Laissez enrager l'ennemi à la porte : qu'il heurte, qu'il frappe, qu'il crie, qu'il hurle et fasse du pis qu'il pourra : nous sommes assurés qu'il ne saurait entrer en notre âme que par la porte de notre consentement. Tenons-la bien fermée, et de tout le reste ne nous soucions point, car il n'y a rien à craindre.
(Lettre à madame Bourgeois - avril 1605)
Laissons que Dieu recueille ce qu'il a planté en son verger ; il prend tout à saison.
Saint Bernard : Par où est-Il donc entré ? Comment ai-je su qu’Il était là ? « Le Verbe est vivant et efficace » (Hb 4, 12) ; sitôt entré, Il a réveillé mon âme somnolente ; Il a remué, adouci et blessé mon cœur qui était dur comme pierre et maladif. Il s’est mis aussi à arracher, à détruire, à construire et à planter, à irriguer un sol desséché, à illuminer des régions ténébreuses, à forcer des cachettes, à enflammer des parties gelées ; Il a aussi redressé des voies tortueuses et aplani des chemins défoncés, si bien que mon âme a béni le Seigneur, et que tout en moi a chanté son saint Nom. Oui, c’est au mouvement de mon cœur que j’ai compris que le Verbe était là.