Vous avez fini par n'accorder le titre de grandes amours qu'aux passions dévorantes qui ravagent ceux qui les éprouvent et les conduisent à l'inaction, au désarroi, aux renoncements, aux formes diverses de l'aliénation. Vous appliquez à l'amour tous les termes du feu; vous parlez de sentiments qui couvent, vous parlez d'étincelle, de flambée, d'embrasement, et vous parlez de cendres.
Or l'amour n'est pas seulement une flamme, c'est une forge. Aimer, c'est brûler, certes; c'est se consumer l'un l'autre, mais pour bâtir ensemble.