AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.58/5 (sur 18 notes)

Nationalité : Royaume-Uni
Né(e) à : Londres , le 26/05/1689
Mort(e) à : Londres , le 21/08/1762
Biographie :

Lady Mary Wortley Montagu est une écrivaine.

Elle est la fille aînée d'Evelyn Pierrepont (1er duc de Kingston-upon-Hull) (1655-1726). Enfant précoce, elle apprit seule le latin et le grec ancien. Elle devint très tôt la coqueluche des milieux intellectuels de Londres et était très proche de Sir Richard Steele ou Joseph Addison. Elle s'enfuit avec Sir Edward Wortley-Montagu, MP (1678–1761), petit-fils du 1er comte de Sandwich, qu'elle épousa en 1712 malgré l'opposition de son père. Ils sont parents de l'écrivain Edward Wortley Montagu (1713-1776). Son mari fut nommé ambassadeur à Constantinople en 1716. Comme elle avait eu la variole, dont elle avait gardé des séquelles, et qu'elle se sentait fiévreuse à la suite de la naissance de leur premier enfant, elle décida de l'accompagner, espérant qu'un changement de climat lui ferait du bien. Ils séjournèrent à Péra pendant 18 mois.
Lady Wortley Montagu découvrit lors de ce séjour la technique ottomane de l'inoculation contre la variole, l'ancêtre de la vaccination mise au point soixante ans plus tard par Edward Jenner. Elle accepta de faire inoculer son fils puis, de retour à Londres, elle demanda l'inoculation de sa fille. Elle joua ainsi un rôle important dans la lutte contre la variole et le développement de la vaccine.
En 1738, elle fit la connaissance d'un poète et dandy italien, Francesco Algarotti, dont elle tomba passionnément amoureuse. Elle quitta la Grande-Bretagne l'année suivante pour Venise, prétextant à nouveau qu'un changement de climat lui ferait du bien. En fait, elle espérait rejoindre Algarotti. Bisexuel, il réussit à l'éviter pendant deux ans, lui préférant le 2e Lord Hervey. Elle visita donc la France et l'Italie (Rome et Naples) depuis Venise où elle s'était installée dans un palais qu'elle louait sur le Grand Canal. Lorsqu'elle retrouva enfin Algarotti, sa déception fut grande et elle partit pour Avignon. À Avignon, elle vécut dans un moulin transformé en habitation. Elle resta encore 22 ans éloignée de la Grande-Bretagne : elle vécut à Brescia, Venise à nouveau ou Padoue, toujours accompagnée. En 1761, elle prit contact avec le révérend Benjamin Sowden qui vivait à Rotterdam : elle lui remit le manuscrit révisé de ses souvenirs à Istanbul et le chargea de le publier. Le texte parut anonymement juste après sa mort en 1763 et se présente sous la forme de lettres. Ses lettres sont pour nous une source inestimable sur les femmes dans l'empire ottoman au XVIIIe siècle.

+ Voir plus
Ajouter des informations
Bibliographie de Mary Wortley Montagu   (5)Voir plus

étiquettes

Citations et extraits (7) Ajouter une citation
Mary Wortley Montagu
" Si nous ne disons rien de ce qui a été dit avant nous, nous sommes des imbéciles, nous n avons rien vu. Si nous présentons quelques objets nouveaux, on se moque de nous, on nous traite de faiseurs de contes comme des romanciers"
Commenter  J’apprécie          90
Vienne , 1 Janvier 1717 .
Hier au soir, j'allai voir un spectacle italien à la Cour;quelques scènes m'ont paru jolies, mais en total la pièce était une farce du genre le plus bas, sans esprit, sans véritable gaieté, et j'ai été surprise de voir toute une cour y donner son attention pendant quatre heures entières.

Les femmes ne jouent point dans les pièces italiennes; leurs rôles sont remplis par des hommes habillés en femmes, mais leurs figures sont si rebutantes sous ce déguisement que cela ajoute beaucoup au ridicule du spectacle.
Commenter  J’apprécie          60
Après avoir vu une partie de l’Asie et de l’Afrique, après avoir fait presque le tour de l’Europe, je me crois moins heureuse qu’un honnête Anglais qui, fixé dans les champs dont il est propriétaire, préfère sa bière de mars aux vins les plus délicieux de la Grèce ; qui trouve dans ses pommes plus de beauté, plus de goût que dans tous les fruits de l’Afrique ; qui regarde une pièce de bœuf comme bien plus succulente que les becfigues de l’Italie ; et qui enfin est très convaincu que hors de la vieille Angleterre il n’est pas possible de jouir parfaitement de la vie. Je prie Dieu de me faire penser ainsi tout le reste de la mienne, et puisqu'il faut nous contenter de la faible portion de lumière qu'il nous a départie, de me faire la grâce d'oublier le beau soleil de Constantinople.

[Douvres, 1718]
Commenter  J’apprécie          30
Chère enfant,
Me voici dans le lieu le plus admirablement romantique que j’aie vu de ma vie. C’est le Tunbridge de cette partie du monde. J’y suis venue sur l’ordre du médecin, ma fièvre revenant souvent en dépit de toutes les doses d’écorce de quinquina que j’ai prises. À dire vrai, je n’ai aucune raison de regretter mon voyage, bien que j’aie été fort réticente pour l’entreprendre, s’agissant d’un trajet de quarante miles, moitié par terre et moitié par eau. Le terrain était si pierreux que j’en ai été presque disloquée ; de plus, j’ai eu la malchance d’être surprise sur le lac par une tempête telle que si je ne m’étais trouvée près d’un petit port (où j’ai passé la nuit dans une méchante auberge), le bateau eût été perdu. Une bonne brise me conduisit ici le lendemain de bonne heure.
Je trouvai un logement très confortable, une compagnie nombreuse et plaisante, et un village qui, à bien des égards, ressemble à Tunbridge Wells, non seulement par la qualité de l’eau (elle est aussi bonne), mais également par le style des bâtisses, la plupart d’entre elles se trouvant à faible distance les unes des autres, et toutes,– construites au flanc des coteaux, lesquelles sont cependant fort différents de ceux de Tunbridge, étant six fois plus hautes. Ce sont en réalité d’énormes rocs aux formes diverses couverts de mousse verte ou d’herbe rase, agrémentés par endroits de bosquets et de petits bois, sans autres cultures, hormis quelques vignes çà et là, que de petits jardins pareils à ceux de Richmond Hill. Tout le lac d’Iseo, qui fait vingt-cinq miles de long sur trois de large, est entouré de ces montagnes infranchissables, dont les flancs, vers le bas, sont couverts de villages (avec des manoirs de gentilshommes dans la plupart) au point qu’il me semble qu’aucun n’est à plus d’un mile de distance des autres, ce qui ajoute singulièrement à la beauté du paysage.
Commenter  J’apprécie          00
Je ne resterai peut-être pas ici assez longtemps pour me former une idée juste des mœurs et du caractère des Français, quoique en vérité je sois convaincue qu'il ne faut pas creuser longtemps ce qui n'a point de profondeur.

[Paris, octobre 1718]
Commenter  J’apprécie          20
A Lady Mar ; Vienne, le 16 janvier 1717. Je dois maintenant, chère sœur, prendre congé de vous pour longtemps et de Vienne pour toujours, car je projette de commencer demain mon voyage à travers la Hongrie, malgré le froid excessif et une épaisseur de neige suffisante pour abattre un courage plus grand que le mien, mais mon principe d’obéissance me fait tout braver.
Commenter  J’apprécie          00
le musulman s’enivre, et l’épouse ottomane a les amants de son choix. L’amour suit inéluctablement la défense d’aimer, et l’ivresse le refus du vin.
Commenter  J’apprécie          00

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Mary Wortley Montagu (27)Voir plus

Quiz Voir plus

L'homme qui plantait des arbres

Quel est l'auteur de ce livre?

Willi Glasauer
Jean Registre
Jean Giono
Jean Jiono

10 questions
191 lecteurs ont répondu
Thème : L'homme qui plantait des arbres de Jean GionoCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *}