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Critiques de Max Alhau (6)
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Il n'y a pas de meilleur ami qu'un livre

"Livres, je vous salue ! d'Alain Roussel



Je viens ici vous rendre hommage pour m'avoir aidé à vivre, appris à rêver et à penser, et sans doute à aimer, car l'amour s'invente d'abord dans la langue, avant même le premier baiser. (p. 152)"



Une anthologie de textes d'une cinquantaine d'écrivains , qui expriment leurs émotions, leurs élans face à la lecture et aux livres !! Un ouvrage que j'ai déniché à la médiathèque... Je fais toujours un petit tour , par curiosité, du côté d'un petit secteur consacré aux Livres, à la Lecture et je suis

tombée sur ce volume des plus attrayants, avec une maquette fort réussie..





D'autres digressions sur l'édition, les petits éditeurs et la "grosse cavalerie", le futur du livre avec la progression du numérique et des nouvelles technologies... ce qui m'a le plus intéressée ce sont les débuts , la naissance de l'émotion, la curiosité pour les livres... de tous ces auteurs, romanciers,

poètes, essayistes...comme cet extrait éblouissant de Joël Vernet... mais je dois me freiner car j'ai noté beaucoup de passages très forts sur notre passion commune du Livre-papier... même si il y a aussi des auteurs-lecteurs qui ne négligent nullement les liseuses... tout en gardant intactes toutes les sensations du "Livre-papier"... Par contre, j'allais écrire involontairement mes réserves toutes personnelles, en voulant nommer les "Vrais-livres" , ceux qu'on touche, qu'on respire, qu'on souligne, qu'on relit, etc.



"Lire pour vivre de Joël Vernet



Lire m'a permis de vivre, lire m'a sauvé. A donné quelque titre à la vie sauvage. (...)Lire, pour le narrateur que je suis devenu, est mon trésor le plus précieux, que je n'échangerais contre aucun autre, sauf celui de l'amour, mais c'est un peu la même chose, lire, aimer, c'est élever sa solitude à hauteur universelle, c'est commencer le dialogue avec celle ou celui qui écrit, qui vit très loin, dans une autre région, un autre pays, une autre langue. Lire, c'est bâtir des ponts pour que la liberté ne s'essouffle pas, mais au contraire prenne de l'ampleur.

J'ai le souvenir de tant de belles pages habitées par la vie humaine, qu'il m'est impossible de les citer ici, mais ceux qui nous donnent à lire la vie profonde, nous sauvent un peu, nous rendent meilleur, accroissent notre vision, déplacent nos limites, inventent une lumière dont on a de jour en jour un besoin irrépressible. (...) Alors ne cessons pas de lire, d'écrire, en somme de respirer.De poursuivre ce très lent travail artisanal qui ne rapporte rien, mais qui est irremplaçable" (p. 178)



Je suis partie à la médiathèque pour rendre cet ouvrage... et puis finalement je me suis octroyée une journée de plus, en sa compagnie ! Un volume à la maquette des plus réussies, entre fond rouge et une gravure en vignette des plus élégantes, représentant un sol de livres ouverts... et dans le ciel, un lecteur volant sur un tapis magique... le tapis magique étant bien sûr un livre !!!



Un très plaisant moment de rencontres avec d'autres passionnés du LIVRE... complété, in-fine, par de "Brèves considérations de quelques auteurs morts ou vifs " !!!



"Livres de papier de Marie Huot



Les livres ont toujours été mes cabanes dans les arbres. J'y monte, je retire l'échelle, j'habite là, je suis au monde, au présent. On le sait, un livre ouvert posé sur une tête est déjà un petit toit. "(p. 88)

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La porte condamnée

《 Mais qui sait ce que j'allais trouver derrière MA porte... 》





Un tout grand merci à l'équipe de Babelio et aux Eds TENSING.

Ce recueil coché un peu au hasard, lors d'une des dernières Masses Critiques, fût une vraie belle découverte !

> Ne serait-ce que pour avoir fait connaissance avec ses auteurs, Max Alhau et Michel Lamart : deux amis poètes et novellistes qui ont unit leurs talents avec un plaisir partagé, ce choix ne m'a vraiment pas déçue.





Onze nouvelles réparties sur un peu moins de 200 pages se côtoient ici sous des thématiques assez proches ; similaires bien que différentes, elles relatent des pans de vie pas ordinaires de gens ordinaires... Morceaux choisis d'existences, vécus de ci de là...



Oui mais qui a écrit quoi ?

Telle est la question...



Car non contents de s'unir dans la rédaction de ces brefs récits mâtinés de "réalisme fantastique", les écrivains se sont aussi amusés à un exercice particulier, et plutôt réussi : l'un commençait un texte tandis que l'autre le terminait, ou à défaut le continuait alors que le premier prenait le relais pour le finir - Seules deux nouvelles ont été écrites par la même main, l'appartenance de celle-ci n'étant pas précisée - et soin est donc laissé au lecteur, si le coeur lui en dit, de les identifier.

> Si je n'ai pas su répondre à cette énigme - à ma décharge, je ne connaissais pas les auteurs auparavant - , je n'en ai pas moins décelé parfois d'intéressants changements de ton ou d'écriture.

Il doit être encore plus plaisant de se prêter au jeu dès lors qu'on les connaît.





En joignant leurs plumes, ALHAU et LAMART avaient un but bien plus louable qu'un simple jeu de cache-cache littéraire -

si j'ose dire...

L'avant-propos signé Max Alhau, succinct mais extrêmement touchant, nous livre les raisons intimes de leur collaboration, avec beaucoup de sincérité, suscitant un intérêt d'autant plus vif à compulser les petites histoires réunies dans cet ouvrage.





Le lecteur est invité à voguer par-delà d'authentiques sentiments alors même que des notes fantastiques se dispersent au gré de l'imagination fertile des deux amis. Leur amour de la langue et de la poésie principalement est ici réellement palpable.





Le format de nouvelle inclut forcément l'aspect allégorique mais essentiellement allusif et elliptique des textes, cependant certains, s'ils ne se suffisent pas non plus à eux-mêmes, comblent les lecteurs de bien d'autres façons.

C'est le cas, à mes yeux, des onze qui suivent...



* Le cimetière des locomotives ;

Tandis que la tristesse suinte de cette étrange nouvelle, sa poésie nous étreint l'âme insidieusement...

En un mot : magnifique.



* Anonyme ;

Sous forme de lettre, ce récit révèle une affaire bien sibylline entre secret de famille et infâme machination.

Farce fumeuse pour fin surprenante...



* Il y avait une fois... ;

L'histoire insolite d'un écrivain sur le déclin rentrant chez lui après une soirée bien arrosée.

Trop sans doute, car imaginez sa surprise lorsqu'il tombe nez à nez avec un de ses héros de papier...



* Échange standard ;

J'aurai juste envie de résumer cette nouvelle-là avec cet adage-ci : tel est pris qui croyait prendre...

Jusqu'où peut-on pousser le bouchon pour pimenter son quotidien ?



* Ce vice impuni ;

Où comment déstabiliser son auditoire lors d'une réunion mensuelle de lecteurs, avec un livre, comment dire... plus que controversé...

Sujet tabou s'il en est, doit-on pour autant l'éviter ?



* La cible ;

Un des textes les plus abscons du recueil, qui n'a pas été sans me rappeler un bon vieil épisode de la Quatrième Dimension...

Indéfinissable.



* La porte condamnée ;

Toujours dans une ambiance hitchcockienne, le lecteur navigue entre folie et faits inexplicables.

Jusqu'à se heurter à une porte... close, évidemment.



* L'appartement ;

Bizarre.

C'est tout ce qui me vient quand je repense à ce court récit dont, je dois bien l'avouer, je n'ai probablement pas tout saisi...



* Un invité ;

Mais qui donc est ce mystérieux invité à propos duquel on ne tarit pas d'éloges ?

Condensé cynique de notre triste société...



* Un peu d'ombre dans la mémoire ;

Quand un amour de jeunesse vous hante au point de l'idéaliser, le destin peut-il encore changer les choses ?

La mémoire est un drôle de mécanisme, sélectif au besoin...



* D'où vient cet appel ? ;

D'une simple erreur naît suspicions et surtout mensonges.

Laconique à souhait.







《 Home sweet home ! 》



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La porte condamnée

La porte condamnée - Max Alhau & Michel Lamart



Recueil de nouvelles.



Toutes ces nouvelles se situent dans notre monde mais elles ont toutes un petit quelque chose qui les font dérivées vers l’insolite, le mystérieux ou l’étrange.

L’écriture est agréable et les thèmes assez singuliers. Certaines de ces nouvelles ont été écrites à quatre mains et dans quelques unes j’ai senti le changement de rythme ou d’écriture ce n’est pas flagrant mais par endroit il y a un petit quelque chose qui comme l’histoire bascule dans l’étrange et bien l’écriture bascule dans quelque chose de différent



J’ai bien aimé toutes ces histoires pour certaines un peu farfelues mais toutes sont intéressantes.



Je remercie Babelio Masse-critiques et les éditions Tensing pour la découverte de ces deux auteurs
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Retour à Lisbonne

Max Alhau signe, avec Retour à Lisbonne, un très beau récit. Un récit plein de poésie où se mêlent les eaux du Tage et les pas des écrivains, ceux de Pessoa et de ses hétéronymes, ceux de Saramago, ceux de d’autres. Un récit qui nous emmène dans les ruelles de Lisbonne, qui nous fait franchir les portes toujours ouvertes de ses cafés, qui nous fait déambuler dans les salles du musée de la fondation Calouste Gulbelkian.



« On resterait des heures à contempler le Tage, ses eaux aux teintes ondoyantes, le bas de la ville ainsi que les collines alentour. Rien n’impose une quelconque urgence. On se situe en retrait des activités ordinaires, dans l’indolence la plus parfaite. Les fleuves détiennent ce pouvoir d’attiser l’imaginaire : qu’y a-t-il après la ligne d’horizon? Le mouvement des eaux, si lent qu’il soit, n’est-il pas à l’image du temps que l’on s’efforce de retenir? » (p.104)



Et avec l’auteur, on resterait bien là, au bord du Tage ou dans ce café où Pessoa avait ses habitudes. Ou ailleurs. Praça do Comércio, rua Augusta. Là où il va, là où il regarde, là où il s’imprègne des couleurs et des odeurs. Même s’il affirme : « Lisbonne, dont une grande partie m’aura échappé, tant d’autres lieux, de parcs, d’édifices publics religieux, de musées, d’artères pittoresques placés en marge et auxquels il me faut renoncer. » (p.121)



Ville dont je rêve souvent. Si souvent. « Lisbonne, une et multiple, ville de contrastes, dont les racines se prolongent au-delà de sa périphérie et qui se marie avec le Tage, noces éternelles de la terre et de l’eau, qui de nous ne t’habite à distance, qui de nous ne t’abrite dans sa mémoire afin de te perpétuer au-delà de l’oubli, dans un présent infini? » (p.124)



Ville où un jour je marcherai dans les pas de Max Alhau, de Pessoa et de ces écrivains éblouis par celle qui a épousé un fleuve.
Lien : http://lalitoutsimplement.co..
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Aperçus, lieux, traces

Tous les jours, nous avons à vivre ou à connaître les manifestations destructrices de l'anthropocène. Notre planète est de plus en plus menacée par l'activité humaine.

Lire les poèmes de Max Alhau dans ce contexte est à la fois étonnant et apaisant.

Tous ces textes témoignent d'un regard subtil sur les lieux, les paysages et nous incitent à la contemplation en même temps qu'ils mettent en relation ces notations avec notre vie intérieure. Une vie où l'on peut avoir conscience du temps qui passe, qui suit son cours. La destruction, si elle existe, fait partie de ce chemin du temps.

On se prend à rêver que la lecture de tels textes soit capable de transformer les esprits tournée vers une productivité mortifère.
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La porte condamnée

Je ne lis pas souvent de Nouvelles, mais il s'agit malgré tout d'un exercice que j'apprécie.

Ici les onze Nouvelles nous plonge dans des univers différents à chaque fois.

Le principe d'écriture à deux plumes est assez original et peut donner une dimension très différentes pour chaque histoire.

Mais voilà, j'ai trouvé que très souvent il n'y avait pas de surprise. La fin était trop prévisible et du coup décevante.

J'aurais également aimé voir plus de développement sur d'autres histoires sans pour autant tomber dans le roman.



J'ai quand même passé une lecture agréable et il faut dire qu'il s'agit ici d'un bel exercice de style.
Lien : https://letmentertainyou.com..
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