La lecture des romans est un besoin de l'humanité. Elle répond à sa faiblesse qui est la paresse, à sa force qui est le sentiment et l'activité. L'homme est une bouteille de vin mousseux qui aime à éclater et qui n'aime pas à éclater. Il n'aime pas à éclater parce qu'il est paresseux par essence : il passe l'éternité à inventer des moyens de ne rien faire. Il aime à éclater parce qu'il ne veut pas que son contenu le brise. La lecture des romans fait sauter le bouchon sans déranger ni la bouteille ni les bouteilles voisines.