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Citations de Maryse Latendresse (25)


Un homme me tend sa main, il me dit de venir et je viens. Il ne me parle pas d'avant, des histoires qu'il a eues, des femmes qu'il a connues, il ne me dit rien de ce qu'il fait, de l'endroit d'où il provient, il ne parle pas des choses qu'il ne fera pas, ni de toutes celles qu'il espère. Il me demande seulement de le suivre. Un sourire sur ses lèvres, un désir. Alors je dis, J'arrive. Parce que j'ai la certitude qu'il n'y a pas d'autre mot à dire.
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Il y a des amis qui entrent dans nos vies pour ne plus en ressortir. Ils restent, sincères, parfois silencieux, ne s'éloignent que par moments, par à-coups, quelques années tout au plus. Mais toujours ils reviennent, nos amis aux bras tendus, au rire franc. Quoi que nous fassions, ils restent là, solides et implacables. Ils nous considèrent, nous observent, nous prennent dans leurs bras, il arrive qu'ils nous remettent à notre place ou en question, mais jamais ils ne s'en vont. De véritables amis sont pour toujours.
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Les papiers se perdent, mais l'encre qui a coulé sur eux laisse des traces imperceptibles. Même le temps n'arrive pas vraiment à les effacer.
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La vie est un ballon qui se promène entre les mains de deux enfants.
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Les femmes aux pieds nus sont d'éternelles petites filles. Elles marchent sur des planches comme on marche dans l'herbe. Elles s'avancent, galopantes. Ces femmes se promènent sans le souci du monde. Elles marchent, libres, et savent très bien que la vie est douce. La vie est aussi douce qu'un tapis de velours rouge sous le pied nu d'une femme.
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Je me dit qu'on connaît l'effet d'une personne sur nous en comptant le nombre de fois qu'elle nous vient à l'esprit. Il n'y a pas d'autres secrets. Et si le temps file, des années parfois, que cette personne est toujours là, sans pourtant vivre près de nous, il y a là quelque chose qui se passe. Et c'est grave et c'est lourd. Il n'en tient qu'à nous de faire comme si elle n'existait pas. Moi, je n'y arrive pas.
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Le langage est comme cela. Il implique toujours un changement. Les paroles que l'on dit, s'il y a quelqu'un devant nous pour les recevoir, engendrent aussitôt un événement, mènent toujours quelque part. Malgré ce qu'on en dit, les paroles restent, prégnantes, souvent elles reviennent, parfois des années plus tard, et font encore plus mal. Comme cette fois où tu m'avais dit, Je serai toujours là pour toi.

Menteur.
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Il y a une femme sur scène qui s'avance et à la fois, la voilà qui entre dans sa vie, qui n'en partira plus.
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Petite, on m'a habituée à demeurer gentille, à ne jamais dépasser les bornes, à ne pas prononcer de mots inconvenants, ni blesser les gens autour de moi, surtout ne pas les déstabiliser, et ce, même s'ils étaient grossiers ou malvenus. Depuis, les mots qui font mal, ceux qui bouleversent, restent donc là, au fond de moi. On m'a appris à les taire, à les réprimer. Cette petite ne ferait pas de mal à une mouche. On se plaisait à dire cela quand on me décrivait.
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Il n'a jamais aimé que moi. Ce qu'il pense encore. Pourtant, je sais qu'il ne m'aime pas. Qu'il ne m'aime pas comme il faut. Qu'il ne m'a jamais aimé de cette façon.

Il confond l'amour avec cet espoir fou d'être aimé en retour.
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Si je cueillais une marguerite, ses pétales un à un arrachés, lequel d'entre eux serait le dernier à tomber?

J'aime Vincent un peu. Beaucoup. À la folie. Pas du tout.

Je ne sais tout simplement pas à quel pétale j'en suis.
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On rencontre sa destinée souvent par les chemins qu'on prend pour l'éviter.
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Les mensonges débités par les êtres sont souvent ceux qui exposent le mieux leur profonde vérité.
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J'aimerais bien que les rêves aient cette puissance-là. Qu'ils laissent parfois entrer les gens là où il ne faut pas.
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Je ne savais pas que ça pouvait être facile. Quitter un lieu pour un autre. Quelqu'un pour quelqu'un d'autre. Il ne faut pas savoir cela. L'aisance de ce geste. Partir et laisser tomber. Ne plus aller à l'université. Ne pas écrire de note sur un papier. Ne plus être celle qu'on a toujours été. La rapidité de ce geste. Le seul temps d'ouvrir un sac, de le remplir et de le refermer. Non, vraiment, il ne faut pas savoir cela.
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Pourquoi les gestes qui ne se font pas, les mouvements inconvenants du corps, les désirs enfouis à l'intérieur, pourquoi sont-ils toujours présents en moi? Je sais que c'est un peu à cause de toi, tu n'arrivais pas non plus à retenir des gestes comme ceux-là. Peut-être parce qu'ils sont attrayants, effrayants, les deux en même temps, exactement comme l'océan, lorsqu'on le regarde de très haut, nos pieds sur le bord d'une falaise, on a le goût de se jeter dedans.
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Puis, je t'ai aperçu. Mes écouteurs sur la tête. Ton corps près de la porte. Je me souviens de ce qui jouait. Une pièce de Keith Jarrett. Plus jamais je ne l'ai réentendue. Tu étais donc là devant moi. Dans le vestibule, deux valises accrochées à tes mains, celles-là mêmes que Marie t'avait offertes pour votre dixième anniversaire de mariage. Un signe de sa part, une manière de te signifier, Tu sais que tu peux partir. Jamais n'offre-t-on des valises sans intention précise.
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Je me penche discrètement vers la gauche. C'est alors que je vois, en miniature, le visage de Paul dans mon rétroviseur. Je prends le temps de regarder. En sous-titre, juste sous son menton, je peux lire, Objects in mirror are closer than they appear. Je retiens mon sourire.
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Je me souviens d'avoir pensé qu'ils m'avaient oubliée. Ils répétaient devant moi comme si je n'y étais pas. Je me souviens d'avoir eu mal à cette pensée. Cette impression d'être tenue à l'écart, évincée, cela ne m'habitait pas pour la première fois. Peut-être pour cette raison que j'avais mal.
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La musique crée inévitablement un sujet de conversation. Toujours meuble-t-elle le silence de ceux qui ne se connaissent pas et de ceux qui se connaissent trop.
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