Largillière et Watteau proviennent directement, je l'ai dit, d'écoles et d'influences provinciales.
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