AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Maxim Jakubowski (9)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées
Rome noir

Décidément, cette collection de "une ville > une anthologie noire" me plaît. Après Moscou (le 7 mai 2022) et Istanbul (le 25 mai dernier), place maintenant à la ville éternelle, Rome.



"Le berceau de la civilisation" a, comme le rappellent les présentateurs de l'ouvrage, "tiré ses origines d'un meurtre : un frère assassiné pour le pouvoir". Une ville qui a connu des lugubres personnages comme Néron et Caligula, mais abrite également le siège de l'Église catholique et le pape.



Chiara Stangalino, ancienne collaboratrice de la maison d'édition Einaudi et organisatrice de festivals noirs, et Maxim Jakubowski, une autorité britannique de polars, nous présentent 16 histoires noires situées dans la Rome d'aujourd'hui "fortement marquée par l'immigration clandestine et l'injustice sociale".

Mais le "polar italien a toujours baigné dans le réalisme social" et cette anthologie "reflète clairement la bonne santé de la littérature italienne".

Ou comme l'a dit Umberto Eco : "La littérature noire est un miroir de l'ètat de la littérature dans n'importe quel pays".



"Rome noir" offre les caractéristiques types de la collection : une brève introduction, un plan de la ville avec indication des lieux du crime, des titres et sous-titres éloquents des différentes contributions et, avant le sommaire, une courte biographie des auteurs.



Des 16 auteur-e-s proposés 5 m'étaient bien connus pour avoir lu un ou plusieurs de leurs ouvrages, notamment Gianrico Carofiglio, Marcello Fois, Giuseppe Genna, Carlo Lucarelli et Nicoletta Vallorani.

Content des retrouvailles, j'ai donc commencé ma lecture par eux.



Le premier nommé nous amène une veille de Noël à la grande gare romaine ("Stazione Termini") où l'adjudant de police Bovio a pitié d'une pauvre clocharde ayant, cependant "une étrange dignité", et qui manifestement n'a pas assez de lires pour s'acheter l'édition de dimanche du quotidien l'Unitá.



Cette courte novelle présente toute la délicatesse humaine de l'ancien procureur anti-mafia Carofiglio qu'on retrouve dans ses romans "Témoin involontaire" et "Les raisons du doute".



Marcello Fois, d'origine sarde et auteur de "Sempre caro" et "Les hordes du vent", confronte le commissaire Giacomo Curreli à une jeune fille de 17 ans, qui vient de massacrer sa mère, sa grand-mère et ses frères jumeaux et refuse obstinément de parler au juge, au commissaire et à l'inspecteur Marchini, qui supposent que Deborah Amadesi a eu un complice. Est-ce-que Curreli viendra à bout de ce mutisme en faisant appel à ses relations difficiles avec sa propre fille, Manuela, qui a exactement le même âge que la meurtrière ?



Avec Giuseppe Genna, Milanais d'origine et auteur d'entre autres "Au nom d'Ismaël" en 2003, nous débarquons au centre du pouvoir italien dans le quartier de Montecitorio, où est située la Chambre des députés et où, tout près, le Premier ministre succombe à un attentat terroriste... Al-Qaïda ?



En compagnie de Nicoletta Vallorani nous faisons un petit tour du côté de la Piazza dei Cinquecento, et commémorons les braves gladiateurs d'antan. Ayant beaucoup apprécié son "Coeur métis" de 2002, j'ai trouvé sa nouvelle un peu trop poétique et abstraite pour un recueil d'histoires criminelles.



Mais ne soyez surtout pas découragé car il vous reste 12 autres fines nouvelles captivantes à découvrir.

Moi, par contre, je vais terminer ma chronique, comme le duo des présentateurs leur préface, en vous disant "grazie mille et ciao" !

Commenter  J’apprécie          482
Le Grand livre de la nouvelle photographie ..

Cet album regorge de magnifiques photos érotiques, prises par les plus grands photographes actuels du genre. Le nu féminin y est montré dans toutes les situations. Des plus classiques au plus originales. Tous les genres sont exploités. du champêtre au bondage… Il y en a pour tous les goûts. Au-delà de l'exhibition, il faut savoir en apprécier la qualité et l'originalité. Ce sont parfois de véritables œuvres d'art.
Commenter  J’apprécie          260
Catastrophe

Une anthologie parue en 1977, regroupant des textes d'auteurs connus, Ballard, Disch, Moorcock, d'autres moins, Tennant, (Journaliste aguerrie, spécialiste des problèmes de la femme dans le monde contemporain - sic -) ; Ewart, (Poète anglais à découvrir 1916-1995) ; Travers (Pseudo de Rodney Gold ?).

Texte connu de Ballard, ce dernier donne son titre à l'anthologie, intitulée Catastrophe.

On connait Maxim Jakubowski, faiseur, hableur, bateleur, adepte des bons coups.

Il glisse dans cette anthologie une nouvelle signée de lui, avec un titre original piqué aux Beatles, "She came in through the bathroom window", que Sonia Florens la traductrice a le coup de génie de traduire "Il ne se passe vraiment rien d'extraordinaire". On sent la groupie des Beatles derrière cette traduction qui tombe pile dans "l'esprit" de cette chanson.

Le Moorcock (La montagne) est à lire.

Un collector à mettre dans une étagère de votre bibliothèque entre Charybde et Scylla.

Comprenne qui pourra.



Commenter  J’apprécie          120
Confessions d'un pornographe romantique



> Ce roman, doux milk-shake à base d’enquêtes, d’érotisme et de portraits d’hommes et de femmes, nous plonge dans un univers à mi-chemin entre une réalité fantasmée et les bas fonds d’une réalité inconnue du public, cachée, enfermée dans des recoins secrets, à l’abris des yeux indiscrets. L’auteur nous donne, à chaque page tournée, l’impression de traverser la galerie d’un musée ou s’exposerait toute la comédie humaine et ses vices. Le style est agréable à lire, fluide, parfois dérangeant, mais d’une vérité rédemptrice.



Nous entrons dans cet univers comportant une dose de noirceur non négligeable, par l’intermédiaire d’une femme, représentante d’une femme qui assume ses actes et ses désirs d’ordres intimes, se laissant porter et traverser par ses envies sans réticence, nous invitant à en faire de même. Cette femme représente la contestation d’une civilisation enfermée dans ses principes restrictifs.



C’est un récit sans fards, brisant les tabous dont notre culture est imprégnée en dressant le portrait d’un homme, le personnage principal, survivant malgré sa mort, à travers l‘empreinte de ses mots laissée dans ses ouvrages, et de femmes dont le comportement sensuel est bien loin de ce que notre monde aseptisé essaie de nous refléter comme étant la réalité, une réalité morne. L’intrigue nous présente le fantasme de tout ce que l’Humain souhaiterait faire dans la violence et dans la sexualité, tout ce que nous refoulons est ici couché sur du papier sans crainte de nous voir nous offusquer contre ces vérités jetées en pleine face. En cela, il clame un véritable hymne à la sexualité des deux sexes, et soulève de nombreuses questions et des débats sans fins.



En tant que lectrice assidue, je me suis presque surprise à faire un parallèle entre la vie du personnage de fiction, et l’auteur, voir de tous les êtres présents ici sur cette terre. Comme tous ses hommes et ses femmes qui dévorent les livrent de Conrad, et qui doutent, sans cesse. A toujours hésiter entre un de ses deux cotés, qui font le mystère de l’intrigue.



Cette lecture est très intéressante, fluide, le seul reproche que l’on pourrait lui faire serait la rapidité du dénouement, qui surgit brusquement et de manière quelque peu maladroite à mon goût.



Je conseillerais cette lecture à un public averti, adulte, qui n’est pas dérangé par les scènes de sexe racontées de manière crue et à caractère sadomasochiste

Je tiens à nouveau à remercier Les Agents Littéraires actuels, avec qui je signe ici ma dernière collaboration. Cette deuxième lecture issue de notre partenariat a été une nouvelle découverte très enrichissante pour moi, qui ne connaissait pas cet auteur et n’avait pas lu ce genre de romans où s’entremêlent thriller et érotisme, avant.
Commenter  J’apprécie          91
Rome noir

Anthologie de 16 nouvelles policières d’auteurs italiens chacune liée (plus ou moins artificiellement ) à un lieu précis de Rome. La Tangenziale Boosta Fausse idylle sur l’autoroute .Bon./Stazione Termini Gianrico Carofiglio Conte de Noël.Banal /Fiumicino Diego De Silva. Méchant et gratuit. Médiocre /Via Marco Aurelio Marcello Fois. Huis-clos , style « Garde à vue ».Très bon. /Villa Borghèse Enrico Franceschini. Curieuse histoire d’amour. Très bon. /Montecitorio Giuseppe Genna Obscur complot .Médiocre/Calcata Maxim Jakubowski Amour mortel. Bon./Via Appia Antica Nicola Lagioia Arrestation chez les riches. Médiocre/Vicolo del Bologna Carlo Lucarelli. Raid comique . Bon./Stazione Tiburtina Francesca Mazzucato. Dédoublement. Excellent.

/Quartiere Pigneto Antonio Pascale Un casse bien confus .médiocre

/Via Veneto Tommaso Pincio.Dystopie .Rome ,45° ,peuplée de chinois.Bon.

/Via Ascoli Piceno Evelina Santangelo.Logeur peu amène .Très bon.

/Le Colisée Antonio Scurati ;Fantastique ambiance Xfiles .Bon /Piazza dei Cinquecento Nicoletta Vallorani /Ostie Danila Formetta :deux variations sur l’ombre de Pasolini. Bon.

Commenter  J’apprécie          70
Confessions d'un pornographe romantique

J’aime qu’un livre me surprenne, qu’il s’extirpe des codes habituels pour entraîner le lecteur dans un univers particulier sans craindre l’indécence. Confessions d’un pornocrate romantique avait tout pour m’inviter à la lecture : un titre amusant, un genre intrigant (du roman noir érotique par un ancien auteur de sf) et un speech plein de promesses.



J’ai découvert Maxim Jakubowski alors que je travaillais sur mon projet de recherches de M1 dans une interview où il parlait de J. G. Ballard. Comme ce nom ne me disait rien, je suis donc allée voir ses livres de plus près. Les résumés m’ont tenté. Voyez pour celui du Pornocrate : Une ancienne strip-teaseuse bibliophile et tueuse à gages est engagée pour retrouver le dernier manuscrit qu’un auteur érotique coureur de femmes aurait laissé avant de mourir. Parallèlement à cette enquête, se mêlent alors des chapitres désordonnés de l’ouvrage, un pour chaque aventure. Il apparaît cependant rapidement que toutes ces histoires ne mènent qu’à une seule femme.



Ça m’a semblé cool pour une petite lecture tranquille qui me sortirait de mes thèmes habituels (je ne suis pas une grande adepte du polar). L’ennui, c’est que, finalement, il s’agit moins d’un roman noir que d’un livre érotique sur toute la première partie. Et, quand je dis érotique, je pèse assez mes mots. Les scènes ne nous épargnent aucun détail, les descriptions sont servies par des métaphores plus crues et écœurantes que la réalité même. J’avais bien du mal à comprendre ce que l’auteur essayait de faire, exciter le lecteur ? C’est raté, c’est risible. Certains passages s’étendent sur une dizaine de pages en déployant tout le grotesque d’un film porno. Je les ai subies mal à l’aise avec le sentiment que ce livre ne s’adressait définitivement pas à moi. Le scénario n’avance pas tant chaque personnage se prend l’envie de faire l’amour partout au bout d’une page de sérieux. La surenchère de sexualité ne sert absolument pas l’histoire, est d’un voyeurisme dérangeant, franchement lassant. Si quelques scènes vulgaires servies de pratiques SM au rabais peuvent vous amuser ou émoustiller, aucun doute que vous passerez un bon moment…



Car, mis à part cela (les ¾ du livre tout de même), je ne regrette pas d’être allée au bout de la lecture. L’auteur a l’avantage d’avoir une écriture cultivée dont on sent la maturité (tant qu’il évite les scènes de sexe, qui lui vont finalement fort mal). Le personnage de la « tueuse » et de l’auteur sont maîtrisés, assez rapidement sympathiques et, c’est bien parce qu’ils retiennent notre intérêt que l’on poursuit pour plonger plus en avant dans leur psychologie. J’ai également apprécié le côté très musical de l’oeuvre. Amateur de vieux rock country et de jazz, Jakubowski ne se prive pas pour donner ses références à ses personnages, et associer leurs souvenirs à des groupes. J’aime beaucoup la connexion des arts en littérature. Non, il y avait vraiment de quoi créer une ambiance générale très sympa.



La révélation finale n’est pas folle, puisque nous savons très tôt que le « pornocrate » enchaîne les conquêtes à cause d’une fêlure amoureuse (logique), mais bien amenée. Au final, Confessions d’un pornocrate romantique me donne l’impression d’une œuvre brouillon, qui aurait pu être intéressante et agréablement subversive, mais passe à côté de ses thèmes pour se concentrer sur « la baise ».



Un livre à ne conseiller qu’aux amateurs de littérature érotique à tendance pornographique. Les autres pourrons passer leur chemin sans rien manquer.
Lien : http://unityeiden.fr.nf/est-..
Commenter  J’apprécie          32
Rome noir

16 auteurs de polar et thriller abordent les contradictions de la société romaine à travers les thèmes de l'exclusion, de l'immigration, du racisme et sur fond d'histoires noires et contemporaines.

Oubliez la ville éternelle figée dans la splendeur de son passé. En seize nouvelles, Rome Noir donne à voir ce qu'est le quotidien de la ville et des Romains. Décadente, contradictoire et cruelle, Rome est montrée ici dans ses nuances et ses travers. À travers des textes souvent engagés, toujours sombres, avec une touche de fantastique et de social, cette anthologie dévoile parfaitement ce qu'est la littérature noire italienne aujourd'hui.
Lien : https://collectifpolar.com/
Commenter  J’apprécie          10
Vingt maisons du zodiaque

Vingt maisons du Zodiaque, ce ne serait pas un peu trop pour la tradition ? Tant pis pour les traditions, le but ici est de faire voyager avec de la science-fiction de tous les pays, chacun amenant sa culture et, en quelque sorte, son propre zodiaque. Critiques plus ou moins voilées du militarisme, du capitalisme ou de l'égoïsme humain à travers des univers futuristes ou absurdes, ces nouvelles nous emmènent dans de nombreux mondes inconnus, même si on a parfois du mal à comprendre où certaines veulent en venir, parfois trop elliptiques ou au contraire trop délayées.
Commenter  J’apprécie          00
Galaxies interieures 2 (anthologie de scien..

Trois belles nouvelles d'Angela Carter, Josephine Saxton et Patricia Highsmith.
Commenter  J’apprécie          00


Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Maxim Jakubowski (67)Voir plus

Quiz Voir plus

L'été du changement

Quelle la traduction de schneekugel ?

Boule à rêves
Boule à neige
Boule de neige

5 questions
1 lecteurs ont répondu
Thème : L'été du changement de Sophie AdriansenCréer un quiz sur cet auteur

{* *}