II – IL ÉTAIT VOUS
Il était Vous
Qui m'étiez tout,
En ce qu'on a tout ce qu'on désire,
Et dans le bien comme en le pire,
Où c'était tout
Qu'ii m'était doux ;
Il m'était joie
De vous en moi,
De printemps, d'hiver et d'été,
Et bonheur alors rapproché,
Il m'était foi
En vous et paix.
Or d'aube claire
A soir tombé,
En vous me chantait la lumière,
Au long cours des heures sonnées,
A voix d'ans l'air
Tristes ou gaies ;
Et vous m'étiez
Si sûre et mienne,
En les jours qui vont et qui viennent
Faire du présent les passés,
Au cours des mois
Dans les années,
Que dans mon cœur
Comme en ma chair,
D'une joie qui m'était sans leurre
J'avais songé à un bonheur
Qui serait fait
D'éternité.