Mélissa Sadet

Je déteste les grandes villes.

Je préfère la campagne, les champs, les forêts, les animaux sauvages traversant la route. Je me souviens de la rosée du jardin lorsque je me levais, avant. On pouvait apercevoir les minuscules gouttes d’eau sur le bord des brins d’herbe, on entendait les oiseaux piailler avec douceur.

C’était différent.

Je l’observe quelques secondes. Jamais cela ne me serait venu à l’idée de demander à un automobiliste inconnu de me raccompagner. Je ne suis pas du genre à faire confiance à des étrangers. Ou même à des personnes proches. Compter uniquement sur soi-même, c’est ma devise de tous les jours.

Avec le temps, on s’habitue à tout.

Les sentiments ne se règlent pas comme une pendule.

La vie ce n’est pas ça. Ça ne devrait pas être ça. S’il t’arrivait quelque chose. Une bagarre qui tourne mal, voire pire… Comment ferais-je pour vivre avec ça ? Je ne veux pas être simplement ta touche de fraîcheur, je veux être ton oxygène.

On peut tout à fait parler par le corps. Pas besoin des cordes vocales pour communiquer. De toute façon, quand on n’arrive pas à un commun d’accord par l’échange grammatical, la fusion physique y parvient.

Mieux vaut une vie passionnante avec ses barrages et raz de marée qu’une rivière plate et sans courant.

Ne pars pas. Je me fou de ce que tu es, de ce que tu fais. Peu m’importe du moment que tu es avec moi. Aucun garçon, ni même aucun homme n’a su prendre soin de moi comme tu le fais. Tu n’as pas le droit de me laisser maintenant tout bonnement parce que tu crois que tu n’es pas bien pour moi. Le tabac n’est pas bon pour toi. Pourtant tu fumes. La drogue est dangereuse. Tu en as déjà pris. Laisse-moi faire de toi ma drogue. Tu m’as fait naître, ne me fais pas mourir.

La Belle et la Bête n’étaient pas destinées à vivre un amour sincère et heureux. Et pourtant…. Et Roméo et Juliette n’étaient pas faits pour être ensemble eux non plus.

Deux mondes différents. Deux éducations opposées. On n’a rien à faire ensemble. Je ne vois pas ce qu’il a à m’offrir et moi à lui apporter. C’est clair et net. Je dois l’oublier. Un point c’est tout.

Vous les filles c’est incroyable…vous pourriez écrire des livres sur la jalousie. C’est la sœur d’un pote, je la connais depuis toute petite. C’est plus une sœur pour moi qu’autre chose. Alors pour elle je n’en sais rien, mais pour moi, il n’y aura que dalle.

On dit qu’il y a des moments où il faut se laisser porter par le vent. C’est peut-être ce que je devrais faire… Se laisser vivre sans attentes et sans se demander où on va.