Citations de May Angeli (23)
Assoiffée, une tortue arrive à petits pas.
Elle allonge son long cou,
prend une gorgée et, lentement,
repart se cacher.
Deux hirondelles s'y rafraîchissent le ventre et le gosier.
Et rapides comme le vent, pfft ! elles disparaissent.
Certaines d'entre elles se sont adaptées chez moi. C'est comme les bétes, si elles se sentent bien quelque part, qu'on s'en occupe, elles s'installent. Ma comparaison peut vous paraitre bizarre, mais lorsque, dans ce jardin, vous posez des questions aux jardiniers en essayant de ne pas trop les distraire de leur tache, certains vous parlent des plantes dont ils ont la charge comme de leur chien ou de leur chat. Une telle est capricieuse, une autre maligne, pour qu'on ne lui dérobe pas ses fleurs elle les cache sous ses feuilles.
La nuit, enfermée au poulailler, elle pense à son œuf, tout seul dans le noir. Elle fait des cauchemars. Le renard, la belette, le rat découvrent son nid et gobent l'œuf...
Elle se réveille en sursaut. Pauvre Rita !
Pas besoin de réveille-matin,
mon papa est dans le coin.
Devine qui je suis ?
Sa passion pour les plantes grimpantes lui était venue de roses Pompon blanches qui, d'un coup de baguette magique, trans formaient au printemps la toiture en tôle rouillée d'une "buanderie-débarras" en une féerie! Ces roses, elle les cherchait encore aujourd'hui lors de ses prome nades, "pour prendre l'air" disait-elle.
L'ibis a cela de particulier qu'il ne boit jamais d'eau qui soit trouble : c'est pour cela que les prêtres égyptiens se purifiaient ordinairement avec l'eau où ces oiseaux avaient bu.
La Symphonie espagnole de Lalo, lui semblait-il. C'était inhabituel dans cet endroit de voir un musicien japonais, penché au-dessus des petites plantes en pot, jouer du violon... "La musique les stimule, expliquait-il devant un jardinier convaincu, elles y sont sensibles comme vous et moi, n'est-ce pas madame?"
"Il faut dire, avait ajouté Françoise, que certaines d'entre elles ont de jolis noms. Clématite, capucine, ça sonne comme une clochette à l'oreille, la suzanne aux yeux noirs, le chèvrefeuille et le navet ou vigne du diable, couleuvre, herbe aux gueux, ça dit bien ce que ça veut dire, et la bignone... c'est comme si on parlait du nez avec un gros rhume!"
Elles s'en étaient amusées toutes les deux.
L'air est doux.
Les haricots verts se cachent sous les feuilles.
Je saurai bien les trouver.
Alors, on les équeutera.
Clac ! D'un coup, entre le pouce et l'index.
La grue est facile à tromper, car elle se joue et saute à la voix de l'homme qui contrefait son cri ; elle aime la compagnie et s'apprivoise aisément : mais sans appeau, il est difficile d'en approcher.
Après le crépuscule, quand, dans une même vallée, d'un versant vers l'autre, deux ou trois hiboux se répondent, il n'y a pas de chant plus caressant et doux, et dont la tendresse soit plus proche de la voix humaine.
- Avec tous ces gosses, je ne sais plus où donner de la tête ! Je n'arrive plus à me souvenir et à choisir ; c'est pissenlit ou carotte ? Carotte ou pissenlit ? Pissenlit et carotte ? Carotte ? Pissenlit ?
"Juste ce qu'il nous faut ", dit grand-père.
L'homme s'était réveillé de mauvaise humeur. Toute la nuit, une bande de chats avait bataillé et feulé comme des tigres.
- Sales bêtes !
A l'entrée du marché, la marchande vend des pois chiches trempés, des fèves, du borghol, de l'eau de fleur d'oranger et aussi des produits maison : toutes sortes de pâtes et de feuilles de brick qui seront farcies et frites chaque soir de Ramadan.
Le ramassage du pain rassis
Ribh a son jour de passage, le vendredi. De Carthage à la Marsa, les gens lui donnent le pain rassis en vrac. Il servira de nourriture aux animaux, mais les plus beaux morceaux seront recuits au four, réduits en chapelure et revendus.
Si je broute l'herbe fraîche, tu auras du bon lait.
Crinière au vent, je galope sur le chemin.
Rose comme un bonbon, j’ai la queue en tire-bouchon