Maëva Rakotonanahary

. Il m’arrive comme ce soir d’avoir ce que j’appelle des crises existentielles, où je me rends compte que je vais peut-être rater mon BAC et finir ma vie caissière, complètement seule et morte d’ennui.

Mais de toute façon je m’en fous de tout ça et je commence à me raconter des blagues, pour faire passer mon mini coup de blues. J’en cherche sur Internet quand il n’y a rien à faire et je suppose que là où devraient se stocker la vitesse de la lumière, la masse d’une mole d’atomes et les définitions de latitude et de longitude, il y a mes gags à la con. Il y en a une que j’ai mis du temps à comprendre, et que j’ai dû tourner sous tous les sens mais c’est parce que je ne suis pas très maline, et elle fait : « Quel est le comble de la confiance en soi ? Péter quand on a la chiasse », et à chaque fois je m’explose de rire, même maintenant même si j’ai des doutes sur moi, ma carrière, mes buts dans la vie. Quand une telle pensée me vient à l’esprit, je me dis que je me ferais embaucher dans un cirque, et que je vivrai en roulotte avec ma troupe, le sourire collé au visage alors que les spectateurs m’acclameraient moi. Moi.