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Citation de Aunryz


Dona Munda renâcle en agitant un éventail en paille près de son visage. Ce n’est pas la chaleur qu’elle chasse. C’est l’air empesté du dispensaire, l’odeur fétide de la maladie. Elle passe prudemment entre les malades prostrés par terre, adossés aux murs. Elle n’a jamais vu le dispensaire si plein à craquer de gens.

L’épidémie qui a atteint Cacimba se propage. De plus en plus de personnes sont en proie aux fièvres, aux délires et aux convulsions. Le Portugais, nouveau venu, est l’unique médecin et il ne vient pas à bout de la situation. La maladie est d’un autre ordre qui échappe aux sciences, qui sait ? Afin d’écarter cette nature nébuleuse de l’épidémie, dona Munda brasse l’air avec son éventail nerveux. Ensuite, elle jette un œil par une fenêtre intérieure et voit le médecin Sidónio Rosa soigner un enfant.

“Tout médecin a un peu d’une mère”, pense-t-elle en observant le geste enveloppant avec lequel le Portugais tient l’enfant malade.
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