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Citations de Maurice Carême (204)


Il y a plus de fleurs.
Pour ma mère en mon cœur
Que dans tous les vergers
Plus de merles rieurs
Pour ma mère en mon cœur
Que dans le monde entier.
Et bien plus de baisers
Pour ma mère en mon cœur
Qu’on en pourrait donner.

Maurice Carême, 1947

(Une douce et heureuse fête à toutes les mamans !)
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Maurice Carême
Deux petits éléphants blancs

C'était deux petits éléphants,
Deux petits éléphants tout blancs.
Lorsqu'ils mangeaient de la tomate,
Ils devenaient tout écarlates.
Dégustaient ils un peu d'oseille
On les retrouvait vert bouteille.
Suçaient-ils une mirabelle,
Ils passaient au jaune de miel.
On leur donnait alors du lait,
Ils redevenaient d'un blanc tout frais.
Mais on les gava, près d'Angkor,
Pour le mariage d'un raja,
D'un grand sachet de poudre d'or,
Et ils brillèrent, ce jour là,
D'un tel éclat que plus jamais,
Mème en buvant des seaux de lait,
Ils ne redevinrent tout blancs,
Ces jolis petits éléphants.

Maurice Carême
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Laisse à d'autres le soin
De scruter, dans la nuit,
Les astres incertains.
Une balance en cuivre
Est faite pour peser
Les fruits, le sel, le pain,
Non le bonheur de vivre.
A chacun son épeautre,
Tu le sais mieux qu'un autre.
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Maurice Carême
Petites Vies

Broyez-la… ce n’est qu’une guêpe.
Cueillez-le… ce n’est qu’un muguet.
Encagez-le… ce n’est qu’un merle.
Tuez-le… ce n’est qu’un orvet.

Savez-vous la raison profonde
De ces petites vies
Et de quels poids est pour le monde
L’injuste mort d’une fourmi?
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Soir d'été

Si vous tendez un peu l'oreille
Quand le soleil
A fait flamboyer le jardin
Et que son dernier rayon dore
Encore
Au seuil du soir,
Votre arrosoir,
Ecoutez bien :
Vous entendrez tout doux, tout doux,
Dans tous les coins
Ivres d'odeurs,
Vous entendrez, à petits coups,
Dans tous les coins, boire les fleurs.
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Seul des trois scribes de son bureau, il avait résisté à la passion du football. Mais la chaleur avec laquelle ses collègues établissaient des pronostics pour les matches et les discussions passionnées bruissant chaque jour à ses oreilles minaient peu à peu son indifférence envers ce sport. Il s'était demandé si le football − qu'il considérait jadis comme une niaiserie − était à ce point méprisable, puisque des gens intelligents y prenaient intérêt.
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Dès qu’on t’abandonne à toi-même,
Tu redeviens cet enfant las
Qui pleurait dans le soir, tout bas,
En écoutant les sourds abois
D’une chienne rauque et lointaine.

Cette chienne, elle est toujours là,
Mais c’est dans ta chair qu’elle aboie.
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VENT

Vent qui rit,
Vent qui pleure
Dans la pluie,
Dans les coeurs ;

Vent qui court,
Vent qui luit
Dans les cours,
Dans la nuit;

Vent qui geint,
Vent qui hèle
Dans les foins,
Dans les prêles ;

Dis-moi, vent
Frivolant,
A quoi sert
Que tu erres

En sifflant
Ce vieil air
Depuis tant,
Tant d'hivers ?
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La liberté

Je suis la liberté,
Répétait-il, la liberté
Avec tous les dangers
Que je vais vous valoir
Et, pour me faire taire,
Il faudra me tuer.

Mais on le laissait faire,
On le laissait parler.
Il était bien trop solitaire
Pour amener l’homme à briser
Le cercle de fer et d’acier
Où l’injustice et la misère
L’avaient peu à peu enfermé.

Je suis la liberté,
Répétait-il encor.
Regardez-vous. Vous êtes morts.
Mais, comme on avait à manger,
On le laissait crier.

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Le chat et le soleil
«  Le chat ouvrit les yeux,
Le soleil y entra .
Le chat ferma les yeux ,
Le soleil y resta .

Voilà pourquoi ,le soir ,
Quand le chat se réveille ,
J’aperçois dans le noir
Deux morceaux de soleil » .....
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J’ai de toi une image
Qui ne vit qu’en mon cœur.
Là, tes traits sont si purs
Que tu n’as aucun âge.

Là, tu peux me parler
Sans remuer les lèvres,
Tu peux me regarder
Sans ouvrir les paupières.

Et lorsque le malheur
M’attend sur le chemin,
Je le sais par ton cœur
Qui bat contre le mien.

J’ai de toi une image – Mère
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Dans chaque supporter, il y a un sélectionneur qui sommeille.
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Maurice Carême
Le brouillard

Le brouillard a tout mis
Dans son sac de coton ;
Le brouillard a tout pris
Autour de ma maison.

Plus de fleurs au jardin,
Plus d'arbres dans l'allée ;
La serre des voisins
Semble s'être envolée.

Et je ne sais vraiment
Où peut s'être posé
Le moineau que j'entends
Si tristement crier.
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CE QUI EST COMIQUE

Savez-vous ce qui est comique ?
Une oie qui joue de la musique,
Un pou qui parle du Mexique,
Un bœuf retournant l’as de pique,
Un clown qui n’est pas dans un cirque,
Un âne chantant un cantique,
Un loir champion olympique.
Mais ce qui est le plus comique,
C’est d’entendre un petit moustique
Répéter son arithmétique.
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Maurice Carême
ÉTRANGES FLEURS

L'automne met dans les lilas
D'étranges fleurs que nul ne voit,

Des fleurs aux tons si transparents
Qu'il faut avoir gardé longtemps

Son âme de petit enfant
Pour les voir le long des sentiers

Et pour pouvoir les assembler
En un seul bouquet de clarté

Comme font, à l'aube, les anges
Les mains pleines d'étoiles blanches...
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Maurice Carême
Noël



Est-ce un petit enfant
Ou bien de la lumière
Qui sourit en dormant ?
Toute âme devient claire
Rien qu’en le regardant.
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« Jardins »

« J’en ai vu des jaunes, des verts,
Des rouges, des mauves, des bleus.
J’en ai vu qui béaient aux cieux,
Fleurs ouvertes comme des yeux.
J’en ai même vu des mouillés
Entre des murs de prieuré,
Quelquefois des mystérieux
Se cachant derrière des grilles
Et puis des ronds comme des billes,
D’autres carrés, d’autres tracés
Comme à l’équerre et compassés,
D’autres qui arboraient des paons
Ainsi que des drapeaux vivants
Et d’autres enfin, combien d’autres
Bien plus humains que les humains
Et qui, cependant, n’étaient rien,
Non, rien d’autre que des jardins. »
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C’est encor moi, Seigneur,
Toujours moi, plus malade
Après chaque dérade
Et rejeté si loin
De votre bergerie,
Qu’il n’est plus de chemin
Entre vous et ma vie.
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Maurice Carême
Le chat et le soleil

Le chat ouvrit les yeux,

Le soleil y entra.

Le chat ferma les yeux,

Le soleil y resta.



Voilà pourquoi, le soir

Quand le chat se réveille,

J'aperçois dans le noir

Deux morceaux de soleil.
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Maurice Carême
Liberté
Prenez du soleil
Dans le creux des mains,
Un peu de soleil
Et partez au loin !
Partez dans le vent,
Suivez votre rêve;
Partez à l'instant,
la jeunesse est brève !
Il est des chemins
Inconnus des hommes,
Il est des chemins
Si aériens !
Ne regrettez pas
Ce que vous quittez.
Regardez, là-bas,
L'horizon briller.
Loin, toujours plus loin,
Partez en chantant !
Le monde appartient
A ceux qui n'ont rien.
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